Angel's Melody - Le Recueil

Zima - 1

Depuis mon arrivée aux États-Unis, la question qui revient le plus quand je rencontre de nouvelles personnes c'est « Pourquoi tu as quitté la Russie ? ». Tout le monde s'imagine que j'ai fuis quelqu'un ou quelque chose là-bas. Parce que j'ai laissé ma famille derrière moi, parce que je ne parle pas de ce que j'ai vécus quand j'y étais. Ils ont tord. Tous. Je n'ai rien fuis ou laissé derrière moi. Je suis partie comme d'autres quittent une ville pour une autre. J'avais une envie de voyage. J'ai pris un vieux globe chez moi et je l'ai fais tourner. J'ai posé le doigt sur ma destination. C'était les États-Unis. Ça aurait pût être n'importe quel autre pays. Cela aurait été mieux je suppose. Mes parents n'ont pas accepté que je traverse le pacifique pour partir si loin d'eux. Mais j'ai préféré. Mettre un océan géant entre eux et moi. Pour être moi. J'ai préparé mon voyage de A à Z et envisagé tous les potentiels problèmes. J'ai appris la langue autant que possible. J'ai fais mes valises un jour de printemps, embrassé ma famille au complet et je suis partis. Là, j'ai débuté ma vie. Sur le sol américain, je n'étais que que moi, Dimitri Strovanovik, un type venu de Russie. Et plus Dimitri, le meilleur partie de mon village, le gars à épouser absolument. J'ai voyagé un temps, puis j'ai atterris dans un ranch paumé au milieu de rien. Je suis tombé amoureux et j'ai souffert d'une rupture liée à plusieurs tromperie. Luna m'a brisée le cœur et une partit de ma confiance envers les femmes. C'est à cette époque qu'une Blonde a surgit dans mon monde et m'a offert une nouvelle voie. Un nouveau souffle. Devenir un Angel's Melody est la chose qui manquait dans ma vie sans que je ne le sache. Ça, Lorabel et Misha. Ma femme et mon frère. Ces êtres si précieux pour moi.

Allongé sur mon canapé à lire un des romans à l'eau de rose de Bel, je sursaute quand la porte d'entrée de la maison que je partage avec ma femme et mon frère s'ouvre avec perte et fracas.Je glisse rapidement un marque-page dans mon bouquin et me relève précipitamment. Lorabel surgit dans le salon tel un Dragon cracheur de feu. Inquiet, je la rejoins. Elle est en colère. Très en colère. Ce qu'il faut savoir, c'est que Lorabel est aussi Furie que son frère est Calme. Le jour et la nuit, même si Bel fait de son mieux pour n'en montrer que le strict minimum. Quand on est seul, elle se lâche. Il lui arrive de hurler, de briser des choses et de fracasser mon sac de frappe. Ça la calme et ça lui permet d'évacuer sans problème. Elle garde tout chez nous. Je hausse un sourcil sans rien dire. Elle non plus. Elle se dirige vers ma salle de sport. Méthodiquement, elle retire ses chaussures, puis ce qui est superflue comme sa veste, son haut et son pantalon. En sous-vêtements, elle me laisse lui bander les mains et colle un uppercut au sac de sable pendu au plafond. Un deuxième et un troisième se suivent. Les coups se fond plus rapides, plus violents. Elle enchaîne avec férocité. Je la laisse faire. Je pose mon cul sur le rameur tout proche et je la laisse faire. Quand finalement, essoufflée et transpirante, elle s'arrête, je me redresse. J'attrape une bouteille d'eau et une serviette douce sur une étagère et les lui tend. Quand elle va mieux, je l'embrasse. Un sourire vient effacer cet air coléreux qu'elle arborait depuis son arrivée. Elle ramasse ses affaire et file prendre une douche. Je retourne à ma lecture. Bel revient vite et se laisse tomber à côté de moi. Comme elle garde le silence, je ne pose pas de question. Lorabel est comme un fort imprenable. Si elle n'a pas envie de dire un truc, personne ne peut la forcer à le dire. Sa tête fini sur mon épaule et un énorme soupir franchit ses lèvres.

– Je vais tuer quelqu'un. Lâche t-elle.

– Qui ? Me contenté-je de demander.

– Vous êtes pareils mon frère et toi.

– Pourquoi ?

– Je dis que je vais commettre un meurtre, vous me demandez simplement qui sera la victime. Les gens normaux demande ce qui nous aurait contrarié, ou quelque chose du genre.