15. Réminiscences (TOME II)

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About You - The 1975

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2 ANS PLUS TÔT

6 AOÛT

PDV Zayn

— PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! Hurle Alexis en faisant résonner sa voix à travers les montagnes imposantes qui nous entourent.

Tout en posant un pied sur un rocher dans le but de garder mon équilibre dans cette montée interminable, je me tourne direct vers lui pour comprendre ce qui peut le faire gueuler autant.

Et là, je le vois allongé sur le sol, exactement de la même manière que peut l'être une crêpe que l'on fait retourner dans une poêle.

— Alex' ?

En d'autres termes, c'est un peu drôle. Surtout si ça le concerne.

— Tout va bien ? Lui demandé-je en essayant de ne pas exploser de rire.

— Je viens de m'éclater la gueule contre Mère Nature, répond-il en me lançant un regard noir. Alors NON, ça ne va pas.

Je me force à dissimuler mon sourire, sauf que sa position de crabe en plein coma éthylique m'en empêche.

Je me décide ensuite de l'aider à se relever, en espérant qu'il ne me pousse pas dans un ravin pour assouvir sa vengeance.

— Ne me regarde pas comme ça, rétorqué-je. C'est pas moi qui ai eu l'idée de faire cette rando à la con.

— Peut-être, mais tu y as fortement participé. Sale traître, tu sais très bien que j'ai un cardio aussi élevé qu'un paresseux en fin de vie. OÙ SE TROUVE LE COUPABLE DE MON AGRESSION ?!

Je pointe du doigt le chemin en pente qui se dessine juste devant nous afin de mentionner Noah qui est sans doute déjà arrivé au sommet.

L'entrée de la forêt est entourée par de multiples arbres, à tel point qu'on a l'impression qu'elle ne se finit pas.

La lumière du soleil passe à travers les feuilles, ce qui projette des taches d'ombre sur le sol. Comme d'habitude, il y a des fougères et des buissons, mais ce qui est le plus chiant, ce sont les racines qui sont plantées dans le sol.

Je suis sérieux ! Ces merdes sortent de partout. J'ai bien failli me casser la gueule une bonne dizaine de fois. Alexis, lui, il a beau s'être battu contre elles, il a fini par se faire avoir.

Cependant, je le comprends. Les éviter, ça demande un grand besoin d'attention.

Ça rend donc la marche encore plus épuisante qu'elle ne l'ait déjà, d'autant plus que nous l'effectuons sous une chaleur accablante.

— Parce que Noah est déjà rendu là-haut ?! S'exclame son cousin.

Tout en essuyant mon visage humide avec le bas de mon T-shirt, j'acquiesce de la tête.

— Je marchais à la même allure que lui, commencé-je. Mais comme t'étais trop lent, je me suis senti obligé de t'attendre. Du coup, je l'ai perdu de vue. Tu comprends ?

TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant