Chapitre 37 : Course sur un fil tendu

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- Vous avez prévu quoi pour aujourd'hui ?

- Comme tu le sais, je me suis lancée à la recherche de traîtres avec Ambroise et grâce à la liste que tu nous as donnée, on les a tous. Ton idée a été très utile, nous avons gagné un temps très précieux.

- Vous aviez une liste ? Et puis, il y en avait autant ?

- Depuis mon retour, je reconnais ne pas m'en être préoccupé. Vous les avez placés où, Victoria ?

- En bas.

- La prison se remplit vite ces derniers temps. Le lieu va se transformer en ville à ce rythme.

- Rappelons qu'elle est en grande partie, remplie par tes soins. Je vais venir à en penser que c'est ton passe-temps favori.

- Qui sait... Tu l'as dit toi-même, je suis sadique. De toute façon, il va falloir qu'on s'occupe d'eux.

- Et pour ce qui est de la prisonnière que nous avons capturée après votre empoisonnement ?

- Je ne sais pas trop ce que je devrais faire d'elle. Peut-être qu'une fois que nous en aurons terminé avec cette histoire, je la libérerai. Je n'en suis pas sûre alors pour l'instant, je la laisse. J'agirai en fonction de la situation.

- En t'entendant, j'ai l'impression que tu vas la laisser vivre alors qu'elle souhaitait ta mort.

- Je suis toujours là, pourtant, je suis bien tentée de lui laisser une chance.

- Une raison particulière ?

- Jour de clémence, ça compte ?

- C'est toi qui décides ici, si c'est ce que tu désires, cela sera ainsi.

- On continuera de parler travail plus tard, je vais aller voir comment va Koe.

- Ne t'endors pas.

- Je suis chez moi Sirius.

- Et moi, je suis ton père.

- Ah bon ?

- Oui.

- Et depuis quand ?

- Depuis que je l'ai décrété.

- Ah d'accord, première nouvelle.

Rejoignant la chambre de l'enfant, Elley tomba sur Aliénor et Anaëlle, qui soignaient la jambe de l'enfant.

- Anaëlle, Koe, maman, bonjour.

- "Maman" !? C'est moi ?

- Oui, je viens d'apprendre que Sirius est mon père. En suivant cette logique, ça fait de toi, ma mère.

- Ça ne me dérange pas. Vu notre condition, cette idée me plaît bien. D'ailleurs c'était un peu notre mission lors de ton absence.

- Je n'aurais peut-être pas dû demander une telle chose. Je m'en excuse.

- Oh, ce n'est pas la peine de t'excuser. On va t'adopter !

- Tu prends la chose au pied de la lettre.

- Évidemment. On en a fini, merci Anaëlle.

La domestique s'éclipsa.

- Tu sais, il n'a cessé de me répéter qu'il te voyait comme sa fille. Je crois que le fait de t'avoir dit qu'il était ton père était un moyen de se rendre compte de la chose ou alors, de voir ta réaction, voire même un combiné des deux. Et puis tu es la plus jeune de nous tous ; c'est bien normal que l'on te chouchoute, tu ne penses pas ?

- Pas vraiment. Tu n'es pas sans savoir qu'au début, avec Vic, notre relation était bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Son but n'était pas le chouchoutage.

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