Chapitre 10: Honorer L'invitation 1/2

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Le petit-déjeuner se passa sans encombre, si ce n'était les regards charmeurs du futur mari et ceux indifférents de futur beau-frère. Ariella s'était demandé au cours du dîner si Frédéric était toujours ainsi ou si c'était sa présence qui l'importunait. La seule fois où elle se souvenait avoir vu un quelconque intérêt dans ses yeux depuis ce matin, c'est quand ils sont arrivés au même moment dans la salle à manger et qu'après l'avoir salué, il ait posé son regard sur ses pieds, invisibles car ils était enveloppés dans une paire de chaussures. Un petit sourire s'était dessiné sur ses lèvres mais avait vite disparu.

_J'espère mon fils, que vous avez prévu quelque chose pour votre charmante promise.

_Bien sûr mère. J'ai prévu de faire le guide pour Lady Dambury. Elle aimerait connaître le marquisat.

_C'est une très bonne idée; dit Victoria qui avait eu peur que sa fille ait montré son attitude de pimbêche au futur marquis.

Ariella, qui savait très bien de quel tourment souffrait sa mère depuis la veille, fit à cette dernière un charmant sourire dont la comtesse n'avait pas du mal à déchiffrer le message derrière. Quelques minutes plus tard, Ariella retrouva Julien devant les écuries, tenant le mors d'un magnifique cheval noir.

_Encore une fois Milady, vous êtes magnifique.

_Je vous remercie ; dit la concernée avec un sourire.

Elle portait les mêmes habits que ceux plus tôt, dans la matinée. Elle aurait bien voulu mettre des "habits d'hommes" pour être à son aise durant le trajet, mais elle se disait que cela risquait de ne pas être bien vu. Et d'ailleurs, une femme habillée comme un homme attirerait les regards partout, et ce n'était vraiment pas son but. Néanmoins, elle avait ~sous sa robe~ un de ces pantalons confortables qu'elle avait fait coudre au comté. Sa mère ne s'y était pas opposé, sachant qu'elle montait souvent à cheval, parfois même avec son père, mais elle lui avait interdit de les apporter ici. Chose qui, bien sûr, lui était passée par dessus la tête.

Lord Julien monta sur son cheval puis l'invita, avec sa main tendu, à faire de même.

_Pourquoi n'ai-je pas aussi un cheval ? Demande Ariella.

_Je me suis dit que vous préféreriez monter avec moi; sourit le fiancé, si sûr de lui.

Mais oui c'est ça. Pour que vous puissiez me peloter comme bon vous semble ?

_En vérité, je préférerai avoir mon cheval, j'aime beaucoup chevaucher.

_Avez-vous l'habitude de monter à cheval ?

_Bien évidemment.

_Vous dites préférer monter seule ?

_Oui. Y voyez-vous un problème ?

Il mit du temps à répondre.

_Non, bien sûr que non.

Lord Julien eut l'air déçu mais Ariella ne s'en accomoda pas. Se tournant vers un domestique, elle demanda à ce que celui-ci lui apporte un cheval. Ce dernier ne sachant lequel satisfaire se tourna vers lord Julien.

_Eh bien, vos désirs sont des ordres.

Le domestique fit une révérence aux deux maîtres et alla apprêter une jument à couleur marron. Lady Dambury et lord Julien chevauchèrent donc côte à côte accompagnés de quatre gardes par mesure de sécurité.

La promise de DeVitto.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant