Chapitre 9

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Alessandro


-Quoi ? S'écria-t-elle, les yeux écarquillés de surprise, des miettes de gâteau éparpillées autour de sa bouche.

Décidément, Sully n'a pas la moindre idée de comment manger proprement.

-Tu es en sécurité maintenant, il a été tué, dis-je d'un ton ferme.

Son visage se déforma alors d'une angoisse inattendue, reculant d'un pas et me fixant intensément avant de répondre.

-Tué ? C'est toi qui l'as tué ? Prononça-t-elle d'une voix tremblante, ses yeux se posant sur mon tee-shirt taché de sang.

Je crains de l'effrayer, de la faire fuir. Je ne veux pas que ma présence l'effraie. Et oui, Spencer ne mérite aucune pitié.

-Oui, répondis-je d'un calme absolu, tandis que son visage se décomposait de terreur.

Pourtant, ses paroles me surprennent encore davantage.

-Tu es complètement fou !? Tu as tué quelqu'un ? Comment allons-nous nous en sortir maintenant ? S'exclame-t-elle en faisant de grands gestes. Oh mon Dieu, tu vas te retrouver en prison à cause de moi ! Ajoute-t-elle, plaquant ses mains contre son visage.

Un éclat de rire m'échappe alors que je l'observe faire les cent pas, comme si elle cherchait désespérément une solution pour me sauver.

Je m'attendais à ce qu'elle soit terrifiée, à ce qu'elle me hurle que je suis un psychopathe pour l'avoir tué, mais non. Elle cherche simplement un moyen de m'aider.

Quand mes rires atteignent ses oreilles, elle cesse de marcher, pivote brusquement et me fixe intensément. Son regard est empli de colère.

-Ça te fait rire ? Tu vas finir en prison, tu trouves ça drôle ? S'indigne-t-elle en entendant mes éclats.

-Tu sais, piccolo cuore, lui expliquai-je, utilisant le surnom que je lui avais donné lorsqu'elle a commencé à travailler pour moi à Seattle, au début, je pensais que tu faisais exprès d'ignorer qui je suis. "Petit cœur"

-Mais avec le temps, j'ai compris que tu étais véritablement ignorante à ce sujet.

-Comment ça ? Demande-t-elle, perplexe. Tu penses que le juge ne t'emprisonnera pas grâce à ta fortune ?

Un nouvel éclat de rire m'échappe, cette fois sans retenue. Ses paroles me font fondre. Elle est tellement adorable quand elle est innocente comme ça.

Une légère rougeur se dessine sur ses joues, ajoutant à son charme.

-Sullyvane, Sullyvane, Sullyvane, dis-je en m'approchant d'elle, tu ne sais vraiment pas qui je suis ?

-Tu... tu es Alessandro Santini, répond-elle dans l'incompréhension. Tu as un autre prénom ? Suggère-t-elle. Si c'est le cas, je ne vois pas en quoi ça pourrait nous aider, ajoute-t-elle en prenant une nouvelle bouchée du petit biscuit qu'elle tient dans sa main.

Alessandro ne rigole pas.

-Non, je suis Alessandro Santini, le patron de la mafia sicilienne.

Il mio salvatore Alessandro ⚠️ EN RÉÉCRITURE ⚠️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant