1. Maison

73 11 39
                                    

Moi c'est Adam. Même si tout le monde pense que je suis un garçon avec mon nom, je suis bien une fille !

Le soleil passe par ma fenêtre, éclairant mon visage. J'ouvre mes yeux fatigués et après un bâillement, je me lève. Je prends mes affaires et commence à mettre mon uniforme pour aller au collège.

J'ouvre la porte, papa est déjà debout.

Même si c'est mon père, il fait très jeune, et tout le monde pense que c'est mon grand frère. Ses yeux rouges regardant son ordinateur, ses cheveux bruns mal coiffés, son bouc long rigolo.

Il tourne la tête vers moi, il se met à sourire.

-Bonjour mon soleil !

-Buh !

J'aime pas qu'il m'appelle comme ça, je suis grande maintenant ! J'ai eu douze ans y'a quelques semaines !

J'approche de lui pour lui faire un bisou, il caresse mes cheveux blancs.

-Tu vas les emmêler papa !

-Tu seras comme ton pôpa !

Je gonfle mes joues, et rejoint la table, prenant un gâteau dans la boite qui traîne.

Ce dernier se leva, sort un peigne et le met dans mes cheveux. Toujours aussi gêné, il le passe doucement pour éviter de me faire mal. C'est agréable.

-Papa... Je ne suis plus une enfant !

-Je sais, tu es une grande fille...Ça va au lycée ?

-...Je suis au collège.

-C-C'est vrai !

Une fois fini, il range le peigne et se repose à sa place, gêné de sa bourde.

Ça me permet de ne pas répondre à sa question, je ne veux pas l'inquiéter.

Je prends mon sac à dos, remet bien mes vêtements proprement, puis je salue une dernière fois mon père, qui me salue de la main en retour.

Je sors de chez moi. Une petite maison tranquille, au sommet d'une colline avec un cerisier en fleur. Puis je descends le petit escalier. Il fait chaud, l'odeur des fleurs et de l'air est douce.

Le village n'est pas loin, mais je ne sais pas pourquoi à voulu s'installer à l'écart. En plus on vit seuls, ce que tout le monde ne comprend pas. Ils disent que maman est partit et nous a abandonné..

Mais papa me dit à chaque fois la même chose.

« Tu es née dans une fleur ! »

« C'est la cigogne qui t'a déposé ici quand tu étais un bébé ! »

Même moi je sais que c'est faux.

Cependant, une chose que personne ne peut me dire..

Je caresse par réflexe mon ventre, je fais bouger mon doigt dessus.

L'endroit où normalement je devrais avoir un trou.

Même la gentille infirmière trouve ça surréaliste !

Puis, après avoir marché dans les rues, j'arrive au collège. Les élèves sont déjà là. Les garçons en train de jouer au foot, ou les filles discuter entre elles.

Quelqu'un approche de moi. Hanabi.

Elle remet ses lunettes sur son nez et me regarde de ses yeux bruns, ses cheveux marrons remuants au fil de ses pas.

AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant