Chapitre 3

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7 juillet 2012

08h57

*téléphone sonne*

*téléphone sonne*

*téléphone sonne*

-Mhh ? Ai–je répondue avec le peu d'énergie possible.

-Tu dors encore ma fille ?

-Oui maman...

-Tu pourrais passer a la maison aujourd'hui ?

-Je vais... oui... venir...

Je peine a répondre.

Je me rendors, je ne sais même pas si elle a raccrocher.

Une heure et demi plus tard, j'arrive chez ma mère.

Je sonne a l'interphone puis monte les deux étages pour rejoindre l'appartement.

Je rentre sans toquer, j'avance dans le couloirs pour rejoindre le salon mais je n'y trouve pas ma mère, je l'appelle mais elle ne me répond pas, je quitte alors le salon pour aller dans sa chambre. Je la vois coucher sur son lit, recroqueviller sur elle même, immobile. Elle est dos a moi. Je me rapproche un peu plus, et je la vois, les yeux fermés et humides, elle tiens entre ses mains, une croix, celle du Christ.

J'essaye de la réveiller, en la secouant légèrement.

-Maman, c'est moi.

-Ah ! Trésor !

Je me couche près d'elle.

-Qu'est ce qui va pas ?

-Ton frère, il va passer a la cour d'assise de Toulouse, il va y passer, je sais pas combien d'année, mais il a gâcher sa vie ma fille. Pourquoi ? Pourquoi Seigneur ?

Elle se retourne sur le dos et joins ses deux mains pour les agiter vers le plafond, ses larmes ensevelis ses joues ronde. Et elle répète sans s'arrêter ; « Pourquoi? Pourquoi Seigneur ? ».

Peu de temps après, lorsqu'elle s'est calmer, je lui demande de m'attendre au balcon, le temps que je fasse du café et de rouler deux cigarettes.

On se pose alors toute les deux, et on discute, on fais souvent ça avec ma mère, on parle de plusieurs sujets, de l'actualité, enfin c'est plutôt ma mère qui parle. Elle aime bien raconter tout ce qui se passe dans le quartier, un tel s'est marier, un tel est mort, un tel s'est barrer a Nice, un tel est en prison, un tel par ci un tel par la.

-Bon ma fille je dois me prépare tati Jeanne me ramène au courses.

-Ok maman, si il se passe quelque chose ou si y'a un problème tu m'appelle hein.

-Oui oui trésor.

Je rentre alors chez moi, a pieds, comme d'habitude, je m'arrête d'abord a l'épicerie la plus proche, pour chercher deux trois truc.

 J'arrive devant chez moi, et qui je vois par tout hasard ?

-Ta bonne mine aujourd'hui ! Me crie t-il.

-Tu compte venir devant chez moi tout les jours ?

-C'est qui Yann ?

M'as t il dis spontanément, sans contexte, sans sens, sans intérêt.

-Mais de quoi ? Tu sors ça d'où ?

Ai – je dis, complètement perdue.

-Bah j'sais pas a toi d'me dire.

Philip MorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant