Un petit chapitre, mais je voulais finir avec ces mots-là. Vous verrez et vous comprendrez pourquoi il est mieux de ne rien avoir à lire juste après... ;)
[Pour ceux qui ont déjà lu la partie I au moment où je publie la II : j'y ai rajouté un détail que j'avais oublié. Cela ne change rien de fondamental, mais je le précise pour ne pas que vous vous disiez "Mais à quel moment elle a fermé la porte ?!"]
Austin [point de vue éphémère] :
Après avoir sauté dans un taxi, couru dans l'hôtel et pris l'escalier en sautant régulièrement des marches pour ne pas maudir la lenteur de l'ascenseur, attrapé ma guitare dans son étui, redescendu en trombe et m'être glissé dans l'habitacle de la même voiture, je suis enfin de retour devant le club. Je jette un coup d'œil à ma montre, mais je ne l'ai pas consulté en quittant les lieux, alors je hausse les épaules et rentre à l'intérieur, me dirigeant sans perdre de temps vers le vieil escalier.
À mi-chemin, un sourire heureux fleurit sur mon visage. Je l'entends. J'aime tellement entendre sa voix féminine se mettre à l'octave d'Elvis et reproduire sa façon avec tous ses petits ornements. C'est magnifique. Ce n'est pas une imitatrice. Son timbre n'est pas le même comme les vrais imitateurs cherchent et travaillent à obtenir. Et puis ce n'est pas ce qu'elle veut être. Elle veut être imprégnée. Et pour elle, reprendre une chanson c'est être fidèle à l'original ; ou sinon elle appelle ça un arrangement.
Sur le palier, je sens les notes vibrer dans le bois du parquet. Je pose ma main sur le mur pour sentir au plus près.
- ... rumble don't you try it on alone.
Cette chanson est la sienne. Elle lui va parfaitement. Son corps le clame, ses yeux nous balance tout dans la figure, la hargne et la violence que renferme son cœur ne demandent qu'à sortir dans ces moments-là. C'est une des chansons qui lui permettent de se lâcher, de sortir tout ce qu'elle a en elle. Quoique je pense que le neo-metal qu'elle chérit lui soit plus libérateur, pour l'avoir vue à l'œuvre.
L'autre main sur la clenche, je l'abaisse lentement. Elle grince tout de même, mais D ne l'entendra pas. J'ouvre avec la même lenteur la porte pour ne pas attirer son attention si celle-ci est dans sa vision périphérique ou si elle sent un courant d'air. Je l'observe, je l'admire. Debout devant le clavier, ses jambes oscillent au rythme de la fin. Elles veulent bouger. Chose qu'elle ne peut pas se permettre. Des musiciens en sont capables. Mais ce n'est pas non plus ce qu'elle recherche. Elle veut être libre de ses mouvements, pas montrer une prouesse technique à son public. Pour elle, c'est l'expression qui prime. Expression qui passe par être entier dans chacune. Ainsi, si elle choisit de s'exprimer par le chant, elle va donner toute son âme dans les notes qui jailliront par sa bouche, et elle sera incapable de danser - à l'exception faite des mouvements naturels liés au chant et qui rendent encore plus vrai la voix - ou de jouer en même temps. Elle le fait, bien sûr, mais il y a certaines chansons pour lesquelles elle ne peut pas.Retour point de vue habituel :
Les dernières touches enfoncées relâchées, je laisse échapper un souffle audible. Je ne suis pas essoufflée, non, mais il n'était pas facile de contenir ce qui s'agitait dans mon corps, surtout mes jambes. Je sais qu'Austin est revenu pendant la chanson ; je sens sa présence à lui. Je me tourne vers lui. Il a ce sourire qui illumine son visage. Je me rends compte que c'est moi qui en suis à l'origine. Enfin, Elvis est aussi de la partie. Ça me fait un peu peur, d'avoir ce pouvoir. C'est un grand pouvoir. J'en suis si suis humble et fière !
Je me précipite vers Austin pour lui prendre les mains, lui communiquant toute ma gratitude, ma joie, mon bonheur... tout ce qui me traverse à ce moment-là. Et puis il me prend dans ses bras.
- Si tu savais, si tu pouvais voir avec mes yeux... me chuchote-t-il à l'oreille. N'arrête jamais.
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W̶o̶r̶k̶, Live, Dream with me
FanficJ'avais pavé mon chemin en prenant exemple sur Elvis, et maintenant je rencontrais celui qui était "devenu" Elvis : Austin Butler. Mon rêve ne se réalisait pas, loin de là. La réalité le surpassait. « La dernière révélation du cinéma, le célèbre act...