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[Narratrice : Jena]

Est ce que quelqu'un pourrait dire à Ibrahim d'arrêter ses crises s'il vous plaît parce que je suis fatiguée.

J'en laisse passer quelques unes parce que c'est des petits trucs pas méchant. C'est mignon. Mais là c'est plus possible.

Il le sait comment je suis. Je vais pas courir dans les bras de Salim. Surtout que c'est lui qui m'a laissé !! Certes je lui en veux pas, ça fait presque deux ans qu'on s'est séparé mais jamais il me viendrait à l'esprit d'envisager un truc encore. Même si j'aurais été célibataire ça aurait été mort.

Le gars je suis en couple avec lui, on va sur nos un an il me casse les bonbons parce qu'on travaille au même endroit. Oui aujourd'hui je lui ai parlé parce que je l'ai aidé à prendre ses marques mais après c'est chacun son étage. On se verra presque pas. Même nos pauses sont pas au même moment. Ya des collègues que je peux ne pas voir toute la journée. C'est archi grand chez nous. Faut arrêter.

Mais non Ibrahim il s'imagine que je vais coller Salim toute la journée. Que l'on va manger ,rigoler ensemble. Rentrer ensemble carrément. Parano cet homme.

Il a niqué notre fin de soirée. Moi qui me plaignait de ne pas l'avoir vu depuis la semaine dernière ben   quand il fait ça j'ai plus envie de le voir tout court.
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Le lendemain quand je suis arrivée au taff j'ai parlée à personne. Ils ont dû voir que j'étais énervée mais personne n'a rien osé demander. Ça été comme ça tout la journée.

Même les résidents n'ont pas été chiants. Je pense qu'ils ont sentis qu'il fallait pas me chercher aujourd'hui. J'étais prête à tout faire bouler.

Dans l'aprem Cheryfa m'a demandée si je pouvais passer chez son frère après le taff vu qu'elles allaient y aller. J'ai refusée poliment.

Vers 20h30 elle m'a appelée.

- Allô ?
- Coucou !
- Ça va ma belle?
- Oui et toi?
- Ça va merci. Quoi de neuf ?
- Ben rien. Je suis deg un peu que tu sois pas venue.
- Je suis pas trop en forme aujourd'hui...
- Ah c'est dommage on se fait une raclette et tout.
- Une prochaine fois? Tu viendras chez moi avec Hawa.
- Quand tu veux!!
- Ok. Bon ben...régalez vous bien.
- Ah ça ! Je vais manger ta part.
- Je te la laisse volontier lol.
Ibra: T'es sourde ou quoi? Depuis taleur je t'appelle.
- J'étais au tel c'est bon...
Ibra: Tu parles à qui?
- T'es de la police?

Ils commencent à se chamailler comme d'hab. J'en profite pour raccrocher.  Ils me donnent mal au crâne lol.

Des fois j'ai l'impression que les trois ont le même âge et que c'est des des triplés. Un conseil: quand ils s'embrouillent à trois c'est mieux de fuir. Catastrophique le truc. Tu ressors avec des migraines de malade lol.

Le lendemain je suis allée au taff mais moins sous tension. C'est pas bien de m'être les gens mal à l'aise. Jusqu'à ils ne savent plus quoi dire.

J'ai fait mon taff tranquille et en fin de journée je suis rentrée. Je suis allée chercher Ismaël au foot comme c'est sur mon chemin.

Une fois chez nous, je reçois un texto.

<<Tu peux descendre dans 20min?>>

C'est Ibrahim...

Bon 20min j'ai le temps de faire laver Ismaël.

Je l'emmène direct dans la salle de bain. Il prend sa douche .
Je lui sors des fringues.

- Habilles toi.

Je vais voir ma tante et lui dit que j'arrive.

Je remet mes chaussures et descend.

J'ai attendu environ 5min avant qu'il se pointe.

- C'est vachement 20minutes ça.
- Y'avait des petits bouchons. Et tu m'as même pas répondu. Je pensais pas que t'allais descendre.
-Il faut prévenir à l'avance. Ça se peut qu'un jour je sois pas là.
- Ouais...

Il sort un sac de sa voiture.

-Tiens.
-C'est quoi?
- Cheryfa elle m'a dit que t'étais malade, que tu te sentais pas bien. Elle a pas voulu en dire plus.
- Et donc tu viens me rapporter...?

J'ouvre le sac.

-Des médicaments ?
- Ouais fin ta des médocs, des vitamines. J'ai pris un peu tout à la pharmacie.

Vous voyez ce genre d'attention? C'est quelque chose qui peut me faire craquer vite fait. C'est mignon. Mais j'ai pas envie de lui montrer que ça me touche.

- Tu me dis d'aller me faire foutre deux jours après tu me ramènes des médocs.
- Tu sais très bien que je le pensais pas.
- Tu l'as quand même dis.
- Tu le sais que quand je suis énervé je vais sortir des insultes. Tu le fais aussi.
- Oui mais avec toi je le fais plus. Ok on s'embrouille mais s'insulter non.
- ... Je suis d'accord. Mais ça va mieux au moins?
- Tu connais tes sœurs elles grossissent toujours tout. C'était juste de la fatigue.
- T'es sûre ? T'as pas l'air bien là. Tu peux au moins prendre les vitamines.
- Je les prendrais. Mais ça va hein. T'as pas besoin de t'inquiéter comme ça.
- C'est normale que je m'inquiète pour toi. On est ensemble.
- Ok...Je peut rentrer c'est bon?
- Arrêtes.
- Quoi?

J'aime trop le faire chier. Nous on est deux personnes on est trop fier. Je sais qu'il veut pas s'excuser parce qu'il pense qu'il est pas en tord. Les médocs ok il s'inquiétait mais c'est aussi une approche pour se réconcilier.
Je le connais tellement ce gars mdrrr.

- C'est bon ça fait deux jours.
- Et tu t'es calmé ?
- Je suis calme là.
- Non mais est ce que tu comprends que ça sert à rien d'être jaloux ?
- J'ai le seum que vous travaillez ensemble. Ça ça va pas partir en deux jours. Rien que d'imaginer j'ai envie de le niquer. Mais... voilà.
- Voilà quoi ?
- Je prend sur moi...parce que c'est toi.
- Parce que c'est moi ? Je me sens privilégiée là. Quel honneur !

Il me bouscule.

-Hey tu pousses une malade? C'est pas sympa.
- Pour une malade ta bouche elle est en forme.
- Ptdrrrr!

Il est con. Il a réussi à me faire rire. Il profite de mon inattention pour venir me voler un bisou.

- Tu fais quoi?
- Ce que je veux.

Il continue à me faire des bisous un peu partout dans le cou. Je l'ai laissé faire. Même si je parle il va continuer. Il est têtu.

- Je peux rentrer?
- Non. Je suis en manque de toi là.
- Un vrai drogué celui là.
- T'as vu ça.

J'ai craquée et je lui ai donnée ce qu'il voulait. Il était bien content.
Bon moi aussi je l'avoue.

- Je veux plus qu'on se gueule dessus comme ça.
- C'était la dernière fois.
- Je suis sérieuse Ibrahim. Et arrêtes d'être jaloux.
- C'est pas de ma faute ya de la concurrence.
- Ya zéro concurrence. Arrêtes de t'inventer des ennemis. Et puis personne ne peux t'égaler.
- Aaaah! Là t'as bien parler princesse.

Il me smack.

- Ce qu'il y a entre nous est ce que tu penses vraiment que je peux le vivre avec un autre gars?
- Je crois pas.
- Voilà fin de la discussion.
- Toi tu sais comment parler hein.
- Mdrrr normal.
- Mon bébé...

Il m'innonde de bisous et me laisse rentrer. Je suis rentrée j'avais son odeur partout sur moi lol.

Ibrahim & Jena : Amour, Amitié... Toxicité ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant