Chapitre 15

18 3 5
                                    

Anthosa
Eros

- Douze mercenaires à notre table, ç'est impressionnant. Fit Louisa en relisant les noms des invités, inscrits d'encre doré sur sa liste.

- Si les négociations vont dans le sens où je le veux, Amalia tombera lentement entre mes mains.

Louisa hocha la tête puis rapporta son attention sur son parchemin.

Elle arborait une robe de chiffon rose pâle, avec de fines coutures florales en argent qui recouvrait sa poitrine et remontait jusqu'aux froufrous de ses manches courtes.

Ses cheveux marrons étaient coiffés comme d'habitude : lâchés avec une unique mèche de devant tressée.

Nous étions installées, avec Emna et Anastasia, dans le balcon en marbre de ma suite.

La hauteur de l'endroit faisait que le vent était particulièrement fort, surtout avec ce temps couvert.

L'odeur fraiche de l'extérieur fut vite mélangée à l'odeur acidulée du Tzatziki apporté par les domestiques.

Anastasia, qui était concentrée sur son ouvrage de broderie, attrapa l'aiguille flottante en plein travail, puis la déposa avec son ouvrage sur le bras du divan.

- Hmm...Fit celle ci en observant les domestiques déposer nos assiettes en bois sur la table. Je commençais à avoir faim.

- Moi aussi. Avoua Emna.

- Voici votre majesté, le Tzatziki que vous avez demandé, si il est à votre goût, nous le serviront ce soir au invités qui viendront au château.

Je hochai la tête en lui affichant un faible sourire.

Le Tzatziki était un plat typique d'Eros, que nous servions généralement comme entrée, ç'était un yaourt à base de lait de brebis mélangé à de l'huile d'olive, de l'ail et du concombre. Il rafraîchissait tout les repas, et nous pouvions aussi en user comme sauce.

Je pris une cuillérée du yaourt et le goût rafraichissant éveilla aussitôt mes papilles gustatives. J'en pris une deuxième sous les yeux attentifs des domestiques.

- Mhm. Fis-je. Ç'est succulent, je félicite les cuisiniers.

L'homme se décrispa lorsqu'il fut sûr de ma validation et un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Ç'est le nouvel apprenti qui l'a préparé, celui que vous avez désignez comme chef du banquet. Il parait qu'il est vraiment talentueux.

Je manquai de m'étouffer en entendant cela.

Que suis-je stupide, évidemment que ç'était lui qui devait le préparer.

Je reposai alors la cuillère sur l'assiette en bois puis croisa mes mains sur mes genoux.

Emna croisa mon regard et fronça les sourcils d'un air interrogatif.

- D'accord merci pour le plat, vous pouvez disposer. Dis-je le plus calmement possible au domestique.

Ce dernier arborait une queue de pie blanche sans manches, par dessus une chemise bleu ciel.

Il pinça les lèvres, hésitant, puis après quelques instants se décide enfin à parler.

- Je crains, Madame, qu'il n'y ait un probléme cependant.

Je fronçai les sourcils et attendis de lui plus d'explications.

- Concernant le banquet....Dit-il en regardant le sol.

- Parle. Lui intima Emna qui s'impatientait sur son siège en velours.

- Eh bien, il se trouve que l'apprenti n'a donné aucun signe de vie depuis ce matin, après avoir préparé le Tzatziki, on ne l'a plus revu. Je croyais qu'il était sorti faire une pause, mais les heures passent et la nuit va bientôt tomber, et il n'est toujours pas réapparu.

Mes dames de compagnie me regardèrent, inquiètes.

-N'y a-t-il Diable pas d'autres cuisinier dans ce château ? Le réprimandai-je.

- Non, bien sûr-

- Alors faîtes en sorte que tout soit prêt pour ce soir! Si il y a quelconques fautes , vous en paierez tous les conséquences !

- Oui, votre Majesté. Soyez tranquille. Dit ce dernier en plongeant dans une révérence appliquée.

Puis il prit congé sans oser croiser mon regard.

Un instant de silence s'en suit dans lequel je regardai mon plat sans y toucher.

Emna s'éclaircit soudain la voix, brisant le silence.

- Ç'est bien toi n'est-ce pas ? Demanda-t-elle doucement en refermant le livre sur ses genoux.

Je ne la regardai pas, mais mon amie semblait facilement deviner ce qui se passait.

- C'est à propos de quoi ? Demanda Louisa.

Personne ne lui répondit.

- De l'Arsenic? Finit-elle par conclure. Vous avez trouvé votre empoisonneur ?

Je gardai le silence sans leur offrir un regard poussant cette dernière à se tourner vers Emna, cherchant des réponses d'elle.

Celle-ci leva les bras en un signe innocent :

- Ne me demande pas, je n'en sais pas plus que toi.

Louisa, qui était assise en face de moi, se tourna vers ma direction, déterminée à avoir des réponses à ses questions.

- Il est en train de se faire interrogé.

- interrogé ? Répéta fermement Emna en regardant vers la rambarde en marbre.

- Tu es en train de le torturer ? Questionna Louisa.

- Je veux obtenir des réponses. Ç'est lui qui a préparé l'hydromel qui nous a été servit. Je veux savoir de qui il tient les ordres. Répondis-je.

Elles se turent toutes, jugeant que ç'était inutile de poursuivre.

Anastasia, dérangée par ce qu'elle venait d'entendre se dirigea vers la balustrade en marbre et regarda par dessus, le paysage de fin d'après-midi qui s'offrait à elle.


Emna rouvrit son ouvrage et Louisa revit le plan de table de ce soir.

Je me levai et rejoignai Anastasia.

- Es-Tu nerveuse pour ce soir ? Me demande-t-elle de sa voix douce.

- On ne peut jamais vraiment savoir comment ça va se passer.

- Bien...J'espère. Murmura-t-elle.

Je lui souris, et elle fit de même.

Ses lèvres fines étaient couleur rubis, son teint pâle et ses iris marrons. Quant à ses cheveux blonds, ils arrivaient à hauteur de sa poitrine avec deux mèches de devant tressées, contrairement à Louisa qui n'en n'avait qu'une.

Anastasia était la plus jeune d'entre nous, malgré le petit écart qui nous séparait.

Emna avait vingt-cinq ans, elle était l'aînée du groupe, et aussi la plus mature, ensuite venait moi puis Louisa qui en avait dix-huit.

- Faire des affaires est toujours un moment délicat, surtout quand il s'agit de politique et donc de l'avenir d'Eros.

- Tu as toujours été bonne en affaire ! Me rassura t-elle.

- Il le faut pour mener un pays comme Eros. Tu ne peux pas te permettre d'être faible ou insouciant un seul instant. Même si tu y parviens, la politique arrivera toujours à te rattraper. Lui expliquai-je.


- En occurrence ici, elle a un goût d'Arsenic. Glousse-t-elle.

Je fis une fausse mine offusquée :

- Oui !

Elle rit un instant avant de se calmer de nouveau, puis baisser le regard vers sa légère toilette en soie.

- Il faut qu'on trouve quoi mettre ce soir. Il faut qu'on soit les plus présentables qui soient.

- Une reine intelligente ça fait effet, mais une reine ravissante aussi. Ajouta Louisa, un sourire malicieux aux lèvres.

Je levai les yeux au ciel :

- Une reine puissante et sûre d'elle encore plus. Une reine qui n'attend la validation de personne, ne serait-ce elle même.

Louisa hocha la tête :

- Ç'est pour cela que moi et Anastasia nous t'avons préparé pleins de beaux habits. Digne de votre caste votre majesté ! Ajouta-t-elle d'une voix grave.

Sur ces mots, elle attrapa mon bras pour m'entraîner à l'intérieur, mais je l'arrêtai dans son élan.

- Avant, j'ai quelque chose à faire. Les informai-je.

Elle arqua un sourcil, mais je les dépassai, sans leur donner d'explication, sous le regard insistant d'Emna.


*******************

Je marchai entre les murs du sous-sol, l'odeur âcre de l'humidité piquait mes narines.

Les parois étaient négligemment taillés dans la pierre, renforçant mon sentiment de mal-être.

Les torches accrochées aux murs étaient la seule source de lumière.

J'arrivai enfin à une lourde porte en fer, puis toquai trois fois avant d'entendre les lourds pas du bourreau de l'autre côté de la porte.

La porte du cachot s'ouvrit finalement, laissant apparaitre un homme baraqué portant une tunique sombre qui menaçait d'exploser, sa longue barbe poivre et sel lui arrivait à la poitrine. Il était joufflu avec un visage plutôt rond. Ses yeux noirs me sondait avec sérieux, essayant peut-être de me déstabiliser. Je me rendis alors compte que je n'avais pas prononcé le moindre mot depuis mon arrivée ici.

Je descendis les deux petites marches en pierre et découvrit la pièce de torture.

Au centre gisait le corps abîmé du cuisiner, allongé sur une table en fer, ses membres étaient enchaînés à la table, et il était nu.

L'auteur de cette torture se trouvait juste à ma droite, je pouvais entendre sa lourde respiration.

Je décidai donc de détourner le regard jusqu'à apercevoir une petite malle contenant de l'or, derrière la poutre en pierre.
L'homme le remarqua et se déplaça aussitôt pour la fermer d'un coup de pied.

Cependant j'avais déjà vu l'empreinte sur les pièces, ç'étaient ceux de Lord Vilas.

Étrange...Que peut bien faire la fortune personnelle de Vilas ici ?

Ce n'était pas de l'or érosien qui pouvait circuler habituellement dans le pays. Mais bien de sa fortune personnelle, sa signature y est inscrite. Je fronçai les sourcils à cette pensée.

- Vous avez pu lui tirer les informations que j'ai demandé ?

Il renifla, puis hocha la tête en guise de négation :

- Il a succombé. Dit-il de sa voix rauque.

Je fus abasourdie par le calme déconcertant qu'il utilisait pour décrire la situation.

- Qu'est ce que vous venez de dire ? Lui demandai-je, contrariée.

Il s'avança vers le centre de la pièce pour mieux admirer son œuvre :

- Le môme avait le corps frêle. Pas étonnant qu'il soit mort aprèsm quelques supplices. Il se tut un instant avant de poursuivre en jaugeant ce qui est maintenant un cadavre, du regard Ç'est dommage, je commençais tout juste à m'amuser.

Je n'osais même plus regarder en direction du corps, moi qui croyais au début qu'il avait juste perdu connaissance.

- Je vous avez pourtant défendu de le finir ! Tout ce que je voulais était obtenir des informations. Ce n'était pas un martyre que je vous ai offert pour vous amuser !

Ses iris sombres rencontrèrent les miens, et il me sonda avec sérieux :

- Qu'est ce que vous attendiez d'un type comme moi Mademoiselle ?

- Que vous lui fassiez peur ! Répondis-je du tac au tac. À quoi me servira t-il maintenant qu'il est mort ?!

Je m'approchai de lui et le pointa du doigt :

- À quoi me servira t-il MAINTENANT ? Hurlai-je de rage.

Il ne cilla pas et cligna des yeux à deux longues reprises.

Il leva sa main à la hauteur de mon doigt et le baissa lentement, je remarquai alors qu'il portait à son annulaire une grosse bague d'or.

Intéressant...

Je le fusillai du regard avant de le dépasser et de sortir de la pièce sans un regard en arrière, cet abruti venait d'anéantir mon plan.

Cependant tout cela me paraissait louche, j'ai pourtant été bien clair quant au fait que je ne voulais pas le voir mort, le bourreau a fait tout le contraire. Cela commençait à éveiller mes soupçons...


*****************

Mes appartements étaient à présent embaumés de senteur de rose et de lavande.
Différentes toilettes de toutes le couleur gisaient sur le sol en marbre, lit et sofas de la pièce.

Perles, diamants, bagues et parures étaient dispersés sur les meubles en bois.

Louisa appliquait du fard à joues à Anastasia qui affichait un large sourire.

- Arrête de rire Anastasia, et aspire tes joues ! Ordonna Louisa.

Anastasia rit :

- Ç'est impossible! Tu me chatouilles.

Mon esprit était ailleurs en regardant cette scène, je repensai à ce qui s'était passé au sous-sol, et j'avais un mauvais pressentiment quant à ce soir.

Je tournai la tête en direction de l'ouverture du balcon, les rideaux blanc transparents flottaient à cause du vent. Je remarquai alors que le bleu du ciel commençait peu à peu à laisser place à un paysage orangé, signe que le soleil allait bientôt se coucher.

L'appréhension me tournait l'estomac, mais je fus tirée par mes pensées par Emna qui s'éclaircit la voix prés de moi.

- Où étais-tu partie tout à l'heure ? Demanda-t-elle calmement.

- Emna-

- Anthosa ! Me coupa-t-elle doucement sans attirer l'attention des deux autres. Je te connais assez pour savoir quand tu mens ! Alors cesse de le faire avec moi. Si cela marche avec les autres, ne croit pas que tu réussira à me berner. Alors dis moi ce que tu as sur le cœur !

Je soupirai de résignation, voyant qu'elle avait vaincu, Emna afficha un sourire triomphal.

- Le cuisinier a été éliminé par le bourreau.

Le voilà le moment où son sourire se fend et où elle se dit qu'elle aurait probablement pas du insister tant que ça auprès de moi.

Ç'est moi qui affichai maintenant un sourire :

- Tu vois, tu regrettes d'avoir demander. Dis-je de la malice dans la voix.

- Non. Dit-elle. Maintenant qu'il est mort, tu n'as plus aucun moyen de savoir qui te veux du mal.

- À peu prés la moitié du conseil.

Elle ne me contredit pas.

- Mais la question est : Qui a osé franchir le pas?

Je me tus et regarda les nombreuses robes étendues sur mon lit.

- Tu as....Tu as déjà une idée ? Demande-t-elle en croisant les bras.

Mais au même moment Louisa et Anastasia s'avancèrent vers nous.

- Qu'est ce que vous vous raconter à voix basses? Partagez donc avec nous. Plaisanta Louisa.

- Nous parlons de mort. Répondis Emna.

- Oh ! Fit Louisa dégoutée. Macabre.

- En effet. Souffla Emna.

- Alors tu as choisi ta robe ? Me demanda Anastasia dont les lèvres avaient gagné une teinte de rouge.

Je secouai la tête.

Louisa avait opté pour une robe bustier dorée survêtue d'une gilet en tulle de la même couleur. Elle s'avança vers moi et attrapa la première robe avant de la jauger du regard, l'air pensif.

- Trop sophistiquée. Conclut-elle.

Elle la déposa puis prit une autre.

- Trop simple. Fit elle avant de prendre la troisième.

Ses yeux s'illuminèrent.

- Celle-ci pourrait bien te cier. Dit-elle en me tendant la toilette.

La robe en question était formée d'un léger Caplet bleu par dessus une longue robe en satin blanche avec trois boutons en cristal au niveau de la poitrine, descendant jusqu'à mon estomac. Mes bras étaient recouverts des manches en voile de tulle.

Anastasia se dirigea vers ma coiffeuse et en tira un collier de perles.

- Je trouve que ça irait avec ta tenue.

Louisa réfléchit quelques secondes.

- Oui, ç'est vrai.

Puis elle se tourna vers Emna

- Toi aussi il te faut des bijoux.



Le soleil s'était à présent couché, peignant le ciel d'un bleu sombre parsemé d'étoiles lumineuses. Un paysage que j'aurai aimer admirer sans l'importun de ce dîner.

Affaissée sur la rambarde du balcon, j'entendis des pas provenant de l'intérieur.

- Les invités sont arrivés. Entendis-je la voix de Louisa.

- Vilas et les autres sont déjà en bas en train de les accueillir....Il faut dire qu'ils sont impressionnants. Avoua-t-elle à demie-voix.

Je me retournai vers elle :

- Heureusement ! Ce sont les mercenaires qui serviront Eros dans le future.

Elle haussa les épaules :

- J'ai un mauvais pressentiment Anthosa.

Je partageais son ressenti, mais je ne pus m'accorder de le lui avouer. Mon rôle de reine était de rassurer mes dames d'honneur. Je me considérais comme leur pilier, si je tombe, ils tomberont aussi. Je ne peux me permettre de paraître faible.

Je lui offris alors un sourire sans joie puis lui tapota l'épaule :

- Ne t'inquiète pas ! Rien ne peut arriver, nous sommes entre les murs du palais. Nous sommes protégées de tout danger.

Avec ces mots, j'essayai de me rassurer par la même occasion.

Tout va bien se passer...

Je descendis au rez de chaussée par les grands escaliers et trouvai mes invités dans le hall principal du château.

Le hall était une immense pièce tout en marbre, les escaliers principal en constituaient la pièce maîtresse. Leur rambarde était démesurément grande et impressionnante.

De longues lustres pendaient du haut plafond de la pièce, parsemant le sol de tâches blanches.

Ç'étaient des flammes magique que nous utilisions uniquement dans quelques lustres du château.

- Mes salutations, Reine d'Eros. Dit l'un d'eux en se penchant en une révérence tendis que je poursuivais mon avancée vers eux.

Ils étaient tous jeunes, d'environs une vingtaines d'années, leur habits noirs ne dissimulaient pas leur carrures impressionnantes. Et leurs visages étaient parsemés de cicatrices.

Mais quelque chose me paraissait louche, dans leur comportement et leur manière d'être, ils semblaient tous dérangés, déçus, confus...Les qualificatifs ne manquaient pas.

Je jettai un rapide coup d'œil à mes demoiselles d'honneur, je constatai qu'elles avaient baissé leur gardes et qu'elles paraissaient plus à l'aise à présent, cela me rassurait intérieurement de les savoir tranquilles.

Je m'avançai vers celui qui m'avait adressé la parole, il avait des cheveux noirs, relativement longs, rangés en une demi-queue de cheval.

Je lui tendis la main et il fit de même pour m'offrir une poignée, mais quand mon regard se posa sur son poignet, je sentis mon cœur tressaillir.

Je ne remarquai que la poignée était trop longue que lorsqu'il me pressa la main pour nous libérer.

Je lui offris un hochement de tête complice afin qu'il ne se doute pas de ma détresse.

J'essayai de regarder discrètement les autres poignets de mains que je serrai afin de m'assurer de ce que je venais de comprendre.

Lorsque j'eus fini, la cadence de mon cœur avait doublé de vitesse et des goutes de sueur parcouraient ma colonne vertébrale.

Ce n'était pas possible...
Avaient-ils remarquer ma détresse...?

- Ravi d'enfin vous rencontrer. Dit l'un d'eux d'une voix grave.

Je lui offris le sourire le plus naturel que je pus :

- Enchantée aussi. J'ai longtemps eu vent de vos prouesses, et j'eus imaginé que nous allons bien nous entendre pour notre bien commun et pour le bien d'Eros.

- Je l'espère aussi votre majesté, j'ai entendu bien des éloges vous qualifiant de la meilleure négociatrice du royaume. Hâte d'observer cela de mes propres yeux.

Je hochai la tête en guise de réponses.

- Nous nous installerons dans la terrasse, si vous voulez bien me suivre. Annonça Lord Vilas.

Un mercenaire me fit signe d'avancer avant eux, mais je le contrai :

- À Eros, ce sont les invités en premiers.

- Bien. Dit-il en hochant la tête.

Tout le monde se dirigea vers la porte fenêtre qui menait à la terrasse.

Anastasia était la dernière du groupe à s'en aller, alors lorsque les autres furent assez éloignés pour ne pas nous remarquer, je lui attrapa le bras.

-Anthosa ? Dit-elle confuse.

Mais je ne lui laissai pas le temps de comprendre que je l'attirai déjà dans un couloir étroit à l'abri des regards.

Ce dernier était longé de torches murales.

- Qu'y a-t-il Anthosa ? Tu me fais peur. Demanda-t-elle l'air inquiet.

- Anastasia. Ces gens là sont des imposteurs.

L'UnionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant