Le calme avant la bourrasque

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Trois mois sont passés. Je venait de finir mes vacances du premier semestre et de retour en enfer....oui à l'université.

Chaque soir je rôdais aux abords du pont. Faidherbe, épiant un visage particulier. Je ne manquais aucun soir, aucun moment juste pour ce visage. Je me disais bien que ce serait hasardeux, que mes chances de la recroiser surtout là-bas était à un sur dix milliards, n'empêche tout mon être, tout mes sens m'y conduisent, au point où je me demandais si ce que je ressentais pour elle était de l'amour. C'est une étrange chose qu'est l'amour, il te fait faire des choses que toi-même tu pensais plus que stupide mais à l'instant où tu les fais ces choses, rien n'importe plus que le bonheur de l'être que tu aimes.

Un samedi soir, alors que je tenais exactement à l'endroit où j'avais rencontré Sasha  cette mystérieuse fille, pensant indéniablement à cette nuit fantasmatique qu'on avait passé, sans doute la plus intense que j'avais passé jusqu'ici, soudain ma montre se détacha et tomba par terre. Je ne crois pas aux mauvais présages mais c'en était peut-être un d'autant plus que le papier que je trouvasse confirmait mes doutes. Et oui j'ai trouvé un bout de papier dissimulé dans un trou dans une des barres de fer du pont. 

Vous vous demandez surement ce que contienne la lettre mais vous allez être surpris de la longueur de la lettre. La lettre disait " Cours, mets-toi à l'abri, tu es en danger" signée La fille du Pont. 

Vous avez compris vous?......moi pas. Franchement je ne saurais pas ce qui me mettrait en danger, d'autant plus que je suis pour la plupart dans ma chambre.

Une semaine est passée et le contenu de la lettre continuait à me tracasser et j'étais loin de d'imaginer que ce qui allait se passer le Vendredi 19 février 1999 allait vraiment m'arriver. 

Ce jour là, je m'étais levé tôt, à l'Université on prend le bain à tour de rôle même si tu te lèves tôt, tu risques prendre tard ton bain  et d'arriver en retard. Six heures du mat, j'attendais mon tour j'étais le vingtième sur la liste c'était rageant de patienter. Du coup, pour atténuer ma frustration, je lisais sur mon téléphone le livre du guerrier Paulo Coelho, l'Alchimiste , je m'étais arrêté à la fois où le protagoniste avait rencontré le roi qui se faisait passer pour un vieux papi ordinaire et qui, ensuite a donné des informations sur l'Egypte et les pyramides autrement, l'emplacement du trésor. Bref, mon tour arriva vite, et comme ce livre était savoureux, j'avais pas vu le temps passer.

je suis entré dans les toillettes, et franchement entre nous pourquoi on met une chasse dans les toilletes si celles-ci ne marchent pas. Bref, je me hâtais à terminer vite mon bain pour ne pas arriver en retard en cours, finis je m'habille et prêt à fouler les mille mètres qui me séparent de l'Amphi.

Une trentaine de minutes de marche et j'étais arrivé, le Pr Boye avait déja débuté le cours sur le droit Constitutionnel. Je m'assis, prêt à faire le cours quand soudain le Recteur de l'établissement lui-même interrompe le cours.

-Amadou Mouhammadou Faye? demanda t-il. Il était accompagné d'un homme grand, avec une musculature digne d'un agent de la police.

- C'est.... c'est moi! bégayais-je.  j'étais surpris car j'avais payé en intégralité mon inscription et ce dès la rentrée alors j'étais parti sur quelque chose d'affreux, arrivée à la famille...Grand-mère a alors rendu l'âme? bof ça ne me surprend pas tant que ça, elle cachait son âge mais elle avait certainement passé la quatre-vingt dizaine. Et si c'était maman? oh non, mon petit-frère? il était dernièrement malade à cause de son asthme chronique. Ah... encore les êtres à qui je tienne s'éloignent un à un, la vie est vraiment trés cruelle et sa cruauté dépasse celle des hommes...

-Veillez me suivre dit le Recteur.

Je me lève, devant le regard d'une centaine de paire d'oeil, ces curieux, je sorti de l'Amphi, suivant les instructions du Recteur.

A peine sorti, une cavalerie de voitures inscrites "Police" sur le bord, m'attendait.

- Amadou Mouhammadou Faye, Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice, récitait-il.

 J'avais perdu le signal, pris de court, comment on en est arrivé là. C'était surement une erreur, je sais pas ce qui m'arrivait, mais c'était surement une blague de mes amis, zut! j'avais aucun ami. Alors de qui, une connaissance est devenu shérif et vous me faire une blague, du moins ce que je voulais croire. L'agent baissa ma tête, les menottes se resseraient de plus en plus. Ils continua....

- Vous aurez le droit d'appeler votre avocat, si vous n'avez pas les moyens d'avoir un avocat, un avocat de la cours vas vous défendre. Continuait-il à  réciter. Même étudiant en Fac de Droit, je comprenais rien.

La voiture roulait, j'était séparé du chauufeur par une grille en fer, escorté par deux agents de chaque coté.......













Qu'est-ce qui arrive à Amadou?

Comment s'est-il retrouvé ainsi?

Y a t-il un rapport avec la lettre de la fille du pont?

Quoiqu'il en soit, une tempête est déjà sous les fenêtres, et l'onde de choque qu'il va dévaster ne l'épargnera guère.

La suite est pour LUNDI, bonne lecture!

Père par erreur, papa par choix?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant