« Le contrat »

Chapitre 73

Bill déglutit difficilement alors qu'il se tenait devant la porte de ses frères. Ou plutôt le grenier, et avec une colonne vertébrale redressée, il ouvrit la porte et la laissa s'ouvrir. La pièce était peinte en orange vif, avec des affiches des Chudley Cannons, l'équipe britannique de Quidditch que son frère soutenait. Ils avaient remporté la Coupe de la Ligue vingt et une fois, leur équipe actuelle était correcte, mais plus comme avant. Il y avait beaucoup d'affiches, bien sûr elles n'étaient pas trop chères, mais il en avait plus que Percy... peut-être que Percy avait demandé des livres pour Noël ?

La pièce était en désordre, des vêtements partout, ça puait quelque chose de nauséabond, était-ce de la nourriture pourrie ? Il pâlit à sa vue, et agita sa baguette, la nourriture fut bannie, les vêtements pliés et mis sur le lit.

Puis une enceinte de verre le fit trébucher, alors qu'il la regardait avec incrédulité, se redressant, il resta bouche bée. Que diable? Il n'y avait aucun moyen... aucun moyen qu'il ait réussi à obtenir toutes ces cartes Chocogrenouilles sauf une... pas quand il savait que ses parents avaient tant lutté. Pourtant, c'était là, toutes les cartes de grenouilles en chocolat sauf une dans la vitrine.

"Oh, putain de merde," chuchota Bill, sentant un mal de tête monter, alors qu'il se levait. "C'est donc là qu'est allée une grande partie de notre argent." Concernant les sucreries, pour Ron, il ne comprenait pas du tout sa mère. Pourquoi diable aurait-elle permis à Ron de gaspiller autant d'argent en sucreries ? Pourquoi Ron aurait-il voulu gaspiller autant d'argent en sucreries ? Il aurait pu économiser pour quelque chose ? Sa baguette peut-être ? Au lieu d'utiliser une ancienne famille.

Soupirant doucement, Ron n'était pas à blâmer, bien sûr, il voudrait dépenser tout ce qu'il aurait tout de suite. Il savait que lui et ses frères avaient fait de même. Certes, c'était généralement juste des noisettes ou quelques faucilles quand ils étaient enfants. Assez pour un bonbon ou deux.

Pour avoir toute la collection de grenouilles ? Ron a dû avoir des centaines de cartes de grenouilles en chocolat au fil des ans. Il n'y avait qu'un seul des vraiment, vraiment rares qui manquait. Cela valait beaucoup d'argent, inhalant brusquement sa colère contre sa mère qui faisait rage encore plus haut.

Cartes à échanger et cartes de grenouilles en chocolat, faites exploser sa mère en enfer, gaspillant de l'argent précieux au lieu de donner à Percy, les jumeaux, Ron et Ginny de nouvelles choses et vêtements scolaires. Cela n'aurait même pas aidé s'il l'avait envoyé à son père à la place. Il savait que son père l'aurait probablement donné à Molly sans hésiter une seconde.

Il avait fait venir son père à Ste Mangouste pour un bilan de santé et avait découvert que Molly avait une fois utilisé un philtre d'amour sur son père. Une seule fois, mais il lui suffisait d'être conçu, il pouvait recoller les morceaux. Les familles les avaient probablement forcés à se marier et le reste appartenait à l'histoire de son pauvre père. Il se souvint de sa mère en plaisantant – du moins le pensait-il – en disant qu'elle l'avait fait. Il n'avait pas pensé à regarder son père... peut-être qu'alors il aurait su que quelque chose se passait.

Merlin, il détestait sa cécité, de ne pas voir ce qu'elle faisait. Elle le payait maintenant de toute façon ; il ne l'autoriserait plus jamais à s'approcher de son père. Il le protégerait, tout comme il semblait que son père le protégerait lui et ses frères et sœurs en restant. Il avait eu l'intention de rester jusqu'à ce qu'ils obtiennent leur diplôme... mais enfant après enfant, ils sont sortis et son père est tombé dans un trou noir de désespoir et de dépression.

Son père allait un peu mieux, souriant un peu plus, content, les potions pour aider sa dépression l'aidaient. Il y avait assez d'argent pour que son père voie un thérapeute une fois par semaine, les deux premiers rendez-vous étaient gratuits. Il en avait trouvé une décente, alors il espérait qu'elle pourrait aider davantage son père.