L'Union

Chapitre 3

Mary
Amasia

- J'ai donné toutes les directives pour le buffet de ce soir à Mathilda, Elle s'occupera de tout.

- Bien.

- Et la cargaison de raisin arrive aussi bientôt.

- C'est parfait, merci Feyrüz.

Cette dernière reversa du thé dans ma tasse puis soupira, elle ouvrit la bouche pour parler puis sembla hésiter. Nos regards se croisèrent, et je lui souris afin de l'encourager à parler.

- Y-a-t- il quelque chose qui te tracasse ?

- Je ne veux pas vous préoccuper avec ces futilités Votre Grace, mais c'est juste à propos de Lola, la dame de compagnie de la princesse Adelaide, çe n'est pas une simple domestique, elle a des titres amaliens, elle semble vouloir imposer son avis dés son arrivée ici, et son comportement ne me plaît pas du tout, ces deux là ne sont pas ici pour jouer avec vous votre Altesse, il faut que vous preniez garde.

- Oui je sais Feyrüz, c'est pour cette raison que je souhaite que tu ne les quittes pas des yeux, et que tu m'apportes leur moindre faits et gestes, il ne faut pas leur laisser le chemin libre.

- Ne vous inquiétez pas Madame, je les surveillerai avec soin.

Je lui souris, quand j'entendis quelqu'un toquer à la porte.

- Entrez.

- Lord Howell, Madame. Annonça un garde.

Louis entra d'un pas déterminé et baissa la tête légèrement comme signe de salut.

- Bonjour Louis, comment allez vous ?

- Bien, votre Grace, je vous remercie, mais j'ai reçu cette lettre ce matin d'un de mes hommes aux côtes, m'indiquant que le cardinal allait accoster à nos bords cette nuit.

Je bus ma gorgée de thé de travers et manquai de m'étouffer.

- Qu'est ce qu'il vient faire ici ?

- Je n'en ai aucune idée, j'essaierai d'obtenir des informations supplémentaires votre Grace.

Une boule se forma au niveau de ma gorge, l'arrivée du cardinal n'annonçait rien de bon, surtout de surprise.

- Cela tombe bien, soupirais-je d'un ton qui ne cache en rien mon mécontentement, il sera accueilli par les festivités que nous avons préparé pour la princesse.

Louis acquiesça.

- Informez moi le plutôt possible, dés que vous obtenez des renseignements.

- Ne vous inquiétez pas votre Grace. M'assura Louis avant de prendre congé, la main sur la poigne de l'épée accrochée à sa ceinture.

Feyrüz s'éclaircit la gorge.

- Je...pense que c'est le moment de lui prouver que vous saurez tenir les rênes de ce royaume, il est venu s'assurer de votre légitimité pour prétendre au trône de votre père..

- C'est beaucoup trop tôt pour cette discussion Feyrüz.

- Au contraire Votre Grace, il est préférable que vous soyez préparée, peu importe ce qu'il se passe, il ne faut pas être dans le déni simplement parce qu'une chose nous fait mal, la chute sera brutale et plus douloureuse.

Je soupirai, je ne voulais pas y penser, mon père ne va pas mourir, il ne doit pas mourir.

- Pensez-y, vous n'êtes pas encore légitimée, donc ça sera compliquée pour vous d'obtenir le trône, il nous faut l'appui du cardinal et son soutien politique et financier.