30. Attachement

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Say Don't Go (Taylor's Version) (From The Vault) - Taylor Swift

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8 DÉCEMBRE

PDV Zayn

Le jour de mes sept ans, mon grand-père paternel est décédé à l'hôpital à cause de son cancer qui le tenait prisonnier depuis dix longues années.

À l'époque, je ne comprenais pas pourquoi tout le monde chialait autour de son lit.

Je pensais qu'il allait revenir, qu'il était simplement parti pendant quelque temps et que ce n'était que temporaire.

Alors les jours sont passés. Puis les mois. Et ensuite, les années.

Mais il n'est jamais revenu.

Je lui en ai longtemps voulu d'être mort le jour de mon anniversaire. Mes cadeaux étaient essentiellement composés  de larmes et de mouchoirs usagés.

Pendant une bonne semaine, mes parents m'ont promis qu'ils allaient m'offrir quelque chose de grandiose.

Cependant, ils m'ont aussi dit qu'il fallait seulement que j'attende quelque temps, parce qu'ils n'avaient pas finit de remplir les formulaires et tout un tas d'autres papiers pour l'enterrement.

Donc, depuis sa mort, les hôpitaux ont toujours suscité un profond malaise en moi.

Peut-être est-ce l'odeur horrible de désinfectant : piquante et inquiétante à la fois, ou bien le murmure constant des machines médicales étrangement assourdissantes ?

Mais je pense plutôt que ce sont à cause des souvenirs que j'ai du vieux.

Je dois bien avouer que je n'en ai pas beaucoup, mais le seul qui m'a profondément marqué, c'est lorsqu'il m'a raconté un mythe qui m'a provoqué une grande fascination à propos de l'insecte qu'est le papillon.

Il me l'a conté quelques minutes avant que le moniteur cardiaque ne produise un seul et même son : celui où le cœur s'arrête de battre.

Chaque visite à l'hôpital est donc désormais synonyme de frissons désagréables qui parcourent constamment mon échine.

Les couloirs interminables éclairés par des néons blafards semblent toujours s'étirer à l'infini.
Les bruits étouffés des discussions entre médecins, le cliquetis des chariots médicaux et le bourdonnement des fluorescents ne font qu'accentuer mon putain d'inconfort.

Alors, quand je m'assois sur l'une des chaises du couloir en face de la salle d'examen où se trouve Khaleesi, je ne peux pas m'empêcher de ressentir des tremblements qui assaillent ma jambe à une vitesse fulgurante.

Je sais que Khaleesi et Meï ne vont pas mourir, mais à chaque fois que je croise quelqu'un à l'hôpital, j'ai toujours le sentiment que je vais perdre quelqu'un.

Et c'est une pensée qui me serre le cœur.

J'aide Meï à s'asseoir, de peur qu'elle ne se casse quelque chose avec son corps aussi fragile que peut être celui d'un nouveau-né.

Je ne sais pas comment me comporter avec elle. J'ai peur que ses os se cassent si elle effectue un geste brusque.

Je dois bien avouer que, lors du concert de ce matin, je n'ai pas su comment réagir lorsque j'ai senti Khaleesi se pencher soudainement vers l'arrière et glisser de mes épaules.

Tout s'est réalisé subitement, sans que je ne m'y sois préparé. Les secours sont rapidement arrivés et la panique m'a tellement submergé que je n'ai pas su comment l'aider à reprendre ses esprits.

TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant