« Le contrat »

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Contrairement à la croyance populaire, ou à ce qui serait la croyance populaire, le Seigneur des Ténèbres Voldemort n'a pas passé chaque instant éveillé avec des pensées de meurtre et de mort à l'esprit ou en le désirant, en le planifiant. Non, il était cependant en train de se réadapter à la vie, après avoir passé plus d'une décennie dans une agonie débilitante qu'il ne pouvait décrire à personne et lui faire comprendre pleinement à moins qu'eux aussi n'aient subi exactement la même chose. Assez souvent, à sa grande consternation, il se retrouvait juste à regarder ses mains, submergé par le fait qu'il les avait à nouveau, avait de la magie qu'il pouvait utiliser à sa pleine disposition et son esprit était libre de folie. Le simple fait de pouvoir tenir une baguette était le sentiment le plus libérateur au monde. C'était... facile de se perdre dans la rumine.

Les propriétés de la pierre lui avaient donné une clarté qu'il avait perdue quelque part en cours de route. Ce n'était pas la seule utilisation, bien sûr, il s'était constitué un véritable trésor d'or, et en avait vendu une grande quantité, lui permettant une abondance de fonds pour assurer sa sûreté et sa sécurité.

En ce moment, il vivait dans un cottage qui jouxte le domaine qu'il avait acheté, l'ancien manoir avait déjà été rasé et détruit. Cet endroit ferait l'affaire pendant que sa propriété était construite comme il le souhaitait. La « propriété » allait peut-être un peu loin, il venait juste de signer la construction, la trouvant tout à fait satisfaisante. L'architecte était très réputé dans les cercles de sang-pur et lui avait été recommandé. Il était conscient qu'il lui faudrait au moins un an et demi avant de pouvoir emménager, en particulier avec les centres de protection qu'il souhaitait chez lui, ce qui devrait être fait avec les fondations. Ces centres de protection prendraient au moins un mois pour s'installer, avant de pouvoir se mettre au travail. Ensuite, une fois la construction terminée, il engagerait très certainement un gardien pour apporter la touche finale. Rien que le meilleur pour sa maison, c'était sous son nouveau nom, quelque chose qui ne le dérangeait pas du tout, après tout, il avait cessé d'utiliser le nom de Tom Jedusor il y a des décennies et des décennies. Le trouvant beaucoup trop commun à son goût, principalement pour ceux qui le connaissent, il serait toujours le Grand et puissant Lord Voldemort.

Un cri perçant retentit, prévenant Voldemort qu'il était sur le point d'avoir de la compagnie. Agitant sa baguette avec un grand plaisir – rien ne montrait bien sûr qu'il était naturellement parfaitement calme – il sut immédiatement de qui il s'agissait en ouvrant la fenêtre donnant l'entrée aux oiseaux. "Loki," murmura Voldemort, ses lèvres se contractant un peu alors que le Faucon s'avançait en hurlant toujours alors que ses griffes agrippaient la chaise et s'immobilisaient, le dernier oiseau de proie de choix de Corvus. C'était magnifique et élégant, les Hawks avaient été l'animal de compagnie préféré de Corvus depuis qu'il avait quitté Poudlard, il avait des hiboux, oui, mais ils étaient très rarement utilisés, seulement si le Hawk était occupé. "Maintenant, qu'est-ce que Corvus pourrait avoir à me dire si tôt ?" il réfléchit une seconde avant de retirer rapidement mais doucement la missive de l'oiseau. Bien conscient, si maltraité, l'oiseau pourrait facilement utiliser ce bec pour s'arracher les yeux et faire des dégâts considérables. Il les admirait vraiment, ils n'étaient pas jugés pour suivre leurs instincts, pas comme l'était l'humanité. Ses doigts cherchèrent Loki et il le caressa pendant un bref instant.

Ouvrant le sceau de cire, Voldemort lut la missive très courte et brève. L'agacement éclata en lui face à l'audace de la demande de Corvus pour une rencontre immédiate. Cela a probablement été écrit il n'y a même pas une demi-heure, Loki était rapide et il était au moins vingt minutes alors que le Hawk vole du manoir Lestrange, à un rythme de marche de trois à quatre heures et un rythme de transplanage de quelques secondes. Sa colère et son irritation s'arrêtèrent lorsqu'il réalisa quelque chose, ses lèvres pincées, Corvus n'aurait pas été aussi exigeant à moins qu'il ne soit émotif, fatigué et vexé, peut-être même à la limite de la colère.