Amitié enterrée ~ Fabio Quartararo

35 ~ Envol

- Gwen dépêche toi !

- Ça va Fab' on va arriver à l'heure

- Je te rappelle qu'il faut tout d'abord aller chez ta sœur et ton père, qu'on aille prendre de l'essence, que après on arrive à l'aéroport, qu'on s'enregistre, qu'on passe la sécurité, qu'on arrive dans l'avion et tout ça sans arriver en retard.

- Et on va y arriver et on sera à l'heure. Je te le promets.

- Enfin on le sera seulement peut-être si tu arrives à faire rentrer cette valise dans mon coffre !

- On va y arriver. J'aurais peut être dû prendre moins d'affaires...

Il rigole :

- Tu blagues ? Tu as absolument rien par rapport à moi. On dirait que c'est moi la fille.

Je levais les yeux au ciel et poussais encore un peu ma valise vers le fond.

Il ferma enfin le coffre de la voiture, après plusieurs minutes de lutte. Il voulait conduire alors il prit le volant. En tant que bonne copilote, je mis de la musique pour mettre de l'ambiance.

Il avait directement pris la route qui allait chez mon père. On arriva devant sa maison une vingtaine de minutes plus tard ; et pour l'instant, on est en avance sur le planning : sachant qu'il est 6 H du matin et que l'avion décolle normalement à 9 H 30.

J'entre dans la maison sans faire de bruit, on se dirige vers la cuisine, seule pièce éclairée du rez-de-chaussée. Mon père est en train de faire du café, je l'embrasse rapidement et le laisse avec Fabio. Ils discutent pendant que je monte voir ma sœur à l'étage.

J'ouvre lentement sa porte et je vois qu'elle dort à points fermés. Je ne voulais surtout pas la réveiller alors je m'approchai sans bruit de son lit.

Je lui fis un bisous sur le front avant de murmurer :

- Je t'aime Sophie, très, très fort... J'aimerais tellement que tu puisses aller mieux et que tu ne souffres plus... Tu mérites pas ça.

Je regardais brièvement, sûrement pour la dernière fois, ma soeur et me dirigeais vers la porte.

Je m'apprêtais à sortir de la chambre mais sa voix m'arrêta :

- Gwendoline attends s'il te plait !

- Je suis désolée, je voulais pas te réveiller.

- Non, je suis contente que tu m'ais réveillée. Fais attention à toi, fais ça bien avec lui. Essaie de faire de la moto si ça te chante ! Amuse-toi, profite et pense pas trop à moi s'il te plaît. Je veux vraiment que tu passe un bon moment et je sais que si tu pense à moi tu veux te faire du souci alors t'inquiète pas, ça va ici, il y a papa qui s'occupe de moi, je vais m'en sortir sans toi.

- Sophie... Je t'aime fort. Je vais faire tout ça.

- Moi aussi je t'aime fort. Tu peux y aller maintenant, je voudrais pas que tu sois en retard.

Je lui souris une derrière fois et ferme la porte. Je descend les escaliers en silence et rejoins mon père et Fabio dans la cuisine. Mon père m'embrasse et on partit.

- Elle allait comment ?

- Bien je crois. Elle était contente que je parte.

On pris la route avec Fabio. Il voulait prendre de l'essence avant d'aller à l'aéroport, parce qu'on était presque à sec et il avaient peur que la voiture tombe en panne.

On s'arrêta à la petite station essence à la sortie de la ville de mon père.

Le jeune homme qui tenait la pompe demanda une photo avec lui. Je baissais la vitre pour voir ce qu'il se passait. Quand il me vit, il s'approcha de la voiture et demanda :