Les murs humide de la prison m'escortent jusqu'à la porte. On me rend mes affaires non sans un sourire, et on m'indique qu'il est temps pour moi de retrouver ma liberté. Les regards noirs se posent sur moi au fur et à mesure que j'avance, tout le monde sait que je ne sors pas parce que je le mérite mais simplement parce que l'argent domine le monde. La sonnerie de la porte retentit et je fais mes au revoir aux surveillants, en rigolant. L'air frais me chatouille les narines, et me fait sourire instantanément. J'entend un rire au loin que je connais trop bien. Yanis, je savais qu'il viendrait. J'avance vers lui à grande enjambée, heureux de le revoir.
- Alors Don Juan, la taule ? Tu t'es pas pris la savonnette, rassure moi, dit-il en se foutant de ma gueule.
- Putain tu crois pas si bien dire, sans lubrifiant c'est horrible. J'arrivais pas à marcher pendant trois jours au début.
- Mon pauvre, il y avait pas une petite gardienne pour te consoler ?
- Non, que des gars. J'ai dû rester seul face à l'adversité, dis-je en faisant mine d'être triste.
- Tu aurais dû m'appeler, j'aurais sauté les gardiens tellement fort qu'il aurait jamais pu s'en remettre.
- Arrête, tu vas me faire douter de ma sortie, rigolais-je.
- Il y avait aucune meuf ?
- J'étais avec les plus dangereux criminels, on était dix, et surtout il n'y avait que des mecs.
- Mon pauvre, comment tu as tenu ?
- En regardant des photos de toi, dis-je en rigolant.
Yanis me donne un coup sur l'épaule avant de rire à son tour, et me donne une clope. Aucune meuf ne vaut une bonne cigarette.
- Par contre, il m'ont emmené voir une psychiatre je sais pas quoi, la nana est canon. Un cul et des seins incroyable, et une putain de bouche.
- Tu n'as pas conclu ?
- Non, en plus elle était trop chelou, genre elle souriait quand je lui racontais mes meurtres, et elle voulait carrément coucher avec moi. J'ai jamais vu une fille aussi avenante qu'elle.
- Elle est folle de toi, c'est tout, dit-il avant de jeter son mégot par terre et de l'écraser avec son pied. Rentrons à la maison, on a des choses à te dire.
Yanis conduit en fumant, me racontant ses conneries de la semaine. Je reste vigilant sur la route pendant son monologue. Faut pas oublier qu'il a eu son permis parce qu'il a sucé l'examinateur. Arrivé à la maison, j'entre et vois tous mes potes assis autour de la table en train de rigoler. Ils viennent un par un me saluer, avant de me servir un verre de Whisky pour commencer la discussion en beauté.
- Jordan a ramené une nana mardi. Blonde, grande, ils ont bu et quand ils sont monté il on fait leurs affaires, et le lendemain elle lui a avoué qu'elle était mineure, me dit-Isaac en rigolant comme tout le monde autour.
- Jordan ! Comment c'est possible ?
- Elle était majeure au moment où on a commencé, donc je ne suis pas vraiment en tort.
- Légalement, mais moralement ? dis-je en prenant un air sévère.
Ils éclatèrent tous de rire, avec moi.
- Depuis quand tu me parles de morale, tu es le pire de tous. On se souvient tous du jour où tu t'es réveillé avec Jules au lieu de Julie dans ton lit.
- Quoi ? C'était un malentendu, je le jure sur ma tête que c'était une meuf.
- C'en était une, mais tu as ramené un vieux de 60 ans à la place, me dit-il en rigolant.
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Let Me Hurt You - En bêta-lecture
De TodoLexa, psycho-criminologue dans la prison de haute sécurité, est admiré pour son travail par ses collègues. Mais elle est aussi crainte par ses hommes. Chef d'un grand cartel, ses mots d'honneur sont: Cruauté, froideur, et Sadisme. Certains l'appelle...