La maison est silencieuse, mon bureau l'est autant, plongée dans mon travail. C'est ça de tout faire à la dernière minute, Lexa. J'ai trois rapports d'expertise psychiatrique à rendre pour demain, dont celui de Rio, ma nouvelle obsession.
- Boss ! crie une voix qui m'est inconnue mais qui m'insupporte déjà.
Je vais finir par tous les tuer et m'en faire un ragoût à la fin. Il ne se passent pas un seul jour sans qu'ils hurlent mon prénom au moins une fois. Je préférerais qu'ils le gueulent parce qu'on est en pleine orgie, mais non.
Je pose mon stylo, me lève et ouvre la porte que je claque derrière.
- Quoi ? dis-je lassée.
- On a un colis pour vous.
- Dis moi que c'est une blague, je me suis pas levée pour sa quand même, dis-je en lui lançant un regard noir.
- Je pense que vous préférez voire ça par vous même, dit-elle la voix tremblante.
J'avance vers elle, me préparant à lui coller mon poing dans le nez. Une fois à sa hauteur, elle recule, le corps tremblant. Je reste stoïque devant la porte, analysant le colis. Un sourire sadique me vient, faisait peur a la jeune femme devant moi.
- Tu as vu la personne qui l'a déposé ?
Elle me lance un regard paniqué, et balbutie quelques mots tant bien que mal.
- Excusez moi, j'ai pris trop de temps à ouvrir, j'ai... Je suis désolée, dit-elle avant d'éclater en sanglots.
- Désoler ? Tu es désolé ? Pour crier comme une hystérique il y a du monde, mais pas pour faire ton putain de boulot. Dégage de mon champ de vision avant que je t'arrache les yeux. Au moins tu auras une excuse pour ne pas avoir vu ce à quoi je te paie, criais-je le ton glacial.
Ma phrase étant finie, elle prend ses jambes à son cou et quitte l'entrée. Je saisis le colis et le rentre à l'intérieur de la maison. Je ferme la porte d'entrée, et regarde autour de moi. Je ne vais pas faire ça moi même. De nombreux yeux se calquent sur moi, mais aucun ne m'intéresse.
- Marie ! hurlais-je, sourire aux lèvres.
Marie apparaît dans mon champ de vision en moins de dix secondes. Cette dernière s'essuie les mains avec son torchon, tout en me souriant chaleureusement.
- Oui ? dit-elle comme un ange.
Je ne comprendrait jamais cette femme. Elle a conscience des horreurs que je suis capable de commettre. Elle sait exactement ce que je suis capable de faire. Elle le sait parce que j'ai tué son fils et son mari devant elle. Elle est sûrement devenu folle suite a cela.
- Nettoie moi ce merdier, et fait nous un bon repas, dis-je en souriant, tout en espérant lui enlever son air angélique figé sur son visage.
Ses yeux ébènes font des aller-retours entre moi et le colis. Dès qu'elle comprend mon ordre, son air angélique la quitte et elle devient pâle. C'est sûrement lié au traumatisme de la tête de son fils dans la marmite lors de son anniversaire. Elle déglutit difficilement, et me regarde pour être sur d'avoir bien compris.
- Avec ça ? dit-elle en manquant de vomir à chaque mot.
- Non, tu vas aller au marché. Tu vas acheter des endives, des poireaux et nous faire une ratatouille. Réfléchis un peu avant de parler, espèce d'endive. Tu me prends ce colis, et tu nous fais à manger, dis-je en levant les yeux au ciel, exaspérée.
- Je ne veux pas vous manquer de respect, mais....
- C'est bizarre, tu me manque de respect juste en le disant. Ferme la, dis-je en lui faisant comprendre de se taire, au risque de rejoindre le repas.
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Let Me Hurt You - En bêta-lecture
CasualeLexa, psycho-criminologue dans la prison de haute sécurité, est admiré pour son travail par ses collègues. Mais elle est aussi crainte par ses hommes. Chef d'un grand cartel, ses mots d'honneur sont: Cruauté, froideur, et Sadisme. Certains l'appelle...