Chapitre 13

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14 février 2015

15h18

discussion du mois de janvier

Jey

11 janvier a 10h54

>t rentrer chez ta mère ?

>tu peu rester a la maison si tu veu

17h33

>cv t ou ?

12 janvier a 08h28

>aller rep moi

>me fait pas ton sale cou de la dernière fois

15 janvier a 23h06

>eh vsy tsai koi jte comprend pas moi

>jte kiffer bien ta vu tu fé ca

>t la tu me fais mal kayla pk

16 janvier a 13h06

>dsl gt arraché

aujourd'hui

bonne saint valentin<

Lu a 16h17

J'ai fuis, comme une lâche. C'est minable de revenir comme ça, je l'avoue, mais je savais pas comment faire, au départ, je voulais juste m'absenter une journée, pour réfléchir a ce qu'il s'était passé, mais j'ai trop repoussé le problème. Je peut pas, je peut pas rester comme ça, faut que je le vois, mais c'est ridicule de revenir comme ça, c'est sur qu'il va m'envoyer chier. C'est la deuxième fois que je pars sans prévenir.

Quoique, la première fois c'était a cause lui, c'est lui qui est partie coucher avec une pute.

Faut que je le vois.

Je pars a pieds de chez moi, j'ai encore le double de ses clés, je fonce dans les escaliers. Je rentre direct dans l'appartement. Il est pas tout seul, il est avec son pote Solal je crois.

-Eh tu fait quoi la toi ?

-Je, bah, en fait, je bégaye, je, suis venue chercher un truc.

-Tu te fous de ma gueule toi ? Il fais des gestes avec ses mains. Eh t'sais quoi, c'est pas le moment la, j'ai pas envie de te voir.

Il me prend le bras pour me conduire vers la porte d'entrée.

-St'e plaît Jey.

-Casse toi.

Il claque la porte.

Lorsque la porte a claquer, je l'ai ressenti dans tout mon corps, du bout de mes pieds jusqu'à la racine de mes cheveux. La frustration, la déception, l'incompréhension, le déni, le désespoir, m'ont pris en otage. J'ai le cerveau qui fuse. Ma tristesse se transforme en colère.

Pourquoi il veut pas me voir ? C'est pas ma faute. C'est lui au départ qui as commencer, je suis juste partie quelques temps.

Je marche, toute seule. Encore une fois.

Mes pas résonne, j'ai le regard vide. Le vide ? C'est ce que j'aimerais ressentir. C'est ce que j'aimerais ressentir pour lui.

Mais cet enfoiré m'a claquer la porte au nez.

Avant de rentrer chez ma mère, je me pose sur un banc ou j'avais l'habitude d'aller quand j'étais plus jeune.

Quand il y avais du monde a la maison, et que j'avais besoin d'être seule.

Philip MorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant