13 . joyce byers

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Six mois plus tard

ASSISE SUR une chaise de la table à manger des Byers, Morgane discutait avec Joyce. Onze, alias Jane, et Will étaient au lycée tandis que la blonde avait déjà terminé les cours à cette heure là. Jonathan, lui, était avec son nouveau pote, Argyle.

  Les deux femmes partageaient régulièrement un café en parlant de tout et n'importe quoi. Elles s'entendaient bien. Joyce avait commencé le « travail à la maison », et ça lui plaisait plutôt bien. Ce jour là, elle avait fini un peu plus tôt sa journée pour pouvoir papoter avec la jeune femme.

  — Tu repars demain dans l'Indiana alors ? demanda la plus âgée en buvant une gorgée de sa boisson.

  Morgane acquiesça. C'était les vacances de printemps et elle avait super hâte de revoir son copain, sa meilleure amie et surtout son frère. Elle était en Californie depuis cinq mois et à vrai dire, elle n'était jamais restée aussi longtemps sans voir ses proches. Et heureusement que Joyce était là pour lui remonter le moral.

  — Je vais voir comment va Hawkins après ces derniers mois.

  — Je suis contente d'avoir déménagé ici. Je me sens plus en sécurité et ça fait du bien d'être loin d'Hawkins. Ça me permet d'oublier un peu mes problèmes, tu vois. D'être loin des souvenirs de la disparition de Will et de la mort de Jim. C'est toujours un peu dur.

  — Je comprends. Et je dois dire que je pense la même chose. J'ai souvent des nouvelles des copains de Will et des miens et tout à l'air normal. Ils se sont même fait de nouveaux amis. Eddie Munson en fait parti, si mes souvenirs sont bons. Dustin a dit que j'irai trop bien avec lui, il ne sait toujours pas que je suis avec Steve. Enfin, je lui ai fait comprendre, j'ai même fait des allusions, mais je ne lui ai pas dit ça explicitement. Mais ça m'étonnerait qu'il ne l'ait pas deviné. Je pense que Steve et moi ne sommes pas de bons acteurs. On n'est pas des Tom Cruise.

  Morgane racontait tout à Joyce. Elles étaient devenues complices. C'était même une complicité que Morgane n'avait jamais eu avec sa mère. Pourtant, Mme Henderson était la meilleure mère pour ses enfants. C'était deux relations totalement différentes. Et Morgane adorait ses deux relations.

  — Mais quand est-ce que tu vas lui dire ? C'est que ça fait un an et un mois. Il va t'en vouloir après.

  — Ouais, je trouverai le bon moment pour lui dire.

  Les amoureux s'appelaient tout le temps. Robin râlait sur Steve parce qu'il passait plus de temps au téléphone plutôt qu'à se concentrer sur le travail qu'il devait effectuer. Il avait été embauché dans une boutique de vente de DVD et ça lui plaisait bien. Morgane pensait à Steve chaque seconde, et c'était pareil du côté de son petit-ami. Steve avait dit à Robin qu'ils étaient en couple mais pour les autres, c'était toujours secret. Un secret pas très discret, mais rien avait été énoncé explicitement.

  Soudain, la sonnette de la maison retentit. Joyce s'empressa d'aller ouvrir. C'était un livreur avec un colis dans les mains. La mère de famille n'avait pourtant rien commandé. Elle remercia le livreur avant de fermer derrière elle et de poser le carton sur la table à manger.

  — Tu sais ce que c'est ? demanda la plus jeune des deux.

  — Non. 'Fin, pas dans mes souvenirs en tout cas.

  Elle attrapa un ciseau avant d'ouvrir le colis. Elle en sortit une poupée en porcelaine, provenant de Russie.

  — Ils ont dû se tromper, marmonna Joyce en tournant la poupée sur elle-même en quête d'indices. Ils sont vraiment nuls les postiers ici.

𝐍𝐎𝐔𝐒 𝐃𝐄𝐔𝐗 -  𝐒𝐓𝐄𝐕𝐄 𝐇𝐀𝐑𝐑𝐈𝐍𝐆𝐓𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant