TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]

5. Seuls face au monde

☆☆☆

Right Now - One Direction

☆☆☆

9 JUILLET

PDV Khaleesi

Lors d'une grande et longue pente, je laisse derrière moi la totalité des soucis de mon petit monde.

Désormais, je ne me concentre plus que sur le vent qui siffle à travers mes oreilles. 

Même si c'est assourdissant, je me sens libérée d'un gros poids pour une raison que j'ignore. 

Les ailes du vent me murmurent une mélodie en harmonie avec le rythme régulier de mes pédales qui tournent sans relâche.

L'air frais caresse mon visage, tandis que je dévale la colline sur mon vélo que je n'avais pas touché depuis des années.

Néanmoins, j'aurais dû m'en douter qu'il était un peu rouillé. C'est vrai, quoi. La dernière fois que j'en ai fait, je devais avoir douze ans grand max.

Alors, lorsque je sens soudainement mon vélo trembler, je freine légèrement afin d'espérer contrôler la vitesse.

Mais quand je décide de serrer sur les freins, les chaînes émettent un inquiétant bruit métallique. Un cri strident s'arrache subitement de ma gorge lorsque je me retrouve propulsée en avant, laissant mon corps finir sa chute sur le sol.

Ça fait un mal de chien, putain !

Quelques gouttes de sang semblent couler des endroits écorchés, ce qui m'oblige à afficher une grimace vraiment moche sur le visage.

Dieu merci, Noah ne se moque pas de moi. Au contraire, témoin de l'accident, il s'arrête net et se précipite vers moi.

— C'est pas vrai... Souffle-t-il encore plus paniqué que moi. Tu veux que j'appelle une ambulance ?

T'inquiète, pensé-je. Fais-moi juste un bisou magique, et je te finis un marathon en moins de trois heures.

— C'est bon, je vais bien.

Quand je tourne mon regard vers nos trois autres amis, je constate que, à cause du vent, ils n'ont pas entendu ma chute, considérée comme aussi ridicule qu'un combat de girafes.

En voyant mes genoux écorchés, Noah s'agenouille près de moi et commence à s'excuser un beau milliard de fois.

Je ne comprends pas pourquoi il me demande pardon. Ce n'est même pas de sa faute...

Sur un coup de tête, il décide carrément de déchirer un bout de son T-shirt pour ensuite l'enrouler autour de ma jambe droite.

— Tu n'étais pas besoin d'en arriver là... Murmuré-je en le repoussant gentiment.

— T'inquiète, c'était un vieux t-shirt. Allez, laisse-moi faire.

Surprise, je hoche lentement la tête en sentant mes joues chauffer.

Ses gestes sont doux et précis. Ses doigts effleurent ma peau avec une délicatesse inattendue, et je le surprends même en pleine concentration.

En fait, il veille à ne pas me faire mal. Alors, forcément, je ne peux pas m'empêcher de le regarder. 

Il lève brièvement les yeux, laissant nos regards se croiser un bref instant. Puis, un sourire rassurant étire ses lèvres, et malgré la douleur, je me sens étrangement apaisée.