Fly Me Away [Top Gun]

Chapitre 22 : Mon foyer, c'est toi

La première chose que fit Pete lorsqu'il fut descendu du porte-avions, c'est se rendre au commissariat pour aller voir Diana. Il avait hâte de la retrouver, de pouvoir la serrer dans ses bras et la rassurer sur le fait qu'il ne repartirait pas en mission avant quelques temps. Il enfourcha sa moto, et alors que les rues et les habitations de San Diego défilaient à toute vitesse sous la lumière orangée de la fin d'après-midi, il se tritura les méninges pour trouver un moyen de la réconforter en beauté. Il s'en doutait bien, ces quelques jours avaient dû être abominables pour son amie de toujours, et lui paraitre interminables. Qu'est-ce qui était le mieux ? Un diner au restaurant ? Trop classique. L'inviter chez lui ? Mauvaise idée, vu le bazar que c'était. Aller boire un verre ? Ou alors une promenade ? Mais au fait, pourquoi diable pensait-il à tout ça ? 

Pete secoua la tête en descendant de sa moto, perdu de toutes ces pensées, et pourtant heureux de pouvoir bientôt revoir son amie blonde. Qui pourtant n'était pas là.

A des kilomètres de là, Diana, à l'aéroport de San Diego, serrait la main du chef de l'équipe d'agents du F.B.I qui étaient arrivés il y avait de cela quelques semaines pour les aider, elle et le reste de ses agents, à coincer le tueur qui sévissait dans la ville depuis plusieurs mois. Cependant, étant donné que dernièrement, l'enquête avait stagné, et que le tueur n'avait plus recommencé depuis quelques temps, les agents du F.B.I avaient été rappelés à Quantico, leurs supérieurs estimant qu'ils avaient déjà donné suffisamment de pistes à la police locale pour qu'ils coincent le tueur d'eux-mêmes. Ce dossier n'était désormais plus de leur ressort, et Diana, qui était déjà suffisamment travaillée par cette enquête qui avait bien trop débordé sur sa vie personnelle, avait réellement commencé à désespérer en entendant cette nouvelle. Mais elle ne pouvait pas y faire grand chose. Tels étaient les ordres, voilà tout. Et puis, lui avait dit l'une de ses collègues, peut-être ce tueur s'est-il calmé ? Peut-être a-t-il été arrêté ailleurs ? Mais Diana n'y croyait pas. Elle connaissait le profil de ce genre d'individus. Ils n'étaient pas du genre à s'arrêter. Surtout pas lorsqu'ils gagnaient tant de pouvoir et de confiance en eux et en leurs capacités au fur et à mesure qu'ils tuaient. 

Mais à présent, Diana devait bien dire au revoir à l'un de ses derniers et meilleurs espoirs de retrouver le coupable un jour. Qu'elle le veuille ou non, c'était comme ça, les agents du F.B.I devaient partir. Et en tant que commissaire de San Diego, elle avait tenu à les accompagner à l'aéroport pour leur montrer sa gratitude, ainsi que celle de ses collègues, pour l'aide des cinq agents, tous aussi gentils et dévoués les uns que les autres. 

"- Au revoir, Bradshaw, la salua le chef de l'équipe d'agents en lui tendant la main. J'espère que vous arriverez à coincer ce salopard.

- Merci, répondit-elle en souriant et en serrant sa main tendue. Rentrez-bien, et bon courage pour la suite. 

- C'est plutôt à moi de vous dire ça, grimaça l'homme, dont les cheveux poivre et sels étaient coupés très courts. Faites attention à vous, d'accord ? 

- Entendu, fit Diana dans un sourire, avant de les regarder s'en aller vers leur lieu d'embarcation. 

Elle les regarda s'éloigner en faisant un signe de la main au plus jeune de la bande qui lui disait au revoir de loin avec un grand sourire, un dénommé Stanley Reed, plein de talents et déjà très prometteur pour son âge. Il était d'une gentillesse indéfectible, mais Diana craignait que cela ne lui joue des tours à l'avenir, car dans ce milieu-là, la gentillesse est loin d'être une qualité. C'est un frein, et parfois, lorsqu'on est trop gentil et attentionné, on tombe de très haut. Même si elle ne le connaissait que peu, Diana espérait que ce jeune homme parviendrait à ne pas faire les erreurs qu'elle avait déjà fait par le passé.