Chapitre 17 : Argos et Némésis

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N'étant pas assez rapide, la lance eut le temps de se planter dans le verre, qui explosa. Le voleur se couvrit le visage de ses mains et recula de quelques pas.

Le champ libre, il voulut récupérer l'arme seulement, elle ne se trouvait pas là où elle avait atterri. En même temps, si tout le verre était au sol, comment aurait-elle pu rester plantée dans la fenêtre ? C'est en avançant, qu'il trébucha dessus. Avec un large sourire, il la ramassa sans trouver étrange qu'Elley n'ait pas bougé et qu'elle se contente de le regarder faire.

Prêt à lui renvoyer la lance, il bascula vers l'avant au moment de s'en séparer, emporté par son poids qui était étrangement plus élevé qu'il y a quelques secondes.

- Visiblement, tu connais simplement le créateur de ce bijou. Si tu avais été plus malin, jamais tu ne l'aurais touchée. Non seulement tu ne peux plus la lâcher, mais en prime tu as terminé au sol, incapable de te relever. Vois-tu, lorsqu'une personne non autorisée souhaite la manier, son poids augmente de cinq fois celui de la personne. Tout ça, en quelques secondes à peine, ce qui la rend inutilisable. De plus, elle est protégée par un sort de protection impossible à retirer ou à détourner donc tu es bloqué, jusqu'à ce que je le décide.

- De toute façon, il est trop tard pour faire quoi que ce soit. Les machines sont déjà en marche et vous allez bientôt tous être réduits en miettes et alors, on se frottera les mains de votre défaite. Peu importe votre rang, et peu importe le nombre de dieux que vous êtes, les destructeurs et le Némésis ne perdront pas.

- Attends un peu, vos machines sont des destructeurs et le Némésis ?

Elley éclata de rire devant l'air à présent sérieux de son adversaire.

- C'est une blague j'espère ? Sérieusement Némésis, pff... Je m'attendais à quelque chose de plus grand sur le coup.

- C'est l'engin le plus destructeur que notre monde ait porté et vous prenez ça à la rigolade, rira bien qui rira le dernier.

- C'est vous qui allez rire, sauf que ce sera jaune, je te préviens. Je vais te laisser partir et raconter ça à tes supérieurs. Vous allez perdre alors je vous conseille de rester dans l'ombre et de récupérer les troupes avant que toute cette histoire ne dégénère plus que ça ne l'est. Je garde ta chère amie. Quitte ce lieu sur le champ avant que je ne change d'avis et que ta tête soit la seule à passer la fenêtre.

Pouvant lâcher la lance, il se releva et sans un seul regard pour sa camarade et il s'enfuit par la fenêtre brisée. La fille qui était contrainte de rester, tremblait, effrayée du sort que la personne qui se trouvait face à elle lui réservait.

Au niveau de la porte, gardes et domestiques regardaient la scène. Elle demanda à deux gardes d'emprisonner la nouvelle prisonnière. La pièce presque évacuée, ça a été au tour de plusieurs domestiques d'entrer pour nettoyer les morceaux de verre brisé et bloquer temporairement la fenêtre, attendant d'en avoir une nouvelle pour la remplacer.

Assez d'émotions pour ce soir. Elley a remercié le personnel et s'est éclipsée pour rendre une petite visite à Koe qui dormait. Allongée dans ses draps, le sommeil n'a pas tardé à l'emporter.

_____

- Zeki, je suis contente de te voir.

Je me suis jetée dans ses bras, sous son air surpris.

- Moi aussi... tu es malade ? En temps normal, tu es plus à éviter mon contact et m'envoyer dans les roses, que me sauter dessus.

- Tout va bien, ne t'inquiète pas.

- Je te garde à l'il en tout cas.

- Si ça peut te faire plaisir.

- Hé ! Qu'est-ce que tu me fais, là ?

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