Chapitre 32 : Retrouvailles et mises en garde

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Le lendemain, dès les premiers rayons de soleil, le groupe s'est préparé à grimper la montagne enneigée. Alors qu'ils se trouvaient au-dessus des nuages, le chemin qui leur restait semblait tout aussi long. Sans prévenir, Victoria se mit à applaudir.

- Arrête, tu vas créer une avalanche !

Rapidement, la vague de neige arriva vers eux.

- Elle va nous faire tuer !

- Si tu veux rester en vie, tu as tout intérêt à rester derrière moi.

Un bouclier d'énergie prit place devant le groupe. La descente de neige terminée, Anaëlle passa devant.

- Alors, tu es mort ? Il manque des personnes ?

- Non...

- Tu vas devoir apprendre à faire confiance aux autres.

- Liam, tu as besoin de trier tes idées, je vais me charger de porter Elley. Vic, tu nous protèges et Anaëlle, tu nous montres le chemin.

- Et lui, il peut donner des ordres !?

- Il n'a donné aucun ordre, il s'est proposé de porter ta sur et a ensuite dit à voix haute nos rôles.

Après une heure de marche laborieuse dans la poudreuse, ils se sont retrouvés face à une énorme porte incrustée dans la pierre. Elle s'ouvrit seule et ils pénétrèrent le lieu. La chaleur contrastait avec la basse température extérieure.

- Sirius, il y a un problème avec Elley alors ce n'est pas le moment de jouer.

Face à eux se dressait de nouveau une porte. En la poussant, ils ont trouvé le dieu assis et pensif. Sur le côté, deux femmes se baignaient dans une eau chaude, à en juger par la vapeur qui s'en échappait.

En voyant les invités qui venaient d'arriver, elles ont attrapé les serviettes qui étaient posées à côté, sont sorties de l'eau et parties s'habiller. De retour dans la pièce, l'une s'est assise sur les jambes de Sirius.

- Ma chérie, nous avons des invités. Je crois qu'il est temps pour nous de nous séparer d'Elley.

- Aliénor, quelle surprise de te voir, ça fait longtemps !

- Oui, et comme tu peux le remarquer, il y a eu quelques petits changements.

- Je ne le savais pas.

- Pour tout te dire, j'ai rendu une petite visite à Sirius et je ne suis plus partie.

- Hé, je ne veux surtout pas vous déranger toutes les deux, mais vous ne pensez pas que le moment est mal choisi pour la causette ? Au fait, Sirius, merci de ne pas nous avoir joué des tours.

- J'aurais pu, vu que la situation n'est pas aussi critique que vous le pensez. Elley ne va pas mourir. Si je ne l'ai pas fait, c'est que connaissant Vic, elle serait directement passée par la case agression avant de comprendre la situation.

Le sosie d'Elley refit son apparition.

- Tu peux me dire ce que ma sur faisait nue avec ta femme dans cette eau ?

- Tu es son frère, je présume.

Sirius regarda Victoria qui hocha la tête.

- Tu as l'air si frêle.

- Rends-moi ma frangine.

- Pourquoi donc ?

- Elle doit être soignée.

- Par toi ?

- Qu'est-ce que tu sous-entends ?

- Juste que tu n'es pas celui qui devrait dire ça. Tu ne trouves pas, qu'il est hypocrite de ta part, de vouloir la soigner alors que tu es le grand architecte de l'état de son cur ? Je ne te mettrai pas à la porte car tu es son frère et que c'est à elle de décider. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais déjà plongé ma main dans ta poitrine et broyé ton cur pour te faire ressentir la douleur que tu lui as causée jadis. Tu as beau être son frère de sang, ici, nous sommes de sa famille. Tâche de ne pas l'oublier ; nous serons toujours là pour te le rappeler.

- J'ai conscience de ce que je lui ai fait et j'ai toujours regretté mon choix.

- Si tu veux, passons.

Se fichant des explications de Liam, le dieu demanda à Ezekiel de se montrer.

- Je savais bien qu'il en manquait un. C'est donc toi.

En souriant, Sirius fit descendre sa femme de ses jambes et s'approcha du gardien. Arrivé devant lui, son visage se fit sérieux.

- Tu as intérêt à bien prendre soin d'elle, sinon je mets en pratique ce que je viens de décrire. Je la considérais au début comme ma sur. Au fil du temps, je l'ai plus considérée comme ma fille alors tu n'as pas intérêt à faire n'importe quoi avec elle, me suis-je bien fait comprendre ?

C'est à voix basse qu'il lui avait parlé. Son ton indiquait que ce n'était pas de simples paroles en l'air.

- Oui monsieur.

- Bien, je suis content. Ceux qui ne sont pas des dieux, je vais vous demander de rester ici le temps que nous nous chargions de rétablir Elley. Merci de votre compréhension.

Six personnes se sont retrouvées dans une pièce à côté. Ezekiel et Liam étaient angoissés pendant qu'Anaëlle patientait calmement.

Des cris à glacer le sang passaient à travers les murs alors la panique gagna le trio. Comme un fou, Ezekiel se jeta sur la porte et la martela avec la hargne qu'il avait, dans l'espoir de la briser. Malgré toute la force qu'il y mettait, il n'y arriva pas. Des chaînes sont sorties du sol et l'ont immobilisé. Il se mit lui aussi à crier, exprimant sa rage.

- Arrête, c'est pour son bien et tu le sais.

- Ne me dis pas, que ça ne te fait rien de l'entendre souffrir.

- Tu connais déjà la réponse, mes tripes se tordent et ça me fait mal aussi, mais nous ne pouvons rien faire d'autre, que patienter jusqu'à ce qu'ils sortent.

Alors que les deux pleuraient, Anaëlle enlaça Ezekiel. Après un long moment, tous les dieux sont sortis. Sirius avec Elley dans ses bras, passa devant l'enchaîné. Quand il revint, il avait presque de la pitié envers le gardien.

- L'omniscient t'avait pourtant prévenu. Ambroise, tu peux le libérer s'il te plaît. Pour manger, ce sera plus simple pour nous tous si on peut disposer librement de nos membres.

- Je n'ai pas faim, je veux la voir s'il vous plaît !

- On peut le laisser, ça ne servirait à rien de l'y forcer.

- Tu as de la chance que Victoria t'apprécie. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je ne t'aurais pas laissé aller la voir, tant que rien ne se trouvait dans ton estomac. La porte est ouverte, va-t'en.

Un remerciement rapide et le voilà parti en direction de la chambre dans laquelle Elley se reposait.

- Sirius, tu nous en as fait des cachotteries.

- Tu étais dans la confidence depuis le début ?

- C'est un arrangement qui nous était à tous les deux profitable. Elle voulait faire un réceptacle qui emmagasinerait l'énergie pendant son séjour, sauf que l'entrée était plus faible que la sortie.

- Et tu n'as rien fait. Pourquoi ?

- C'est lui qui me l'a demandé, il m'a dit que c'était nécessaire.

- Qui ça « lui » ? questionna Liam.

- Katharos.

- Vous l'appelez par son prénom !?

- Oui, c'est un peu pour ça que nous en avons un. À titre de rappel, l'omniscient n'est qu'un titre, tout comme celui de dieu.

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- Tu vas bien ?

- Je me sens fatiguée.

- Tu iras mieux à ton réveil.

- Je ne m'en fais pas pour ça.

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