Fly Me Away [Top Gun]

Chapitre 24 : Je suis tout près...

"- Et enfin et surtout, je voudrai féliciter les jeunes pilotes prodigues qui ont réussi cette mission avec brio, et mieux encore, qui par chance, ont réussis à tous revenir sains et saufs. Pilotes de Top Gun, vous êtes la fierté de la NAVY, termina solennellement Cyclone en levant ensuite son verre.

La fin de son discours fut accueillie par une vague d'applaudissements de la part de tous ceux qui avaient été conviés à cette réception organisée pour féliciter les pilotes de Top Gun pour leur belle victoire, avec leurs proches, mais aussi tout le personnel de la base, ce qui faisait un bon nombre d'invités mais partageant tous cet amour qu'eux seuls comprenaient : l'amour du vol. 

La fête avait lieu sur l'une des pistes d'envol de la base, et des barrières avaient été disposées pour délimiter le lieu où les invités avaient été rassemblées. De grosses tonnelles blanches abritaient des buffets de nourriture et de boissons ; des tables hautes faites dans des tonneaux repeints en noir avaient été placées un peu partout ; des ampoules LED multicolores avaient été accrochées partout où cela était possible ; des enceintes connectées diffusaient de la musique entrainante à souhait et une estrade en bois de laquelle Cyclone descendait pour aller saluer ses collègues trônait au milieu de tout ce joli petit attroupement d'uniformes blancs des pilotes et du personnel militaire de la base, qui discutaient en petits groupes, riant, buvant et mangeant joyeusement pour fêter comme il se devait la victoire de la mission. 

Les pilotes qui avaient effectué la mission se tenaient bien droits près de cette estrade, recevant les honneurs et les félicitations qu'ils méritaient pour avoir réussi à revenir de cette dangereuse mission, et acceptaient avec le même sourire soulagé et fier les éloges de Cyclone et de Warlock. Puis la foule les applaudit, et ils se mêlèrent à celle-ci pour aller prendre des verres et des friandises et discuter joyeusement et jovialement avec le reste des convives. Tous avaient le même air réjoui au visage.

Tous, y compris Pete, qui regardait ses pilotes, ses élèves, ses enfants, chahuter et rigoler ensembles comme des gamins insouciants : Payback et Estelle qui se tenaient par l'épaule en chantant à tue-tête - et assez faux - la chanson qui passait ; Fanboy et Bradley qui regardaient leurs moitiés d'un air aimant mais aussi moqueur ; Hangman et Coyote qui se disputaient pour des broutilles, prêts à en venir aux mains sous les encouragements blagueurs de Hondo ; Phoenix, qui avait réussi à convaincre Bob de danser avec elle, et qui se moquait gentiment de ses joues rouges et de sa maladresse attendrissante. En voyant ce si beau spectacle, Pete eut l'impression d'être ramené 30 ans en arrière, avec ses anciens camarades : Slider, Holywood, Cougar, Wolfman... Ainsi que Goose et Iceman. Un sourire mêlant le goût amer de la tristesse à la douceur sucrée du bonheur prit place sur ses lèvres, un sourire plein de nostalgie et de mélancolie, un sourire emprunt de souvenirs tous plus douloureux mais chaleureux les uns que les autres. Dieu qu'il était heureux de s'en être sorti jusqu'à maintenant et de pouvoir voir cette scène de joie. Les sourires jusqu'aux oreilles de ses pilotes, et encore plus ceux de Bradley et Estelle, étaient les plus belles récompenses qu'il puisse recevoir. Et il savait que depuis les Cieux, ses vieux amis se réjouissaient sûrement de la scène, tout en se moquant sans aucun doute de la sensibilité du brun. 

Cependant, il manquait toujours une personne pour compléter ce tableau presque parfait, et Pete regarda pour la dixième fois au moins depuis le début de la cérémonie sa montre. Il tenta de se rassurer en se disant que Diana s'était sûrement oubliée au lit ce matin, et il sourit en l'imaginant au réveil, paniquée de voir son retard. 

Estelle avait remarqué depuis plusieurs minutes déjà le manège de son père, et l'observa fixer obstinément sa montre, comme s'il pouvait faire avancer les aiguilles plus vite rien qu'avec son regard. Elle sourit, devinant immédiatement vers qui ses pensées étaient tournées. Elle savait en effet que, la veille au bar de Penny, il l'avait invité à venir ici ce matin, et se souvenait sans mal du large sourire béat et radieux de son père lorsque Diana avait accepté, et assuré qu'elle serait là.