8. L'infini (TOME II)

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Snow On The Beach - Taylor Swift et Lana Del Rey

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25 DÉCEMBRE

PDV Zayn

À cause des forts rayons du soleil qui filtrent à travers les rideaux de ma chambre, je me réveille sans vraiment le vouloir.

Je me débarrasse des dernières traces de la nuit en étirant mon corps ankylosé par le sommeil paradoxal que je viens de passer et qui, je dois bien l'avouer, m'avait énormément manqué.

Mais soudainement, je me mets à frissonner au moment où ma couette disparaît mystérieusement, laissant place à une température glaciale qui envahit la pièce et qui, surtout, attaque mon corps.

Si vous voulez une petite idée, il est digne du Pôle Nord.

— Je t'ai demandé de te lever il y a déjà vingt minutes ! Gueule ma mère près de mes oreilles. Tu exagères !

 Il fait froiiiid... Murmuré-je en claquant des dents, la tête toujours engouffrée dans l'oreiller.

 Il est seize heures, Zayn. Tu m'avais promis de cuisiner quelque chose pour le dîner de ce soir. Et pourquoi t'as chambre semble s'être faite cambrioler ?! C'est quoi tout ce bordel ? Sérieusement, je te rappelle que tu vas avoir dix-neuf ans la semaine prochaine. Reprends-toi un peu !

Dix-neuf ans...

Ah ouais, c'est vrai. 

Putain.

J'ouvre à moitié l'œil droit pour constater les fameux dégâts présents dans ma piaule « cambriolée », mais en fait... Elle est exactement dans le même état que la dernière fois où je l'ai laissée.

Si ma propre mère pense que je me suis fait cambrioler, c'est que ma piaule doit sûrement ressembler à une décharge.

Il y a des fringues qui sont en tas et qui s'entremêlent avec des livres éparpillés, tandis que mes étagères, elles, sont surchargées et menacent de s'effondrer sous le poids des cahiers scolaires des années précédentes qui ne demandent qu'à être brûlées.

Des monticules de papiers s'amoncellent également sur mon bureau. Les feuilles froissées proviennent de mon carnet ; celui que j'aie depuis mes huit ans.

Hier soir, je n'ai pas pu m'empêcher d'y compléter quelques pages. 

Quelques fois, quand je l'ouvre et que je commence à retranscrire les pensées qui me grignotent la tête, une migraine atrocement douloureuse surgit sans prévenir.

Par la suite, ça m'est déjà arrivé de me retrouver sur le sol, les yeux fixés au plafond, la respiration saccadée et le corps entièrement glacé. 

Je n'ai jamais su comment l'expliquer. C'est comme si mon carnet possédait des hallucinogènes. C'est complètement con, j'en suis conscient. 

Pourtant... je continue de l'utiliser. À vrai dire, c'est un peu devenu comme une addiction. 

Je sais que c'est dangereux, mais une fois que je consulte la dernière page pour reprendre mes dessins, je ne peux plus m'arrêter. 

Je le fais encore et encore, sans pour autant y mettre un terme.

Cependant, hier soir, juste avant que ça ne me soit encore arrivé, j'ai envoyé un message à Khaleesi parce que je n'arrivais pas à fermer l'œil de la nuit.

TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant