TOGETHER [TOME 1] & [TOME 2]

17. Sentiment inconnu

☆☆☆

Paradise - Chase Atlantic

☆☆☆

3 AOÛT

PDV Zayn

Je me réveille brusquement, aveuglé par la lumière vive du jour qui envahit ma tente.

Encore ensommeillé, je me frotte les yeux et m'étire pour remettre en place mes neurones et muscles encore faibles par la nuit que je viens de passer.

Je réalise assez rapidement que c'est le soleil qui se lève très tôt et qui vient à l'instant de m'arracher à mon sommeil.

Ou alors c'est la lumière au bout du tunnel, j'en sais trop rien.

Je me redresse difficilement, sors de ma tente que je partageais avec Noah et étire une nouvelle fois mes articulations encore légèrement engourdies.

Je prends aussi le temps d'admirer le spectacle offert par le lever du soleil parce que c'est d'une beauté sans nom.

Le sable est encore tiède et je ne peux pas m'empêcher de fixer l'horizon pendant que mes mains s'enfoncent à l'intérieur des poches de mon jogging.

D'habitude, les paysages ne m'intéressent pas tant que ça, mais ce matin, quelque chose est différent.

Peut-être parce que c'est la première fois que je me réveille aux aurores face à la mer

Il n'y a pas à débattre, c'est un truc à tester en plus un jour dans sa vie.

Les premiers rayons du soleil éclatent et reflètent d'une lueur dorée les vagues qui dansent entre elles.

Ces dernières s'écrasent doucement contre les rochers et le bruit lointain des mouettes m'oblige à afficher un rictus amusé.

Je déteste ces volatiles, mais leurs cris m'apaisent inconsciemment.

Après avoir contemplé de nombreuses minutes l'océan incrusté de diamants, je décide de m'asseoir sur un rocher à quelques pas de notre campement.

Je sors une cigarette de mon paquet avant de l'allumer avec la flamme vacillante et hypnotique de mon briquet.

La première bouffée de fumée emplit mes poumons, apportant avec elle une lueur de réconfort à l'intérieur de mon cerveau.

Je tire à nouveau une latte pour laisser la nicotine s'emparer de mes organes vitaux, et j'observe ensuite la fumée qui s'élève dans l'air, emportant avec elle une partie du poids qui pèse sur mes épaules.

Je profite seul de cette ambiance paisible, bercé par le bruit des vagues.

Mais cette solitude ne fait pas long feu puisque j'aperçois une présence dans mon champ de vision latérale.

Je me tourne et découvre Meï, les yeux encore rouges de fatigue, s'asseoir sur un autre rocher juste à côté de moi.

— Je peux ? Me demande-t-elle en pointant ma clope prisonnière entre mes doigts.

— Et depuis quand est-ce que tu fumes, toi ?

Elle hausse les épaules avant de diriger son regard vers la mer.

— J'ai arrêté il y a quelques mois parce que ma mère l'a découvert. J'ai failli y passer, d'ailleurs.

Sérieux ?!

— Elle a l'air de te mener la vie dure, remarqué-je.

Je remarque qu'elle ne peut pas s'empêcher de lâcher un rire cynique.