prologue

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-”au cour de notre vie, on fait des choix, cependant , le reste appartient à l’univers”.

Généralement, l’une des premières choses que l’on nous apprend, c’est de se relever quand on tombe, et garder la tête haute dans toutes les circonstances.

Plus tard,en grandissant, chacun fait le choix de le faire ou non. Par exemple, moi je n’ai jamais réussi à remonter la pente. J’ai préféré baisser les bras et me noyer dans mon chagrin, et ma colère.

J’ai favorisé cette option dans la mesure où la source qui m’apportait plus de force, de joie et de bonheur au quotidien s’est éteinte du jour au lendemain.

La vie l’a subitement emporté comme le vent arrache une pétale d’une rose.

Certes, ce qui lui est arrivé était quasiment imprévisible, et en aucun cas j’aurais pu agir. Seulement , je ressens cette culpabilité qui me ronge petit à petit. C’est à partir de ce moment que je me suis transformée.

Au fil du temps, j'ai commencé à m’isoler et à refouler ma souffrance sur tous mes amis les uns après les autres. Je pensais que prendre du recul et du temps pour réfléchir seule à ma vie m’aiderait.

Seulement, au lieu de ça, je me suis plongée dans une solitude profonde ce qui a causé ma dépression. J’ai perdu ma joie de vivre, mon bonheur et le plus important ma famille, bien qu’il ne m’en restait pas beaucoup.

Je me suis forgée un caractère froid, désagréable. Mais dorénavant, en échange d’un “petit” effort de ma part, tout était sur le point de changer.

**

jusqu’à hier après-midi, j’ignorais encore que mon été n’allait pas se dérouler comme je l’imaginais, c'est à dire seule sans encombre isolée dans ma chambre j’allais devoir prendre l’avion, chose que je n’ai pas l’habitude de faire pour me rendre en californie sur demande de mon beau père. Là-bas, je serais envoyée dans un centre de vacances pour adolescents afin d’y passer toutes les vacances scolaires afin de me faire changer d’air.

Tout à coup, je me retrouve tirée de mes pensées par une voix grave, celle de chris, mon beau père:

-June, dépêche-toi, tu vas louper ton vol s’exclame-t-il d’un ton impatient.

-J'arrive, répliquai-je simplement en descendant les escaliers, ma valise à la main. Puis je le rejoins devant la voiture.
Le trajet se fait en silence, je ne sais pas quoi dire ni penser de la situation et de ce qui va arriver là bas.


Je suis mitigée.

Cependant je dois reconnaître qu'à San Diego, il y aura la plage, le soleil, je pourrais bronzer, rêver sur le sable brûlant, ou encore rencontrer de nouvelles personnes , chose qui s’avère compliquée pour moi.

Mais après réflexion si tout le monde a le droit d'être heureux , pourquoi je ne pourrais pas ! Comme on dit “ qui ne tente rien n’a rien “je ne vais pas ignorer l’opportunité de sortir de mon enfer quotidien. D’autant plus que je veux vraiment sortir de cette dépression qui me ronge et me retient prisonnière depuis trop longtemps.

Enfin arrivée à l'aéroport, j’ extirpe ma valise du coffre de la voiture, la referme, et commence à m'approcher de la fenêtre conducteur pour dire aurevoir a mon beau père.

Mais à cet instant, j’entend un bruit de moteur retentir et aperçoit la voiture avancer.

-sérieusement, c’est une blague, tu ne vas quand même pas me laisser en plan devant l’aéroport , crié-je en tapant sans relâche sur la carrosserie, je te hais, continué-je, enragée!

Au lieu de s'arrêter, il accélère d’un coup et un petit nuage poussiéreux sort du pot d'échappement, ce qui me fait tousser. Je prends une dernière inspiration, puis soupire d’un ton las: quel début d’été génial …

Et comme si ça ne suffisait pas , tous les regards des passagers qui attendent dehors sont braqués sur moi, toutefois personne ne réagit à croire que c'est normal qu’une adolescente de seize ans se fasse abandonner comme une ordure devant un aéroport.









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