10. Malédiction (TOME II)

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I'm Your Psycho - Janet Suhh

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28 DÉCEMBRE

PDV Zayn

Quand j'étais petit, j'avais un chien qui s'appelait Max.

Le nom était cliché, non ? Ouais, je sais. 

Mais il était déjà nommé ainsi lorsque mes parents et moi l'avons adopté dans un refuge pour animaux.

À peine âgé de quelques mois, c'était un berger australien que j'avais reçu en guise de cadeau pour mon huitième anniversaire.

Si vous voulez tout savoir, la première fois que mes yeux se sont posés sur lui, j'ai ressenti comme un lien invisible qui... qui nous unissait. C'était un peu... bizarre. 

Bizarre ? Non. Inexplicable, plutôt.

En fait, rien qu'avec un seul regard, j'ai eu l'impression de me plonger à l'intérieur de son esprit. Et, à l'intérieur, j'y ai lu les mêmes peurs, les mêmes doutes et les mêmes angoisses que mon moi d'enfant détenait dans son minuscule cœur brisé.

Étant donné que je n'ai jamais été comme les autres, lorsque j'ai vu Max pour la première fois de ma vie, j'ai eu un immense soulagement parce que je n'étais enfin plus le seul à sembler venir d'une autre planète.

Il était seul, assis à quatre pattes dans un coin de l'enclos, et il était en train d'observer les autres chiens jouer entre eux. Il était littéralement mis à l'écart.

Tandis que sa queue s'agitait frénétiquement de droite à gauche, son oreille droite était fermement dressée sur sa tête, signe de son désir de s'amuser avec eux. En revanche, quant à l'oreille gauche... Eh bien, elle demeurait parfaitement immobile.

Le responsable du refuge m'a expliqué qu'il était né comme ça : avec une déficience auditive.

Malgré son handicap, je me rappelle qu'à un moment donné, il avait enfin pris son courage à deux mains et s'était avancé prudemment des autres animaux.

Or, un border collie est soudainement apparu et il lui est rentré dedans, ramenant Max à son point de départ, coincé dans un coin isolé de la pelouse.

Il était seul. Seul. Sans aucuns amis.

La coïncidence de dingue, c'est que moi non plus, je n'avais pas d'amis. 

Eh oui, Zayn Miller a aussi vécu cette surprenante solitude dont on n'arrive pas à assumer.

Alors, c'est pour ça que, sans un mot, sans un seul sourire et sans aucune énergie, devant mes parents, je l'ai pointé du doigt.

« Lui. » Avais-je répliqué avec mon insupportable voix de gamin. « C'est lui que je veux adopter. »

Je m'étais ensuite dirigé vers lui pour le caresser. Et lorsque mes doigts ont commencé à effleurer son doux pelage gris, je me souviens que ses yeux se sont remplis de constellations qui sont restées gravées à l'intérieur de moi. 

Je lui ai souri, et il a fait de même. 

Finalement, c'est à cet instant que j'ai su que ce serait lui, mon tout premier ami.

Pendant que les autres enfants étaient à l'école, moi, je me promenais avec lui. Et d'ailleurs, c'était les seuls instants où j'adorais explorer les merveilles du monde. Les nuages, le ciel, les arbres, les étoiles... 

TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant