𝐑𝐞𝐝 𝐨𝐛𝐬𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 (𝐆𝐚𝐚𝐫𝐚 𝐱 𝐒𝐚𝐤𝐮𝐫𝐚)

Chapitre 19 : Sentence

PDV SAKURA

- "Sans blague...t'as prévenu ton père ? "

- "Merde, non."

Nous nous dirigeons vers la maison, devenue en quelques sortes « ma » maison. Et j'envisage sérieusement de prendre des cours d'orientation parce que là, j'ignore totalement le chemin de chez moi.

Le pire, c'est que le village n'est pas si grand.

Nous passons à travers une ruelle sombre éclairée par la luminescence des lampadaires. Je m'incitai à ce moment à lui poser cette question qui me brûlait les lèvres.

- ...Gaara ?

- Hn. Dit-il avec sa sociabilité habituelle légendaire.

- Je...me posais une question...Dis-je en le jugeant d'un regard analyseur.

- Tu t'en pose souvent, des questions. Fit-il remarquer.

- Ouais mais là, ça m'intrigue.

Je l'entendis émettre un soupir las, comme pour m'inciter à enchaîner mon monologue malgré sa flemme flagrante de m'écouter.

Je finis par lâcher dans un souffle tout en fronçant les sourcils, cherchant d'avance la réponse à ma question :

- Pourquoi tu restes avec moi ? Pourquoi tu fais tout ça ? Tu fais beaucoup pour moi et...et je trouve ça étrange...tu pouvais pas me saquer de base. Quand je suis arrivée tu me l'as bien fais comprendre.

Mes yeux ne le lâchaient pas. Il me fixa un instant, le temps d'interpréter correctement ma phrase et d'y trouver une réponse plausible puis lâcha d'un ton purement posé :

-  Je sais pas.

Il ne sait pas !?

- Les choses ont changé maintenant. Visiblement je dois faire mon rôle de « grand frère » au risque de me faire trucider par mon père. Tu l'as bien entendu, je dois te protéger comme ma sœur. Enchaîna t-il.

Sa...sœur ??

Il ne me considère pas comme de la merde ça fait chaud au cœur, mais...

T'embrasse ta soeur toi ??

Je le vis méditer sur ces propres mots, comme si il était intérieurement en désaccord avec ceux-ci.

- Mais pourquoi tu le fais sans broncher ?

Il ne prit même pas la peine de répondre a ma question.

- Je suis désolé pour ce que je t'ai dis la dernière fois, j'ai dis des choses que je ne pensais pas, changea-t-il de sujet.

Il parlait du matin ou il avait fait le connard et m'avais reproché tous les malheurs du monde.

- je pense que je savais que tu ne pensais pas ce que tu disais, mais ça m'a blessé que tu puisse me les balancer au visage aussi sereinement. Je fis une pause. T'aurais pu grave t'excuser avant par contre, dis-je pour détendre l'atmosphère.

Il fit un petit sourire en coin avant de lâcher :

- je pensais que je l'avais déjà fais.

- Comment ça ? Lâchais-je en fronçant les sourcils.

-Dans la salle de bain.

Mon regard se détourna instinctivement.

- Mais je me suis rendu compte que je ne l'avais pas fais, j'avais fais beaucoup de choses, mais pas ça, rajouta-t-il avec un rictus.