Chapitre 29 - PDV de Lexa

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- Vérité ou conséquences ? dit-il en souriant de toutes ses dents.

- Je joué a ça au lycée, on va pas y jouer a notre age.

- Je t'interdis de dire que je suis vieux.

Je rigole légèrement avant de reprendre mon sérieux.

- Ok, commence, dis-je en buvant mon verre cul sec, pour me donner du courage parce que je sens que cette soirée va être compliquée.

- Vérité ou conséquences, diablesse.

- Je t'ai déjà dit d'arrêter de m'appeler comme ça, c'est ridicule. Vérité.

- Qu'est ce que ton père t'a fait ? dit-il en me regardant sans aucune nuance de haine, juste une curiosité innocente qui pourtant m'énerve fortement.

- Va te faire foutre, dis-je en tentant de me lever.

Rio m'en empêche en me tenant l'avant bras. Je le fusille du regard avant de lui donner un coup dans le cou, ce qui lui coupe la respiration.

- Connasse. Écoute, tu réponds sincèrement, et tu me poses les questions que tu veux.

Putain il sait y faire, il sait que je meurs d'envie de lui poser des question sur son passé, ou sur moi.

- Ok, mais tu commences, dis-je en me rasseyant et en remplissant nos deux verres de vodka, Rio ne tenant pas l'alcool, en deux verres j'en aurais fini avec ce jeu et je serai débarrassé de ces questions.

- Vérité ou conséquences, dis-je en le fixant.

- Vérité.

- Pourquoi déteste tu ton père, ta mère et ta soeur ?

- Tu veux une culotte de rechange ? dit-il, l'air très sérieux.

J'explose de rire face à sa remarque et lui demande pourquoi.

- Je suis tellement sexy en racontant des histoires que ça va te faire mouiller. En plus, en tant que sociopathe, tu ne m'étonnerai pas à aimer ce que je vais te dire, dit-il en caressant ma cuisse de ces doigts, que je retire, en lui demandant de répondre à la question.

- Commençons par mon père, c'était un fils de pute, il frappait ma mère tous les jours, depuis l'âge de mes cinq ans. Mais il devait la battre avant déjà, ça a redoublé de violence quand elle est tombée enceinte de ma sœur. Il voulait un fils, pas une fille. J'ai bien cru qu'il allait la tuer quand il la poussa dans les escaliers, enceinte de sept mois. Adriana est née, il est parti trois mois, trompant ma mère. Ma mère était la meilleure, elle faisait tout pour nous rendre heureux, dit-il les yeux larmoyant.

- Tu m'as dit que tu détestais ta mère.

- Un peu de patience, elle est horrible même si elle était incroyable. Il est revenu un soir, il était bourré et il a fracassé le salon, il a vu ma mère, il l'a fracassée, elle agonisait. J'ai tenté de la défendre, mais il me frappait, j'avais huit ans, je faisais pas le poid.

Au fur et à mesure du temps, il me frappait, mais plus ma mère, elle me regardait sans aucune émotion quand il m'explosait des bouteilles de bière sur la tête. J'ai appris plus tard qu'elle avait fait un marché. Il faisait ce qu'il voulait de moi. Mais il ne la touchait plus, ni elle ni ma sœur. Sa a duré cinq ans, à mes treize ans il m'a offert un cadeau selon lui. Ce soir-là il est venu me voir, et m'a dit mot pour mot: - Rio tu as treize ans, tu es grand, il faut que tu devienne un homme, voici donc ton cadeau. Une femme d'environ trente ans est apparu, c'était une pute. Il l'avait payé pour me baisé, à treize ans, et toute la nuit. Je me suis débattu, mais il m'a assommé. Quand je me suis réveillé, j'étais attaché au lit. Il ma laissé avec cette femme, le lendemain, il ma gaté, parce que j'etait un homme, un vrai selon lui.

Let Me Hurt You - En bêta-lectureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant