« Le contrat »

Chapitre 41

Rabastan était encore sous le choc de la bombe qu'Harry avait larguée avec tant de désinvolture plus tôt. Assis dans sa cellule, au bord de son lit, censé se reposer puis faire ses exercices, mais repensant juste à ce qui avait été évoqué plus tôt. Il s'était à peine arrêté de s'étouffer avec ces haricots Bertie Botts à chaque saveur. Ça aurait été une façon embarrassante de mourir. Rabastan Lestrange, cause de l'obstruction à la mort de Bertie Botts tous les haricots de saveur.

Harry était porteur, c'était assez rare de nos jours, il y en avait peut-être deux dans les îles britanniques, qui étaient connus, trois maintenant si vous incluez Harry. Certaines familles ne l'ont pas laissé sortir, ni même informé leurs enfants, principalement ceux qui pensaient que c'était « odieux » et la condition préalable pour que leurs enfants soient « homosexuels », ce que certains sorciers et sorcières ne pouvaient pas tolérer.

Tous issus de familles légères, bien sûr, qui ne se souciaient pas des anciennes méthodes ou de ceux qui avaient le moindre soupçon de sang de 'créature'. Ce ne serait pas la première fois qu'un sorcier découvrait qu'il était 'enceinte' bien trop tard pour faire quoi que ce soit à ce sujet et finissait par être renvoyé pour avoir l'enfant hors mariage. Quelque chose de bien, bien pire, le gamin était alors généralement pris en charge par des parents éloignés pour être élevé ou pire jeté dans l'orphelinat du monde moldu. La famille a alors prétendu que tout allait bien, s'ils avaient de la chance, ils étaient souvent reniés à cause de leurs actions ou de leurs capacités.

James Potter avait été léger, et immergé dans la poche de Dumbledore, pratiquement façonné pour détester tout ce qui était à distance sombre. Cela se serait-il étendu à son fils premier-né ? S'il n'avait pas été assassiné... que serait devenu Harry si cela avait été révélé ? Cela n'avait pas d'importance, James Potter était mort et Harry était en sécurité avec une famille qui le chérira pour qui et ce qu'il est.

Un naga. Il pensa avec révérence, il avait été élevé à l'ancienne, il savait à quel point les Naga étaient rares, descendant uniquement de la lignée de Serpentard, leur donnant leur capacité à parler Fourchelang, la "mère" de Salazar Serpentard avait été une Naga en fait, et ainsi commença une longue et brillante lignée jusqu'à ce que la consanguinité se soit avérée avoir des conséquences fatales. Heureusement, la plupart des familles avaient l'intelligence d'amener des Sang-mêlé avec de bons noms dans le giron, essayant de cacher ce qu'ils étaient au monde comme si c'était quelque chose d'embarrassant et que la plupart échouaient. Leur monde était trop petit, de loin, pour permettre à quelqu'un de cacher ce qu'étaient son mari ou sa femme. Même les Dumbledore en étaient coupables.

Et maintenant, le sang Naga réapparaissait une fois de plus.

Mec, son père était probablement sur le point d'avoir une crise cardiaque avec l'afflux de nouvelles informations. Entre Harry faisant un rituel tout seul et le fait qu'il n'était pas seulement un Naga mais un porteur. Il connaissait bien son père et savait ce qu'il penserait. Particulièrement dégoûté que le contrat ne soit pas pour de vrai, il l'était un peu aussi, mais Harry n'était qu'un gamin, un gamin de onze ans.

Il n'y avait rien d'attirant là-dedans, pas pour lui. Sa lignée oui, mais c'était à peu près tout.

Cela ne resterait pas ainsi, bien sûr, mais il devait encore le découvrir par lui-même.

Rodolphus était allongé sur son lit, un sourire ironique ornant ses traits, la liberté était à sa portée. Pas seulement d'Azkaban mais de sa « femme », il ne serait plus responsable de ses actes. Ils ne donneraient pas une mauvaise image de lui, ou les Black en arriveraient là si elle était complètement dépouillée de son héritage noir. Il ne pouvait même pas se résoudre à se sentir un peu mal. Il avait dû essayer de garder un contrôle serré sur elle depuis qu'il l'avait épousée, et avait échoué presque à chaque fois.