Chapitre 10

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Alessandro

Je fixe Garry qui s'installe confortablement sur le canapé du salon. Son regard est concentré alors qu'il fourre sa main gauche dans le sac en plastique qu'il tient fermement de sa main droite. Une légère anticipation s'empare de moi. Qu'a-t-il apporté cette fois ?

Avec précaution, il sort un paquet de donuts, suivis d'un paquet de macarons. Mes sourcils se froncent dans l'incompréhension. Pourquoi il ramène de la nourriture chez moi ? Est-ce qu'il pense que je n'ai rien à manger ?

-Toi, tu ne touches à rien. Ce n'est pas pour toi, ordonne-t-il sèchement en apercevant ma main se rapprocher des délices sucrés. Mes yeux s'écarquillent. Attendez, attendez, c'est une blague ?

-Alors toi, tu débarques chez moi sans invitation et en plus, tu m'empêches de manger ce que tu as apporté ? Je rêve ou quoi ?, Je m'écrie, un mélange d'exaspération et de confusion dans ma voix.

-J'en ai apporté pour ta chérie, pas pour toi. En plus de ça, je me suis ruiné en les achetant, marmonne-t-il, une grimace de regret se dessinant sur son visage. Ah, voilà que les lamentations commencent.

Dans un compte à rebours mental, je me prépare à ses plaintes.

Trois...

Deux...

Un...

-Treize euros ? TREIZE EUROS !? Pour un paquet de donuts, quinze pour celui des macarons. Quand j'ai vu les prix, j'ai voulu tout poser et repartir, s'exclame-t-il, mimant l'action de déposer les douceurs sur la table. Mais j'ai eu trop honte pour faire ça. Et en plus, la vendeuse me fixait avec de grands yeux, comme si j'allais la braquer, raconte-t-il en rapprochant ses deux doigts pour montrer la taille de ses yeux, dans une tentative humoristique. Moi aussi, je prends sans regarder le prix. J'ai cru que j'étais riche comme toi, conclut-il avec un faux air de suffisance.

-J'espère qu'elle tombera amoureuse de toi après avoir goûté à ces gourmandises. Sinon, je leur colle un procès à cette boulangerie, s'emporte-t-il, mêlant ironie et frustration dans sa voix. Non mais sérieusement, vingt-huit euros en tout. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? Des pépites d'or ? Me questionne t-il perplexe, tout en le dévisageant attentivement. Ce type se plaint constamment, c'est incroyable.

Son comportement m'exaspère au plus haut point. Je ne peux plus supporter ses plaintes incessantes.

-Mais qu'est-ce que tu es venu faire ici, sérieusement ? Lui dis-je, agacé par ses lamentations incessantes.

-Comment tu me parles toi ? Est-ce que je t'ennuie à ce point ? Réplique-t-il, portant sa main sur son cœur comme s'il était profondément blessé.

-Garry, qu'est-ce que tu veux réellement ? L'interrogeai-je, cherchant une réponse claire au milieu de ses jérémiades.

-Honnêtement, ce n'est pas très gentil de ta part. Je suis venu ici de manière amicale, j'ai même dépensé de l'argent, et voilà comment tu m'accueilles ?

Je sens que je vais finir par lui donner un coup.

-Je suis venu pour la simple et bonne raison de revoir mon ami, et bon, aussi pour voir comment tu te débrouilles avec ta bien-aimée. Mais on dirait que je suis de trop, soupire-t-il avec une pointe de déception.

Il mio salvatore Alessandro ⚠️ EN RÉÉCRITURE ⚠️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant