44 ~ Retour au paddock

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Je suis avec l'équipe de Fabio dans le box Yamaha. On est en FP3 et Fabio se débrouille plutôt bien en ce moment. Il me dit qu'il a un sentiment de malade sur sa moto et du coup ça l'encourage à faire des scores de tarés. J'ai l'impression qu'il est heureux alors je le suis aussi.

Souvent, quand il a fini ses courses et qu'il a fait un bon score, il dit que c'est parce qu'il sait que je suis à côté et que je le regarde et que je ne suis pas à des centaines de kilomètres à essayer de l'oublier. Lorsqu'il dit ça, je sais pas si j'ai envie de l'embrasser ou de lui foutre des gifles parce qu'avec ses mots il me fait tomber encore plus amoureuse de lui et il me donne encore plus envie de rester.

Il reste encore 4 minutes et tout le monde est en train de s'exciter dans le box parce que Fabio est premier. Et il est loin devant d'ailleurs. Je suis contente parce qu'il a fait la même chose en FP2 et que j'espère qu'il va nous faire la même chose pour la course demain, il le mérite emplement.

La course se termine et il rentre au box. Il fait son topo habituel avec son manager. À chaque fois, il est hyper concentré et il fait plein de gestes, il a toujours les sourcils froncés. Il s'énerve lorsqu'il n'a pas réussi et après quand il dit comment il se sentait sur la moto, il a un grand sourire.

Ça me fait toujours plaisir de voir à quel point il est passionné, à quel point il aime ce qu'il fait et à quel point ça le rend heureux.

Quand il à fini, il se lève et marche vers moi et il m'embrasse.

- Tu es magnifique ce matin.

- Merci, je t'avoue que la combinaison de moto ça ne me laisse pas indifférente.

- Hum... Dis pas ça, sinon je vais passer mon temps en combinaison à la maison maintenant.

Je ris :

- Bon, j'ai une interview. Tu rentres à la maison, mais je te rejoins juste après. Ça te va ?

- Ouais, ça me va. A tout de suite.

- Tu peux faire les restes d'hier soir pour le dîner ? Ça serait parfait.

- Okay, je vais faire ça. A tout suite.

Fabio m'embrasse une deuxième fois, depuis que tout le monde sait qu'on sort ensemble il se lache. Tom me fait sa mémorable danse des sourcils derrière le dos de Fabio. Il est bête, mais je l'aime vraiment bien.

Pour aller du box au moto home, il faut bien une dizaine de minutes pour y arriver. Premièrement parce que je vais assez lentement mais aussi parce que c'est hyper loin vraiment.

Pour le coup, la facon dont tout le monde s'est installé n'est pas très logique. C'est loin pour tout le monde, on est tous à l'opposé de nos box. Fabio n'arrête pas de râler mais il a un peu la flemme de demander à tout le monde de se déplacer pour juste deux jours.

Je rentre enfin et je souris en me rappelant que Fabio a enfin changé le code pour rentrer dans le motor home. Il a mis :24 12 21. Ça correspond au soir où il est revenu dans ma vie. Ça m'a fait plaisir et au pire si quelqu'un me demande, on dit juste que c'était Noël de cette année et que c'est facile de se rappeler. Il dit que si on dit il vraie raison il va passer pour un canard et que tout le monde va se foutre de sa gueule.

On avait mangé du poulet avec des pâtes et des haricots verts hier soir. Moi ça me va, je mets la table dans la cuisine. On pourrait sortir dehors mais j'ai un peu la flemme de sortir les tables. Je réchauffe la nourriture. Je sais que ses interviews ça prend pas beaucoup de temps alors je me dépêche. Parce que si c'est pas prêt quand il arrive, à chaque fois il s'énerve. Et c'est pas juste qu'il s'énerve, il fait tout une scène en disant que c'est lui qu'il devrait faire la cuisine, que lui au moins il fait tout dans les temps. Il dit à chaque fois que j'oublies quelque chose. C'est pas faux, ça m'arrive souvent d'être tête en l'air, mais je pense que je peux au moins réussir à nourrir deux personnes.

Amitié enterrée ~ Fabio QuartararoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant