TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]

3. Collision (TOME II)

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RUNRUNRUN - Dutch Melrose

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20 DÉCEMBRE

PDV Zayn

— Tu ne peux pas faire ça ! Résonne une voix féminine à travers la télévision du salon.

— Oh, mais je le peux. Et d'ailleurs, je vais le faire. 

— T'es qu'un sale con ! J'avais confiance en toi, putain !

Je m'approche à pas de loup vers le canapé où mes parents sont tendrement endormis devant un vieux sitcom des années 90. 

La tête de ma mère repose tendrement sur l'épaule de mon père, et leurs bras encerclent le plaid moelleux qui les entoure.

J'ai toujours eu en tête qu'aucun couple ne pouvait résister aux épreuves du mariage. 

Chez la quasi-totalité de mes potes, la relation de leurs parents s'est brisée, comme si c'était parfois plus facile de rompre que de résoudre les problèmes. 

Alors, pour moi, les promesses échangées au moment des vœux, ce sont juste des putains de conneries...

... Même si mes parents sont une exception à tout cela. 

Ouais, malgré le fait qu'ils s'engueulent de temps en temps, l'heure d'après, c'est soit l'un, soit l'autre qui part s'excuser, non sans coller un baiser sur le front qui, d'ailleurs, me donne toujours envie de gerber.

J'ai grandi avec ce même rituel alors, sans même m'en rendre compte, je remarque que le front de Khaleesi, c'est aussi l'endroit que je préfère embrasser. 

Comme quoi, ce que j'ai appris en sciences sociales ne me sert pas à que dalle : si un gosse observe fréquemment ses parents agir d'une certaine manière, cela peut influencer son attitude et son comportement à mesure qu'il grandit.

Je me souviendrai toujours de la fois où Noah m'a confié cette phrase : « Tes parents ont traversé des tempêtes. Mais au lieu de se laisser emporter par elles, ils ont appris à danser sous la pluie. »

"Contrairement aux miens."

— Je sais, chuchoté-je entre mes dents serrées.

Une fois passer le seuil de ma chambre, je m'habille en vitesse d'un jogging noir, d'un sweat gris par-dessus mon T-shirt, et j'enfile ensuite mes chaussures de sport. 

J'active mes AirPods avec le Bluetooth de mon téléphone, je lance ma playlist habituelle et je finis par fermer la porte d'entrée sans réveiller mes parents qui sont littéralement épuisés par le travail.

Capuche mise et fermeture zippée, la musique "Afraid" de The Neighbourhood m'accompagne dans ma course à l'allure peut-être un peu trop rapide pour quelqu'un qui a un bras emprisonné dans une attelle.

Les médecins m'ont dit de rester vigilant, mais je ne vis que pour désobéir aux règles qu'on m'impose.

Mes pas résonnent sur le trottoir, rythmés par la chanson qui pulse dans mes oreilles. 

Chaque foulée, chaque appui, chaque souffle devient une mélodie.

When I wake up I'm afraid, somebody else might end up being me