❥ Maccini (Is It Love ?) - TOME 3 : Aliénation obscure

❥ Chapitre 27

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- - - - - PDV Giorgio - - - - -

Je ne saurais décrire ce que je ressens actuellement, mais ça me fait mal. Depuis ce putain de départ inattendu de Sélénia, j'ai fait taire mes émotions afin de ne plus souffrir, mais là... Mon cœur se serre à l'idée de perdre cet être cher que j'apprends à connaître. Les enfants sont traités comme des rois au sein de la mafia, c'est un don de Dieu et nous ne pouvons blâmer les femmes qui accouchent sans que nous soyons au courant. Sélénia a voulu le protéger parce que j'étais réticent au fait de devenir père. J'avais beaucoup trop de projets en tête pour avoir à protéger un petit humain sans défense qui sera la cible de bon nombre d'ennemis. Mais maintenant que Lorenzo est là... Je ne laisserai personne lui faire de mal.

Contraint de laisser Sélénia s'en mêler, je fixe sa chevelure, la cambrure de ses reins, ainsi que sa stature droite et assurée. Je ne peux lever la main sur une femme, mais si je lui tire une balle entre les deux yeux, c'est comme si je l'avais pas touchée. Je me rapproche pour coller mon torse contre le dos de la belle espagnole, grognant légèrement.

Giorgio : - Je peux m'en occuper, amore.

Sélénia : - Non. Laisse-moi cet honneur.

Je perçois le craquement des jointures de mes doigts. Je vais devenir dingue si je lui crève pas au moins les yeux ! Je m'apprête à contourner Sélénia, quand le baron s'approche et se place en protection devant sa fille.

Antonio : - Laissez-moi régler ça à ma façon.

Je souffle longuement, essayant de contenir ma colère. Je fusille mon ami de longue date du regard, alors qu'un rictus étire ses lèvres.

Antonio : - Regardez-vous. Le parrain de la mafia dans l'ombre de la Veuve Noire. Un couple évident, et tu voulais t'enticher d'une sotte ?

Cassidy : - Papa ! Je ne te permets pas de...

Antonio : - Remercie-moi de pouvoir respirer encore ! Toi et moi, on va discuter. Longuement. Tu as mis en péril la vie de plusieurs enfant, tu ne mériterais même pas que je t'accorde ne serait-ce qu'un regard.

Je baisse les yeux sur Sélénia. Je glisse mon bras par-dessus le sien, posant mes doigts sur les siens, non loin de la détente.

Giorgio : - Rentrons à New York retrouver notre fils.

Sélénia : - Je compte pas la laisser s'en tirer !

Je souris en coin. Toujours cette fougue légendaire.

Giorgio : - T'as entendu Antonio. Il va s'en charger.

Sélénia : - Il ne la tuera pas !

Antonio : - Non, mais je t'assure qu'elle sera déshéritée. 

Sélénia : - Pour que tu n'aies aucune héritière ? Je croyais que le pouvoir, avec des hommes comme Maccini et toi, était plus important que tout le reste.