Mon amie s'empourpre à la mention de la bague à son annulaire et cache sa main sous la table.- Depuis quand ?
- Juste après que je t'ai envoyé un message l'autre jour. Rougit-elle.
- Comment a-t-il fait sa demande ?
- C'était notre soirée film. On met toujours des plaids par terre et des oreillers un peu partout et on utilise un rétroprojecteur et des bougies. C'est notre soirée à nous. Et on se fait des petits plateaux avec des sucreries. Et il a tenu à me donner des popcorns cette nuit-là. Dans le bol, il y avait un écrin. J'ai dis oui, immédiatement.
Elle a l'air tellement épanouie quand elle parle de lui. Plus qu'il y a un an en tout cas. Quand elle a débarqué chez moi en larmes avec plus de valise que la normale. Je n'ai pas demandé d'explication, je me doutais que c'était la faute de son petit ami. Je lui juste ouvert ma porte, lui laissant le temps et l'espace nécessaire dont elle avait besoin. Parce que je suis son amie, je l'ai aidé. Mise au lit, fait à manger, tendu des mouchoirs quand il fallait et regarder des séries avec elle quand elle voulait. Même Tippex qui n'est d'ordinaire pas très affectueux est resté à ses côtés lorsque je devais travailler. C'est au bout de plusieurs semaines qu'elle est repartie en me laissant un mot que j'ai compris qu'elle était retourné auprès de lui et me remerciant d'avoir été à ses côtés. Depuis ce moment-là nous nous étions rapprochées. Elle me donnait régulièrement des nouvelles.
Maintenant, je sais qui est son petit ami et pourquoi il avait été autant entouré de mystère. Mais je ne peux pas m'empêcher de demander :
- Tu es heureuse ?
Elle plonge alors son regard dans le mien et me lance d'un sourire éclatant :
- Oui plus que n'importe qui d'autre.
Je lève mon verre vers le siens.
- Félicitations ! M'exclamais-je. Fêtons ça plutôt que ma énième déception amoureuse.
Nous trinquons à son bonheur.
- L'amour triomphe toujours.
- Facile à dire quand on a trouvé son âme sœur... Soupirais-je.
- Tu verras. Me sourit-elle mystérieusement. Tu le trouveras, je le sais. Et tu l'as peut-être même déjà rencontré qui sais...
Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Si une mauvaise habitude devait me caractérisé, ça serait bien celui là... Elle a trouvé l'amour de sa vie, ma petite sœur et mes parents aussi. C'est statistiquement impossible pour que cela m'arrive à moi aussi. Et puis il suffit de voir le détachement avec lequel je vis ma rupture. C'est plus que significatif. Les relations amoureuses ne sont peut-être pas faite pour moi. Je serais la folle au chat de la famille. Ou la vieille tante aigri au repas de famille qu'on met à la table des enfants parce que c'est la seule célibataire capable de les surveiller.
- Joe, ne parle de nos fiançailles à personne. Pas même à Conrad. Personne ne doit être au courant pour l'instant.
- Évidemment. Si c'est pour qu'il fasse un caprice comme la dernière fois, non merci. Et puis je me suis vengé pour le reste.
- Oh mon dieu... Mais qu'est-ce qu'il a fait pour te mettre en colère ? S'horrifie Andréa.
- Il m'a menti premièrement sur son travail et il s'est amusé à me faire faire ses tâches ménagères. Et je lui ai fait comprendre que j'étais une assistante pas un agent d'entretiens. Sauf s'il me paie pour ça.
- D'accord... Qu'est-ce que tu as fait ?- Je lui ai préparé de la courgette.
- Tu as quoi ? S'étouffe mon amie.
- J'ai préparé un gâteau au chocolat avec de la courgette à l'intérieur. Mais ne t'inquiète pas, il ne s'est rendu compte de rien quand il l'a goûté. Mais maintenant qu'on en parle, sa famille est avec lui là. Peut-être qu'eux vont s'en rendre compte... Tant pis. Fis-je en haussant les épaules.
- Tant pis ?! Tu pourrais être viré pour ça, tu le sais ?
- On verra bien.
- Tu es plutôt nonchalante pour quelqu'un qui risque un licenciement.
- Avoue que mon motif de révocation il y aurait de quoi rire : Fait manger de la courgette à son patron contre sa volonté.
- Le connaissant un peu, Conrad tournerait ça comme une tentative de meurtre volontaire de son assistante hystérique. Pouffe Andrea.
Puis le concert commence, j'oublie tout mes soucis. On s'amuse, on danse, chante et je bois un petit peu trop. L'ambiance au ROCK'S BAR est géniale. Je danse même avec des personnes très charmante. Et puis pour la suite, je ne suis plus vraiment sûr de moi.
Je me rappelle seulement de la fin de soirée avec les frères Zimmer qui ont débarqués pour nous ramener saines et sauves. J'ai sans doute murmurer des mots doux à Will, à quel point il était beau et qu'il était galant de me ramener chez moi. Heureusement mon ivresse n'est pas allé plus loin que des compliments. J'ai suffisamment honte de me remémorer de cet épisode.
Mes parents dormaient quand je suis arrivée. J'ai directement plongée la tête la première dans le lit. Sans me démaquiller, ni me déshabiller. Je ne me réveille que le lendemain en début d'après-midi.
*
Tout est un peu flou dans mon esprit lorsque j'ouvre les yeux dimanche. Littéralement. À peine 26 ans et plus capable de tenir une petite soirée entre amies. Ça promet pour l'avenir. Je préfère ne pas passer par la salle de bain tout de suite, au risque d'être traumatisé à vie. J'enfile juste un vieux tee-shirt et me laisse guider par l'odeur de nourriture qui vient de la cuisine.
Je retrouve mes parents qui comme d'habitude, dégouline d'amour l'un pour l'autre, entrain de se câliner et de se murmurer des choses à l'oreille. On dirait des ados...
- Papa, maman, par pitié ne m'infligé pas ça au réveil ! M'écriais-je avec une mine de dégout. Il y a quelque chose à manger ? Ça sent super bon.
- Vu l'heure à laquelle tu es rentrée, j'ai prévu quelque chose de riche et gourmand. Répond mon père en me tendant une assiette recouverte d'un couvercle.
Je soulève ce dernier pour trouver d'énormes gaufre qui m'ont l'air délicieuse. J'en trépigne sur place. Mon père est un véritable chef à domicile. Sa recette de gaufre est FAN-TAS-TIQUE ! Même maman ne la connaît pas en détail. Pourtant elle a essayer de lui soutirer la recette de nombreuse fois mais sans succès.
- Je t'ai déjà dit que tu es le meilleur père au monde ?
- Pas assez souvent à mon avis. Rétorque-t-il chagriné. Oh, tu as laissé ton portable dans l'entrée et il n'arrête pas de sonner depuis ce matin. Ta mère à dû le mettre dans un tiroir pour ne plus l'entendre.
- Quoi ? Je marmonne la bouche déjà pleine de gaufre.
Toujours avec ma moitié de gaufre, je trouve l'objet du délit. Et je constate un nombre inhabituel de notifications. Je m'étouffe quand je constate qu'une dizaine sont d'Andréa, pareil de ma patronne Veronica, une cinquantaine de mon compte Instagram et une vingtaine de mon patron (appel et message confondu), Conrad Walker. Qu'est-ce qu'il se passe ?! Est-ce que je suis viré ?
* * *
Je ne sais pas si j'ai encore des lecteurs par ici mais voilà un nouveau chapitre. Il semblerait que Jordann ait déconné pendant la soirée et je n'aimerais pas être à sa place...
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HARPER SEA : Jordann
RomansaJordann Sawyer, dite Joe, vingt-six ans, adore son job. Surtout depuis qu'elle a été muté dans sa ville natale. Harper Sea. Mais tout n'est pas sans conséquence... Son travail ? Assistante de célébrité. La célébrité en question ? Un chanteur en man...