38. Bout de papier

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If It Hurts - FRND

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16 DÉCEMBRE

PDV Khaleesi

Pendant mon week-end de deux jours, je n'ai pas arrêté de penser à Zayn et à des façons efficaces pour l'aborder.

Notre relation actuelle est dans le déni et, honnêtement, ça me pèse énormément.

J'ai essayé de trouver des solutions, de formuler des phrases, de réfléchir à un plan minutieux, mais rien ne m'a semblé approprié.

Je suis triste de ne pas pouvoir trouver les bons mots pour rétablir ce que nous avions établi.

Pourtant, je sais que c'est important pour moi de faire des efforts et de ne pas laisser ce malentendu nous séparer définitivement.

Je sens que la situation devient de plus en plus tendue à mesure que les jours passent, mais je ne sais pas quoi faire pour y remédier.

J'ai essayé de me rappeler les bons moments que nous avons passés ensemble, les moments où nous nous sommes chamaillés et où nous nous sommes souris.

J'ai même tenté de me mettre à sa place afin de comprendre ses sentiments et ses pensées, mais cela ne m'a pas aidé à trouver une solution.

Tout simplement parce que ce type est un coffre-fort ambulant.

Je n'arrive pas à trouver le bon code qui lui permettra de me raconter tout ce qu'il a vécu de si « terrifiant », comme me l'a confié Noah et son cousin.

Ou peut-être que certains secrets n'ont pas d'autres choix que de rester enfermés dans un esprit pour le bien des autres ?

Honnêtement, j'en sais rien. Je suis perdue.

C'est donc le cœur lourd et le moral au plus bas que je me dirige vers les grilles rouillées de mon lycée.

Je suis... fatiguée. Ouais, fatiguée, parce que je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit.

C'est une sensation de déjà vu dans la tête, non ?

Lorsque j'entre à l'intérieur du bâtiment principal, la foule d'élèves quotidienne m'angoisse légèrement.

Il y a encore quelques semaines, j'aurai eu un mal de crâne intense, mais là, ça va.

Enfin... Je crois que ça va.

Je m'explique : entre les couples qui se roulent des pelles dès huit heures du matin, les filles qui regardent mal soit disant parce que c'est leur « regard naturel » et les gens qui ressemblent à des zombies, le lycée ne m'avait vraiment pas manqué.

L'ambiance est particulière, mais habituelle, faite de bruits de pas dans les couloirs, de voix chuchotantes, de rires étouffés et de portes qui claquent.

D'ailleurs, l'uniforme vert qu'on doit tous à nouveau se coltiner ne m'avait pas manqué. Ça, c'est certain.

Je me place à mon endroit habituel, c'est-à-dire sous l'escalier de béton, en face des casiers à côté de l'entrée principale.

Je laisse ma tête cogner doucement contre le mur et je lâche un profond soupir.

Je sors mon cahier de maths et commence à réviser certaines formules qui n'arrivent pas à rester à l'intérieur de mon cerveau pendant plus de dix secondes.

TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant