Chapitre 3: Le séduisant promis est...absent

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Environ une demi-heure plus tard, Victoria donna à manger à sa fille dont le ventre la remercia ~mais pas la bouche~. Consciente du long voyage qu'ils avaient à faire, la comtesse avait demandé à ce qu'on mette quelque chose de côté pour sa fille. Certes, elle aime la taquiner mais cela ne l'empêchait pas de l'aimer, elle n'allait donc pas l'affamer.

Se foutant royalement des manières exigées pour les gens de la haute société, Ariella mangea avec appétit, avalant à peine une bouchée pour en reprendre une autre. Sa nature gourmande ne lui permettait pas de rester longtemps sans manger. Alors sauter le petit-déjeuner... Déjà qu'elle grignote entre les repas.

_Attention à ne pas vous étouffer ; dirent le comte et la comtesse en même temps.

Ariella hocha tout simplement la tête, sans écouter leur conseil. Elle avait une de ces faims... Une minutes plus tard, elle était entrain de toussoter et son père, assis à côté d'elle, lui tapotait le dos.

_Bon sang Ariella, mangez doucement ; dit la comtesse, masquant son inquiétude par le reproche.

_Je suis affamée mère. On se demande bien à qui est la faute.

_Vous n'allez tout de même pas recommencer ? Intervient le comte Gustave.

Personne ne lui répondit mais au moins, le silence régna à nouveau dans l'habitacle et Ariella mangea doucement.

~~~

Une journée plus tard, Ariella vit enfin la demeure des Devitto. Grande, élégante, majestueuse. Les lueurs de l'aube avaient disparu depuis un moment, mais la fraîcheur de la nuit était encore présente. Bien que somnolente, elle admira la beauté de cette demeure, bien plus grande que la sienne. Les domestiques s'activaient autour. Leur cocher arrêta le carrosse juste devant l'entrée, le deuxième carrosse dans lequel se trouvent Sabine, Annia, la servante personnelle de la comtesse et deux gardes du corps s'arrêtz derrière le premier.

Le cocher n'eut pas à leur ouvrir la porte car déjà l'un des domestiques qui les attendait le fit à sa place. Le comte et la comtesse descendirent en premier, ce fut ensuite le tour de leur fille. Ariella accorda sa main à l'homme qui leur a ouverte la portière du carrosse et ce dernier l'aida à descendre. Elle posa à peine les pieds sur terre qu'elle fit face à la marquise de Pompadour, belle et élégante, comme sa demeure. Ariella se fit la réflexion comme quoi il n'était peut-être pas poli de comparer une personne à un lieu, mais elle fit vite une croix sur cette pensée qui en aurait mené à une autre en acceptant le baise-main du marquis, aussi élégamment habillé que sa femme. Après les salutations et les embrassades, la marquise présenta à leurs invités leur deuxième fils:

_Et voici Frédéric, notre fils cadet.

Ce dernier s'inclina respectueusement, fit un baise-main à la comtesse. Quand ce fut au tour d'Ariella, Frédéric releva un peu la tête, plongeant ses yeux dans les siens. Mais, de nature timide, il les rabaissa aussitôt, posa à peine ses lèvres sur sa main gantée puis la lâcha et reprit sa place de tantôt, près de ses parents.

_Lord Julien n'est-il pas là ? Demande la comtesse, surprise de ne pas voir son futur gendre les accueillir.

Le marquis et la marquise eurent soudain l'air gênés mais ils se reprirent vite.

_Il y'a eu une soudaine urgence dans un de nos villages et il a dû s'y rendre. Il vous présente toutes ses excuses ; répond la marquise en souriant.

Ariella fut la seule à remarquer que Frédéric leva les yeux au ciel en entendant l'excuse de sa mère, lui faisant douter de la véracité des propos de cette dernière. Le comte Gustave hocha la tête, content d'apprendre que son futur gendre s'intéresse aux affaires du royaume. La comtesse Victoria accepta les excuses en souriant chaleureusement, bien que sceptique face à la réaction des marquis à l'évocation de Julien. Ariella aussi leur sourit, ne croyant pas du tout à ses excuses. Elle avait compris que son cher fiancé se trouvait sûrement dans les draps d'une charmante demoiselle. Mais jouant la naïve, elle se laissa aller à la discussion qu'engagea la marquise qui, qu'en ils entrèrent dans la demeure, leur fit une proposition:

_Que diriez-vous de prendre un bain ? Vous devez être épuisés.

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Je sais, j'ai pas assuré. J'ai passé mon temps libre à écrire les chapitres de Une grossesse cachée et j'ai délaissé celle-ci, pardon🙇‍♀️. Mais sinon, j'ai une excellente nouvelle. Lima a eu son bac😁. Je l'ai eu les amis 🎉.

La promise de DeVitto.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant