Chapitre 7 - PDV de Lexa

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J'attends Mathieu sagement derrière mon bureau tout en sirotant mon verre de bourbon en silence, face à mes pensées. La sonnerie retentit dans toute la demeure, me forçant à me lever pour aller lui ouvrir. Quelle idée d'avoir dit à la gouvernante de prendre congés. J'ouvre la porte sur un homme grand de taille, assez charismatique portant un chapeau noir.

- Bonjour Mathieu, dis-je froidement.

- Enchantée Madame.

- Vous pouvez m'appeler Lexa, dis-je sans vraiment m'y intéresser.

- Si madame le désire, dit-il en faisant une légère révérence, ce qui me fait sourire.

- Entrez, restez pas sur le pas de porte tel un sans abri. Donnez vos armes à Tyler.

- Tenez très cher, j'espère pour vous que vous en prendrez soin. Sinon je me ferai un plaisir de vous arrachez la jambe, dit-il en le fusillant du regard.

Tout en gardant ancré son regard dans celui de Tyler, celui-ci sort cinq couteaux et un glock vingt-sept de ses poches.

- Bien. Nous allons passer à table, veuillez vous joindre à nous. On y discutera autour d'un bon verre de vin.

Mathieu acquiesce en silence et me suit jusqu'au salon, meublé d'une grande table valant de l'or. Toutes les nouvelles recrues étaient assises, le regard baissé vers leurs assiettes comme à l'abattoir.

- La mort n'est toujours pas venue te chercher, le pouilleux ? dis-je en voyant Dylan.

- Je suis toujours vivant, dit-il en me regardant toujours honteux de sa dernière défaite lors des entraînements.

- Ne prévois pas de vivre encore longtemps, j'ai du mal à supporter ta gueule. Je te donne une semaine avant de mourir, dis-je en souriant narquoisement.

Il déglutit difficilement, mais à l'intelligence de se la fermer et de ne pas tenter de m'énerver.

Mathieu s'assoie face à moi, son regard noir me jugeant en détail. Je m'attarde quelque instant sur son costard qui lui donne un air mystérieux, puis reprend.

- Alors Mathieu, comment vont les affaires ? dis-je en prenant une gorgée de rouge.

Marie passe apporter les plats, et tous se jette sur la viande qui ornait leurs assiettes. Tous, à l'exception de Mathieu. Marie vient déposer les couverts de mon invité, mais je l'arrête rapidement d'un geste de main bref.

- T'inquiète pas, Marie. Je suis sûre que Mathieu n'a pas besoin de couteau. Tu en as déjà un, je me trompe ? dis-je en le défiant du regard.

Mathieu affiche un regard impénétrable, puis esquisse un léger sourire en coin avant de sortir un poignard ressemblant au mien de sa poche.

- Belle déduction.

- Merci.

- Puis-je connaître la raison de vôtre retard ? Entre nous, je déteste les gens en retard.

Changer de sujet rapidement, pour distraire l'attention de votre interlocuteur. La technique utilisée par les voleurs et les tueurs. Mathieu pensent que je vais pas remarquer l'armement qu'il possède, alors que dès qu'il s'est assis, mes yeux ont fait la connexion. C'est mignon qu'il pense pouvoir me feinter, ou humiliant. Je ne sais pas en fin de compte.

- Je ne vais pas faire genre d'être navré de vous avoir contrarié, étant donné que j'en ai rien a foutre. Malheureusement, on a eu une fusillade. Je n'allais quand même pas inviter mon meilleur mercenaire alors que des enfoirés étaient en train de percer le crâne de tous mes hommes, supposais-je avec un sourire manipulateur. Je vous conseille d'éviter de manger, vous pourriez le regretter, dis-je avant de finir cul sec mon verre de rouge.

Let Me Hurt You - En bêta-lectureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant