7.

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En sortant de la voiture, Dorian manque de tomber et Liam le rattrape de justesse.

– Ça va ? Si tu es fatigué, on peut faire ça une autre fois, ce n'est pas grave.

– Non, non, je vais bien, s'empresse-t-il de répondre.

Liam le regarde dans les yeux.

– Vraiment ?

– Oui.

Dorian se redresse et ferme la portière. Ils se mettent en marche. Ce festival est dans un très grand parc plein de verdure. Une version miniature de Central Park. Liam est déjà venu ici à plusieurs reprises. Surtout pour ce festival. À cette période de l'année, il ne fait ni trop chaud ni trop froid et la plupart du temps il ne pleut pas. Alors c'est la météo parfaite pour ce genre d'événement.

– Comment tu savais qu'il y avait ce festival ? Je n'ai vu aucune affiche.

– J'y ai déjà participé.

– Tu chantes ?

– À mes heures perdues, oui. Ça fait de l'animation aux enfants en pédiatrie. Et vu que c'est en inscription libre, ma coloc m'a poussé à m'inscrire une fois.

Dorian hoche la tête. Ils se rapprochent de plus en plus de la scène au fur et à mesure que la musique s'entend plus fort.

– Tu as l'air d'être proche de ces enfants.

– Déjà, j'adore les enfants. Et puis, leurs parents travaillent tout le temps pour pouvoir payer les frais médicaux parce que le système de santé est vraiment mal foutu. Donc ils sont souvent seuls, avec la peur par rapport aux interventions ou à leur maladie. Si je peux les réconforter, ça me fait plaisir.

– Tu réconfortes aussi les adultes ?

Le brun tourne la tête vers Dorian.

– Tu as peur pour demain ?

– Tu vas te moquer si je dis oui ?

– Non ? Tous les jours j'accompagne des patients avec ça, c'est mon métier. Et puis, c'est normal d'avoir peur. Surtout quand on voit quels abrutis s'occupaient de toi.

– C'est vrai que... je ne suis pas très rassuré.

– Dis toi que c'est comme si tu allais faire une longue sieste. Rien n'aura changé à ton réveil à part la petite cicatrice et un peu de tumeur en moins.

– Et si je me réveille pendant l'opération ?

– Tu ne te réveilleras pas. Et si jamais ça arrive, on s'en rendra compte avant même que tu ouvres les yeux et l'anesthésiste est un pro. Tu n'as rien à craindre. En plus c'est moi qui t'opère donc une raison de moins de t'inquiéter.

Le blond lui lance un regard exaspéré.

– Ça va comment tes chevilles ?

– Elles vont très bien, je te remercie. Ce que je veux dire c'est que l'idée que ce soit moi et non un chirurgien que tu ne connais pas, ça pourrait te rassurer. Mais si tu veux, je pourrais te montrer à quel point c'est facile ce que je vais faire.

– Je veux bien.

Ils se sourient et sont enfin arrivés devant la grande scène. La zone est pleine de monde et de stands en tout genre. Ça fait déjà une bonne heure que les deux hommes se baladent dans le parc en discutant de tout et de rien. Ils se sont éloignés de l'estrade après avoir écouté quelques artistes. Le volume trop haut les empêchait de s'entendre. Liam regarde sa montre et semble calculer.

When You Saved MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant