Chapitre 6

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27 juillet 2012

J'ai pris ma décision. Et je vais partir avec Youness. Je me suis trop laissée aller ces dernières années, et c'est une occasion qui ne se présente pas tout les jours, et je pense que c'est la meilleure solution pour que je fasse quelques chose de ma vie. La seule chose qui me retient de partir, c'est ma mère. Je lui ai parler de mon voyage, et ça ne lui poser pas de soucis, mais je culpabilise quand même.

Ma vie commence a aller de mieux en mieux, et je ne saurait pas comment l'expliquer mais, j'ai l'impression que tout ce qui m'arrive n'est pas par hasard.

Depuis que j'ai emménager seule, tout est partit en couilles, j'ai arrêter les études, je me suis renfermée sur moi même a cause la fumette, je ne me nourrissais même plus, tout mon argent partais dans ma consommation. Je suis passée de 62 kilos a 49 kilos en deux ans. Certes, ça ne fais même pas un mois que j'ai arrêter, et c'est plutôt difficile, mais j'essaye de continuée sur cette lancer. Je passais mes journées a dormir, je sortait tout les soirs, je faisais des trucs pas très légal, et j'avais pas conscience de ça.

Je sais pas vraiment ce qui as était le déclic, mais sûrement voir mon frère en prison, je me suis rendue compte que si je replonger, je pourrais finir comme lui. Il faut que je quitte cette ville. Et cette occasion de partir avec Youness, qui parait je l'avoue irréaliste, est la meilleure solution.

28 Juillet 2012

Je commence a faire les cartons, et je pense que je vais quitter mon appartement, je vais pas payer le loyer alors que je ne vais pas y vivre pendants longtemps.

J'ai pas beaucoup de meubles, et je pense que je vais ramener la moitié a des gens du quartier ou j'ai grandis pour ceux qui ont en vraiment besoin.

11h56

-Allo ? Youness ?

-Ouais pelo ?

-C'est bon je suis prête, je pars avec toi.

Il cri de joie au bout du téléphone, il dit qu'il arrive chez moi pour m'aider a faire les cartons et raccroche de suite.

13h10

-Oh tu l'as garder ?

-Bien-sur, t'es fou j'étais trop contente.

-T'sais que t'es la seule fille a qui j'ai écris une lettre ?

-T'es trop chou.

-T'aurais pas était casse couilles et toxico j'taurais pécho.

-Pff, qui te dis que j'aurais voulu de toi ?

-J'suis trop frais.

-J'sais pas qui t'as menti.

-Nan, mais vraiment je te remercie d'avoir toujours était la pour moi, t'es vraiment ma seule vrai amie.

-Moi aussi Youness, même si c'est a cause de toi que j'ai connu Yann.

-Sayer tu le kiffer bien a un moment.

-Eh mais le collège c'était les meilleurs années de ma vie.

-Tu t'en souviens avec Aya, Djimbo toi et moi quand on est rentrer dans la salle de math ou y'avais personne et qu'on avais trouver des clopes et des bonbons ?

-Oh putain oui je me rappelle, on avait dessiner sur le tableau, on avait mis de la peinture sur le bureau, putain ce qu'on avait ris. Ah oui ! Et qu'on on faisais des batailles avec les produits ménagers !

-Ah oui putain Djimbo ce fou il m'avais balancer de la javel l'enfoiré, il m'avais brûler le bras.

-Il me manque.

-C'était un bon.

-On faisais n'importe quoi on en avais rien a foutre. On étais si innocents, on pensais juste a s'amuser.

-J'ai envie de rester bloquer au collège pelo.

-La même, j'ai envie de re avoir quinze ans.

15h29

On est autour de la table du salon, il a ses jambes posé sur la table et joue avec le couteau qu'on a utilisé pour le gâteau.

-Et sinon ça va se passer comment la bas ?

-En gros j'vais avoir un p'tit studio, et tu va vivre avec moi.

-Oh non ! J'vais devoir voir ta sa gueule toute la journée.

-Et après moi j'vais devoir vraiment taffer, jour et nuit, je serais pas souvent a la maison.

-J'vais avoir le rôle de la femme au foyer c'est ça ?

-Exact, tu va devoir m'obéir au doigts et a l'œil.

-Et ma bite aussi non ?

-Sayer j'dahak.

-Et on pars quand ?

-Le premier août.

Il finis par partir au bout d'une heure. Je me retrouve seule dans mon appart, il a l'air plus clair, moins sombre que d'habitude. C'est bizarre.

30 juillet 2012

Je passe dans mon ancien quartier pour ramener quelques meubles et dire au-revoir a ma mère. 


Philip MorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant