Chapitre 1

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20 Juin 2012

17h13

-Ouais allo maman ?

-Oui?

-Tu fais quoi ?

-Beh comme d'hab le ménage.

-J'te dérange pas hein?

-Non non.

-Tu pourrais pas me dépanner de 20 balles pour manger s'te plait ?

-T'es sure que c'est pour manger ?

-Oui oui, j'ai pas reçu ma paye encore, et j'ai plus rien a graille la.

-Ils te les faut pour quand ?

-J'peux passer dans une heure ou deux ?

-D'accord, mais je serais pas a la maison, y'aura juste ton frère.

-Vas-y merci maman.

18h27

-Ouais allo ?

-Ouais pelo.

-Envoie le snap du dealos la.

-Il te faut quoi ? J'ai d'la cons s'tu veut.

-Mmh, mais il me faut un 20 balles.

-Vas-y j'te passe son snap.

-Ci-mer.

19h20

J'arrive devant mon immeuble et je m'empresse de monter les 4 étage pour me rouler un pilon. Je rentre dans mon appart' avec peu de facilité, c'est aussi délabré qu'une maison qu'on aurait abandonner, la porte d'entrer en ferraille est plus vielle que ma mère, les coups sur la porte raconte l'histoire des gens qui ont habiter ici bien avant moi. Le salon le paye pas de mine, il est si sombre, si sombre que si tu y reste plus de 2 jours sans sortir tu sombre avec lui. Je me dirige directement vers la petite table basse, en face du clic-clac, pour chercher des miettes de tabac.

C'est la merde. J'ai plus un rond. J'ai pas de taff. C'est la merde. C'est tellement la merde que je sort plus. Enfin si. Pour me chercher de la mort en sachet. La j'suis motivée. Mais pour me trouver un taff, la ça veut pas s'bouger.

Putain c'est la merde. Si j'me bouge pas, j'vais finir par sombrer. Comme ce vieux salon. C'est la merde.

21 Juin 2012

13h46

*téléphone sonne*

-Allo ?

-Mmmhh

Ai-je répondue le plus désagréablement possible.

-Putain mais répond ça fait 5 fois j'appelle. Me dis pas que tu dors encore.

-Tu veut quoi Youness?

-Oublie pas on sort ce soir.

-Quoi? Mais ?

-Putain tu déconne, j'tai dis, eh vas-y j'arrive la.

-De quoi?

J'ai passer une nuit de merde et je peut même pas me réveiller tranquille. J'ai pas vraiment compris ce qu'il s'est passer, puis quelques minutes plus tard Youness était en bas de mon bat'.

-Ah ouais la gueule que t'as.

-Ferme la s'te plaît, déjà tu m'appelle tu me casse les couilles.

-Vas-y fais moi un café deuspi.

M'as t-il ordonné en enchaînant ce qu'il avait a dire.

-Comme je t'ai dis on sort ce soir, j'ai un pote a moi il connaît un mec qui fait des prods, et vas-y j'me suis dis c'est une bonne opportunités vu qu'il taff sur Toulouse, et qu'il est bon et, euh, j'peut te demander un truc ?

Philip MorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant