Chapitre 3

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Sullyvane



Je suis tirée de mon sommeil par une sensation de main agrippant violemment mes chevilles, me faisant chuter lourdement sur le sol. J'ai à peine eu le temps de me lever, étourdie , je pose ma main sur ma tête et vacille, a cause de ce réveil brutal. Tout devient noir pendant quelques instants, puis j'entends sa voix me rappelant à la réalité, alors qu'il est là, claquant des doigts devant mon visage.

Prise de peur, je me dépêche de me rendre compte de la situation. Il m'ordonne de préparer des pâtes à la bolognaise pour le dîner, me rabaissant et me traitant de bonne à rien.

-Ça s'appelle des spaghettis, déjà, espèce de fils de pute, chuchote-je lorsque j'arrive dans la cuisine, certaine qu'il ne m'entend pas.

Baissant la tête, je me dirige vers la cuisine, ressentant une profonde aversion pour lui, pour sa manière de me parler, pour son visage, pour son sourire vicieux, pour ses poings, pour tout ce qu'il représente.

Je déteste tout chez lui.

Dans la cuisine, je commence à préparer les spaghettis. Après les avoir terminés, je me sers moi aussi une assiette. Cela fait deux jours que je n'ai pratiquement rien mangé et la faim se fait de plus en plus ressentir. Je me dirige vers le salon et le retrouve assis sur le canapé, à l'endroit exact où j'ai dormi la veille.

Il regarde la télévision et lorsque je m'approche, il relève la tête vers moi avec un sourire en coin et s'exclame.

-Enfin, j'ai cru mourir de faim ! Dit-il, souriant de toutes ses dents.

Cette remarque me pousse à penser que sa disparition ne serait regrettée par personne.

Je serre les poings pour contenir ma colère. Je me dis intérieurement de me calmer, de ne rien dire, de faire tout cela pour mes parents. Je lui donne son assiette et m'assois à l'extrémité du canapé pour éviter d'être trop proche de lui, mais je sens son regard dégoûtant posé sur moi.

La faim est de plus en plus insupportable après deux jours sans presque rien avaler.

Alors que j'hésite de manger, je le vois du coin de l'œil, toujours assis sur le canapé, me fixant. Je me demande ce qu'il me veut encore.

-Sullyvane ?

Je lève les yeux vers lui, je lui réponds d'un regard interrogateur.

-Tu peux manger, déclare-t-il.

Mes sourcils se froncent d'incompréhension.

-Pour de vrai ?, m'étonné-je.

-Oui, prends ton assiette, me fait-il signe de la main pour prendre l'assiette posée sur la table.

Je saisis l'assiette, mais je ne commence pas tout de suite à manger. Je le regarde, tandis qu'il me fixe avec un sourire en coin.

-Allez, mange ! Qu'est-ce que tu attends ? Il me semblait que tu avais faim, non ?

Je le fixe pendant quelques instants, mais je penser cède finalement à la faim et je commence à manger. Il continue de me regarder fixement et me rappelle une fois de plus.

Il mio salvatore Alessandro ⚠️ EN RÉÉCRITURE ⚠️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant