11 . déménagement

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Trois mois plus tard

WILL, JONATHAN, JOYCE et Onze venaient pour la dernière fois dans la maison des Byers avant qu'ils ne s'en aillent pour la Californie. Point positif : Morgane allait pouvoir les voir plus souvent.

Après la bataille de Starcourt, le décès du shérif Hopper s'était fait savoir. Morgane avait remarqué à quel point c'était une épreuve compliquée pour Joyce et Onze. Il était mort en tuant un russe, pendant que Joyce fermait le portail. Tout cela s'était déroulé ses yeux.

  Tout le monde était réuni dans la maison. Onze était dans une autre pièce à lire la lettre qu'Hopper avait écrite avant sa mort. De leur côté, Steve et Morgane étaient dans l'ancienne chambre de Will. Ils venaient d'y entrer. Ils étaient assis en tailleur sur le sol en bois, l'un en face de l'autre.

  — Je suis désolé de ne pas être venu te voir à l'aéroport. Vraiment désolé.

  Morgane attrapa ses deux mains. En repensant à comment elle l'avait retrouvé et dans quel état il se trouvait, Steve se sentait coupable.

  — Je crois que t'aurais fais fuir les gens avec ton cocard, répondit-elle en rigolant.

  Sa blessure avait bien cicatrisé, elle était presque invisible. Morgane et Steve étaient content de se retrouver enfin tous les deux. Après tout ce qu'ils avaient vécu, c'était un moment précieux.

  — Merci pour ce que t'as fait pour moi, affirma-t-elle en lui souriant.

  Elle lui en été reconnaissante.

  — Je tiens à toi, Henderson.

  — Tu pensais ce que t'as dit aux toilettes l'autre soir ?

  Il avait beau être défoncé, il avait pensé chacun de ses mots. Il se l'était enfin avoué.

  — Est-ce qu'on peut oublier tout ça et prendre un nouveau départ nous deux ? reprit-il. Parce qu'en vrai, t'es une fille gentille et j'ai eu tort d'être comme ça avec toi.

  — Tu ne m'as pas toujours mené la vie facile.

— T'es un peu culottée. Je crois bien que tu n'étais pas mieux.

— Mais je veux qu'on prenne un nouveau départ. On mérite d'être heureux, toi et moi. On mérite congé après tout ce qu'on vient de vivre. Et puis, il n'y a plus aucun intérêt à se quereller maintenant qu'on a dit tout ce qu'on avait sur le cœur.

— Fini de se fritter alors?

— Je ne promets rien, Harrington.

  Il lâcha un petit rire. Il fixa les prunelles brunes de la jeune femme qui se trouvait en face de lui. Les deux se levèrent en même temps.

— Quand je t'ai vu pour la première fois, j'ai su que t'allais bouleverser ma vie, chuchota-t-il.

Leurs têtes se rapprochèrent considérablement. Le souffle chaud de Steve s'écrasait sur le cou de Morgane. Elle avait des papillons dans le ventre et lui avait les yeux qui pétillaient. Leurs mains étaient liées. Ils fermèrent tous les deux leurs yeux avant de s'embrasser. Morgane leva ses mains pour les poser sur les deux joues du garçon dont elle était amoureuse. Elle était heureuse d'être là. Peut-être qu'à ce moment précis elle avait plus l'aspect d'une tomate que de celle de Morgane Henderson mais rien ne pouvait détériorer ce moment. Steve était amoureux d'elle et il n'avait besoin de rien de plus pour le satisfaire.

  Ils se séparèrent tout sourire.

  — C'est sûrement comme ça que ça devait se passer et pas autrement. Une séparation pour mieux nous retrouver. Mes sentiments pour toi n'ont jamais bougé. Ils ont toujours été les mêmes.

  Steve sourit en entendant la réplique romantique de la sœur de Dustin. Morgane était partie un mois déjà dans son université californienne. La distance avait permis de leur faire réaliser à quel point ils avaient besoin l'un de l'autre. Elle était revenue à Hawkins pour voir une dernière fois la maison des Byers, et ça lui faisait plaisir de retrouver tout le monde en bonne santé.

  — Je ne ferai pas deux fois la même erreur, sache-le.

  Elle serra le brun dans ses bras avant de l'embrasser de nouveau.

  La porte s'ouvrit brusquement.

  — Berk, fit Lucas en entrant dans la pièce.

  Les deux amoureux se retournèrent simultanément, ils étaient tous les deux rouges de gêne. Ils se regardèrent avant de se sourire. Steve avait sa main autour de la taille de Morgane tandis que celle-ci avait les bras croisés sous sa poitrine.

  — On y va alors, sauf si vous voulez rester bloquer dans la maison, je vous suggère de sortir.

  — Tu ne le dis à personne, Lucas, ordonna l'aînée de la fratrie des Henderson.

  Ils quittèrent ensemble la pièce avant d'aller dehors. Morgane et Joyce se prirent dans leurs bras. Elles avaient parlé un peu devant Starcourt le soir de la bataille et elles s'étaient bien entendues. Ce n'était pas les conditions idéales pour sympathiser, certes, mais elles avaient pu parler calmement des récents événements. Dire ce qu'elles avaient sur le cœur. Et ça avait fait beaucoup de bien à Morgane d'en parler à Joyce. Elle était plus qualifiée sur le sujet que sa mère ne l'était. Et Joyce n'avait pas jugé pas Morgane sur ses peurs, alors ça l'avait rassurée.

  Morgane rejoignit ensuite Nancy d'un pas rapide avant de lui murmurer :

  — J'aurais quelques trucs à te raconter.

  La famille Byers ainsi que Onze montèrent dans un des camions de déménagements. Faut croire que maintenant, Onze faisait aussi un peu parti de la famille Byers.

  — Je crois que ton frère va faire une grosse déprime, prononça Morgane à l'égard de sa meilleure amie.

  — Je crois aussi. Tu me rassureras quand je pleurerai à cause de Jonathan ?

  — Bien-sûr, Nancy. T'es ma meilleure amie, je ne vais pas te laisser tomber.

  — Parce que je sens une avalanche de larmes arriver.

  Morgane prit la brune dans ses bras, celle-ci commença à pleurer.

  — Il va revenir, il ne part pas pour toujours.

  Elle hocha la tête. La blonde sortit un mouchoir neuf de sa poche avant de le donner à sa meilleure amie.

Ils regardèrent le camion s'éloigner. Ils adressaient tous de grands signes de main à la famille Byers, ne sachant pas quand ils se retrouveraient. Nancy continuait de pleurer pendant que Morgane tentait tant bien que mal de la réconforter. Ce n'était pas son domaine de prédilection.

  — Je vais voir un peu comment se sent Dustin. Tu viens ?

  — J'arrive.

  Steve était déjà en train de parler au petit frère de Morgane. Celle-ci le regarda alors que Nancy était appuyée sur son épaule, en train de pleurer. Même de dos il était trop canon.

  Elles marchèrent jusqu'à eux. Morgane se plaça à côté de Steve avant de lui sourire.

  — Comment tu te sens, Dustin ? demanda la blonde.

  — Tu sais, j'ai vu mieux. Je m'étais préparé mentalement alors ça va un peu mieux mais il va me manquer.

  Sa sœur hocha la tête avec compréhension en lui adressant un sourire réconfortant.

Publié le 30/04/23

𝐍𝐎𝐔𝐒 𝐃𝐄𝐔𝐗 -  𝐒𝐓𝐄𝐕𝐄 𝐇𝐀𝐑𝐑𝐈𝐍𝐆𝐓𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant