Chapitre 16 - PDV de Rio

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Un verre de Whisky à la main, ça fait dix minutes que j'attends Lexa. J'attend patiemment dans le salon, mais cette dernière commence à jouer avec ma patience. Soudain, un hurlement strident me sort de mes pensées.

Je tourne rapidement la tête vers la source de cet hurlement, voyant une jeune femme au cheveux d'or, l'air horrifié. Je la dévisage sans retenue alors qu'elle se met à courir dans tous les sens, cherchant un échappatoire.

Un coup de feu fait tomber son corps à terre. Je sourit, sachant déjà qui est à l'origine de ce coup de feu. Lexa fait son entrée dans mon champ de vision, une démarche confiante, un regard impassible. Comme à son habitude. A l'exception, de son corps dégoulinant de sang. Son tee-shirt blanc devenu rouge colle a ses courbes et son short laisse apparaitre des traces de luttes. Le bruit de ses talons envahit la pièce, laissant des traces de sang sur le sol en marbre.

Putain, qu'est ce que c'est sexy.

Mon regard accroche le sien, une lueur vient éclairer ses yeux tout en me souriant arrogamment, fière de sa connerie. Elle vient s'asseoir sur le canapé en face de moi, tout en gardant le contact visuel.

Le canapé est blanc... Je plains la femme de menage.

Une servante toute tremblante vient lui apporter son verre de Vodka habituel, comme l'alcoolique qu'elle est, elle le finit immédiatement. Sans jeter un seul regard à la servante, elle lui en redemande un autre d'un simple mouvement de main. Cette dernière la ressers et part presque en courant. Lexa me regarde fixement, l'air dans ses pensées. Surement trop occupé à penser à ma beauté divine.

- Je sais que je suis beau mais tu n'es pas obligé de me reluquer ainsi.

- Excuse moi d'être passionné par le mal-être des autres.

Je la regarde dans l'incompréhension la plus totale.

- Porter ce visage constamment doit relever de la torure. Je ne peux comprendre ton mal-etre, étant donne que diable ma doté d'une beauté maléfique, mais je peux t'accompagner dans ton futur suicide si tu le souhaite, dit-elle en souriant comme la sorcière qu'elle est.

Je lui montre fièrement mon doigt d'honneur, alors qu'elle ricane dans son coin.

- Je suis du même avis que toi, je souhaite aussi t'accompagner dans ton sevrage. L'alcoolisme est une réelle maladie, Lexa. Tu mérites d'aller mieux, même si je comprends pourquoi tu as plongé. Excité que des gros pervers à quatorze ans ne doit pas être facile. Et ça doit être encore moins facile d'assumer d'avoir dû faire la pute. Je ne porte aucun jugement évidemment mais je comprends, dis-je en voyant son regard changé.

Ses mains se serrent, et je crains d'être allé trop loin. Je cours vers ou pour me sauver ? J'affronte son regard meurtrier, avant de détourner le regard. Alors que je faisais mine de regarder les alentours. Oh le beau piano tient. Un rire sort du silence, et me fait froid dans le dos. Je braque mon regard sur elle, qui rigole à gorge déployée.

- J'ai une sacré influence sur toi, dis donc. Tu as retenu qu'il fallait piquer la ou ça fait mal, maintenant essaye de travailler tes expressions faciales. On dirait un enfant qui menace son doudou. Enfin bref, qu'est ce que tu fais ici, Rio ?

- J'ai besoin de toi, me résignais-je.

Elle me fait un bref mouvement de tête, m'incitent à continuer.

- Adriana va avoir dix-huit ans demain.

- Et alors ? Tu comptes pas sur moi pour lui organiser une fête d'anniversaire, j'espère ? Tu rêves sinon mon coco, je te le dis.

Let Me Hurt You - En bêta-lectureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant