16 - maintenant ou jamais

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Pour ceux qui me connaissent, ils savent qu'à ce signe <-> il est fortement conseillé d'enclencher la vidéo au dessus histoire d'avoir la musique en même temps. Je dis ça, je dis rien...

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Il n'y avait pas à dire, elle faisait cloche dans le paysage.

 Elle aurait dû se changer, mais elle n'avait pas eu le temps. On ne voyait qu'elle avec sa chemise blanche rentrée dans sa jupe crayon et sa veste de tailleur par-dessus. 

Charlotte en vint à deux conclusions :

1-    Son lycée était beaucoup trop strict sur le code vestimentaire

2-    Le lycée d'Avery était beaucoup trop laxiste.

Partout autour d'elle, elle voyait des sarouels, des atébas, des pantalons de treillis... Est-ce que cette fille portait vraiment un collant résille en guise de T-shirt ?

Avait beau regarder partout, pas d'Avery.

Elle le savait, c'était une mauvaise idée. A la minute où elle avait mis un pied dans le train, la peur s'était emparé d'elle. La joueuse de tennis s'était décidé sur un coup de tête. Après avoir passé plus d'une semaine à se torturer pour savoir quoi faire, quand le silence de son amie devint douloureux physiquement, elle avait compris ce qu'il fallait qu'elle fasse. Elle avait séché l'entrainement de l'après-midi pour prendre le premier de train à destination du lycée d'Avery pour la rejoindre.

Et voilà où elle en était maintenant. Il lui restait moins de 10 minutes avant de devoir reprendre le chemin de la gare pour arriver a temps pour l'appel de l'internat dans son propre lycée et éviter qu'ils appellent ses parents. La récréation était presque terminée, elle se retrouvait coincée devant le portail avec tous les fumeurs et pas d'Avery. Elle était pourtant certaine qu'Alison lui avait dit qu'elles passaient leurs pauses devant le lycée, pourtant, les deux manquaient à l'appel.

—Madame ? Vous cherchez quelqu'un ?

Est-ce que cette fille aux cheveux bleus venait bien de l'appeler madame ?

—Oui, Avery Lautier.

—Oh ! Elle est dans ma classe ! On n'avait pas cours en début d'aprém, elle a dû aller boire un coup. Elle devrait pas tarder, ça sonne dans 10 minutes. Tiens ! Ben la voilà.

                                                            <->

En se retournant sur la petite place qui menait à l'entrée du lycée, elle la vit. Un sourire se dessina sur son visage, elle aussi elle se voyait de loin. Avec ses longs cheveux bruns, son T-shirt trop grand et son jean déchiré. Son nouveau look grunge lui allait à merveille. Lorsque celle qu'elle attendait l'aperçut à son tour, se front se plissa.

—Charlotte ? demanda celle-ci une fois qu'elle fut à sa hauteur. Qu'est-ce que tu fais là ?

—Il faut que je te parle.

—Euh... Ok, tu veux aller faire un tour ?

—Non, je n'ai pas le temps, il me reste à peine 5 minutes. Ecoute... J'ai couché avec Julien.

Son front se plissa un peu plus sans qu'elle ne réponde rien.

—J'ai couché avec Julien et je l'ai quitté.

Quelques rires se manifestèrent autour d'elles auxquels Charlotte tenta de ne pas prêter attention. Il ne pouvait pas se permettre de perdre le peu de temps qui se présentait à elle. C'était maintenant ou jamais.

—Je l'ai quitté parce que coucher avec lui, ce n'était pas comme faire l'amour avec toi.

Cette fois se fut des sifflements et des ovations qui furent destinés à Avery. Celle-ci les fit taire d'un geste de la main. La blonde l'interpréta comme une invitation à continuer.

—Faire l'amour avec toi, c'était magique. Jamais, au court de ma vie, je n'aurais l'occasion de revivre un moment pareil avec quelqu'un autre. On était connectées, on se sentait bien, en harmonie, aucune peur, aucune crainte, parce qu'on en avait envie toutes les deux et qu'aucune de nous n'a plus de confiance en qui que ce soit d'autre que l'une de nous. Ce que je veux te dire c'est que ... Je suis amoureuse de toi Avery. Je suis amoureuse de toi depuis que j'ai 7 ans quand tu m'as fait se bisou sur la bouche en haut de la tour, et encore plus depuis notre premier vrai baiser des années plus tard dans ce même château. Je t'aime. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et que je n'aimerais jamais dans toute ma vie. Tu me complètes, tu es mon pilier, mon attache, la seule personne sans qui je ne peux pas vivre. Je sais que tu n'as jamais voulu qu'on se mette en couple de peur de gâcher notre amitié, mais Avery... Je m'en fou de notre amitié. C'est toi que je veux, tout entière et seulement à moi. Je t'aime et je ne veux que toi.

Elle avait dit ça d'une traite, sans même prendre sa respiration. Elle était comme soulagée d'un poids. Enfin elle l'avait dit à voix haute.

Son soulagement fut de courte durée lorsqu'elle se rendit compte du silence qui s'installait. Avery était face à elle, la bouche entrouverte, les yeux surpris, immobile.

—Avery, dis quelque chose s'il te plait. N'importe quoi mais ne me laisse pas comme ça.

La brune réagit enfin, elle secoua la tête pour se réveiller.

—Ya qu'un truc qui me vient en tête.

L'estomac de Charlotte se noua, une boule dans sa gorge semblait jouer au yoyo dans sa gorge jusqu'à ce que le visage de la guitariste se fende d'un grand sourire, un sourire à la Avery.

—Il t'en a fallu du temps pour t'en rendre compte.

Sans attendre une seconde de plus, Avery l'attrapa par la taille et lui donna un baiser comme elle n'avait jamais osé le faire, plein d'amour et de passion. Charlotte n'hésita pas plus longtemps pour enrouler ses bras autour de sa nuque et lui rendre toutes les sensations qu'elle lui donnait.

Les sifflements reprirent de plus belle, Alison encore plus fort que les autres, sous un tonnerre d'applaudissements.

Mais nos héroïnes s'en moquaient. Elles avaient enfin le droit à ce qu'elles attendaient depuis si longtemps, l'une à l'autre. 



Ma personne préféréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant