Chapitre 17 : Je ne veux pas dire "au revoir"

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"- Je ne comprend pas, soupira Diana en se laissant aller dans son fauteuil. 

Devant elle, le tableau où étaient étalées toutes les photos des victimes de ce satané tueur qu'elle n'avait toujours pas attrapé semblait la nargué. "Eh, regarde toutes ces personnes qui n'ont pas encore été vengées", semblait-dire son tableau d'enquête. 

- Si quelqu'un y comprenait quelque chose, ça fait longtemps qu'on lui aurait mit la main dessus, à ce connard, tenta de la rassurer Aaron Morgan, son collègue. 

- On a pourtant des pistes ! s'emporta la blonde. Mais sur chaque scène de crime, aucune emprunte. Aucun détail laissé derrière. 

- Il ne fait pas ça pour des motifs personnels, ça semble évident, pensa Morgan à voix haute. 

- Tu crois ? Toutes ses victimes sont pourtant les mêmes : des hommes de taille moyenne, bruns et des pilotes. 

- Tu penses qu'il pourrait projeter une colère personnelle sur ses victimes ? 

- Pourquoi pas ? proposa Diana. C'est plus probable que l'hypothèse des cambriolages ayant mal tournés, d'autant que-

- Bradshaw, la coupa son collègue, va te reposer. 

- Mais-

- Il se fait tard, tu es là depuis 6 heures ce matin, et je suis prêt à parier que tu n'as ingurgité que du café ces douze dernières heures. Va dormir un peu, d'accord ? Tu ne fais que ressasser la même chose depuis tout à l'heure de toute façon. 

La policière soupira, mais elle savait aussi que son collègue était dans le vrai. D'ailleurs, si elle voulait attraper celui qui la faisait courir depuis des mois, il lui fallait avoir les idées claires. 

Elle sourit donc à son collègue et s'extirpa difficilement de son fauteuil. Elle sentit ses articulations craquer dans l'entièreté de son corps, et s'étira en baillant. L'idée de son collègue lui apparaissait de plus en plus comme l'idée du siècle, tout d'un coup. 

- Allez, dehors, plaisanta son collègue en l'éjectant de son propre bureau. 

- Depuis quand c'est toi qui donne les ordres ? feint de s'offenser la policière. Il me semblait que c'était moi qui donner les ordres ici. 

- Que veux-tu, les temps ont changé, répliqua son collègue d'un ton plaisantin en haussant les épaules, faisant rire Diana. 

- Bon, je rentre. Appelle-moi s'il y a du nouveau. 

- A vos ordres, M'dame. 

Diana sortit de son bureau après avoir prit ses affaires. Il était plus tard que ce que la policière avait cru, le soleil s'était couché et le ciel était coloré de ses derniers nuages pourpres. La plupart des agents étaient rentrés depuis longtemps.

Diana se dirigea vers la sortie, mais une de ses collègues l'arrêta en sortant de l'une des alcôves des bureaux communs. 

- Commissaire ! cria une jeune femme nouvellement agent. 

- Oui ? 

- Euh, j'aurais besoin de vous...enfin il y a quelqu'un qui...enfin...

- Pas de soucis, laisse-moi t'aider, lui sourit Diana. 

L'attitude, nerveuse de cette nouvelle agent de police n'était pas sans rappeler à Diana la façon dont elle-même était lors de ses premières semaines. Elle sourit nostalgiquement tout en suivant la jeune femme vers son alcôve qui lui servait de bureau, où était assis un homme barbu qui devait avoir une quarantaine d'années, et qui n'avait pas l'air content du tout. Diana reconnut un habitué des services de polices, un voleur qui s'amusait à cambrioler des magasins, et qui recommençait à chaque fois malgré les peines de prison où les amendes qui lui étaient faites. 

Fly Me Away [Top Gun]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant