chapter 2

1.1K 113 2
                                    

                    Mamy Linguere Diop

Je viens juste de finir mon tele travail. Je range un peu le desordre que j'ai foutu ici et je pars preparer du bon caldou. Apres avoir tout fini, je prends un bain et porte une robe ample pour pouvoir bien deguster mon caldou. J'allume la tele et tombe sur une emotion senegalaise qui parle sur le labane je voulais changer de chaine mais la dame a attiré mon attention.

-si une fille perd son hymen avant le mariage c'est une mauvaise fille et on devrait pas l'epouser parce qu'elle cherchera toujours ailleurs une pute restera toujours une pute dit elle

J'ai ete toujours contre cette tradition se merde. Si la femme est vierge ou pas ça ne conserne que son mari et elle meme. Il fut une époque où la virginité occupait une place importante au sein de la société sénégalaise et jusqu'à present meme dans certaines ethnies.
Elle était si valorisée qu'au lendemain de la première union charnelle des deux conjoints, qu'il était une obligation institutionnelle de battre le tam-tam, quand la nouvelle mariée se révélait vierge. Et le mari tout heureux, offrait un somptueux cadeau à son épouse pour la remercier de s'être préservée jusqu'au mariage. Le pagne blanc de la jeune femme, maculé de sang virginal, était ainsi exhibé publiquement le lendemain de la nuit des noces. C'est cette fameuse cérémonie, qui accompagnait la nuit de noces, que l'on appelle le « labanne ». Mais, de plus en plus, cette pratique tend à disparaître.
Actuellement, ces pratiques ne sont plus à la mode. Beaucoup de Sénégalais pensent que ces pratiques sont dépassées. Nous sommes à l'ère de la mondialisation et le « Labanne »  constitut maintenant de l'avis de certains des signes de barbarie. Selon moi, le « Labanne » est une pratique très vulgaire. Il n'y a aucun respect ni intimité entre les nouveaux mariés. À l'en croire, ces pratiques n'apportent rien dans la vie du couple. Abondant dans le même sens, Mame Fama soutient que cela n'est plus d'actualité. Pour elle, si une femme est vierge ou pas, c'est entre elle et son mari, qui l'a choisie parmi tant d'autres filles pour l'épouser. Car pour elle, la valeur d'une femme ne réside pas en ce qu'elle soit vierge, l'essentiel pour la demoiselle, c'est d'avoir un bon cœur, bien prendre soin de son mari et lui être fidèle durant toute la vie.

Je suis assise sur mon fauteuil cigarette à la main et une verre se visky. Je pense à ce jour, ce jour où ma vie a basculè.
J'ai eu mal, tres mal donc je suis mauvaise, je suis une pute et pourtant j'ai voulu garder mon hymen mais on m'a forcé. On m'a violé, j'ai ete faible et il etait plus fort que moi. J'ai pas besoin d'homme dans ma vie. J'ai mon boulot, mon argent et je me debrouille tres bien. Je vais pas y faire attention, j'eteinds la tele et allume mon ordi pour regarder un film. J'arrivais plus à me concentrer les paroles de la dame tourne en boucle dans ma tete.

J'etais une eleve tellement brillante. Je vivais avec ma mere et ses parents à Daliford quand je suis arrivée en classe de CM1, ma mere s'est mariée avec Badara Diouf. Je suis restee chez mes grand parents jusqu'à ce que j'ai eu mon CFEE, je suis allee retrouvee ma mere chez son mari. Elle avait accouché d'un beau joli garçon, je l'aidais dans les menages de la maison. J'avais une tres bonne complicite avec ma mere et quand elle a commencé à voyager pour chercher des marchandises. Avec Badara Diouf c'etait bonjour, salut, bye bye, il ne m'inspirait pas confiance. J'avais un peur bleu envers lui que je n'arrivais pas à expliquer.

Je revenais de la boutique de ma mere. J'avais mal à la tete et j'ai decidé d'aller à la maison pour me reposer. Il y avait personne normale ma mere est à la boutique, Badara au boulot. Je pars prendre une bonne douche et porte une robe parce qu'il fait trop chaud. J'allume le ventilo et me couche, je dormais jusqu'à ce que je rescends des caresses sur mes cuisses. J'ouvre les yeux et il etait là devant moi avec son sourire pervers. J'ai eu tellement peur que je tremblais, j'arrivais meme pas à parler.

La miserable vie de MamyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant