She's the Boss

L'appel

Marco Moretti. Marco... Ce nom me dit quelque chose. Le châlet! C'est là que je l'ai entendu. Je ne me fait pas d'idée, il existe de nombreux Marco ici à New York. En revanche ils le connaissent peut-être.

Un lendemain de gala nous sommes tous fatigués, mais le devoir m'appelle alors je me prépare et file avant d'être en retard.

Je passa la journée à chercher ce Marco Moretti mais rien, pas une once de son existence. Elle ne pouvait pas m'avoir mentit, alors je devais mal chercher. En même temps il faut dire que le fait qu'il soit inconnu des radars n'aide pas, j'aurais du demander son nom de couverture.

Après des heures et des heures de recherche, je ne trouvais toujours pas, ni une adresse, ni un numéro de téléphone ni une connaissance, ni un article. Le néant.

Ce rituel fut le même durant une semaine, cette même enquête, des recherches, ces fouilles, une véritable chasse à l'homme. C'est a première fois qu'une de mes quêtes est si difficile, d'habitude j'ai au moins un indice mais à rien. Je ne perds pas espoir et me prévoit encore des semaines de recherches au programme.

Ajax et moi ne nous sommes pas tant parlé que ça. Juste boulot et trucs débiles pour boucher les trous, il savait que j'avais couché avec Aaron, il m'en voulait et je lui en voulait de me l'avoir interdit.

Je m'apprêtai à sortir du bureau quand mon téléphone résonna, la sonnerie mon père. Ca faisait un petit bout de temps que je n'avais pas eu de ses nouvelles mais comme on dit "pas de nouvelles, bonne nouvelle."

"Mademoiselle Carter?

-Phil? Pourquoi vous m'appelez avec ce numéro?

-On eu une complication.

-Vous pourriez être plus explicite? Phil? S'il vous plait?

-Emma, rentrez à la maison.

-En Italie? Mais et ma mission?

-Vous ne manquerez pas ça mia figlia, je ne vous laisserez pas le manquer.

-Phil... Comment va mon père.

-Emma cara... il est partit.

.

Inaudible, c'est ce que j'entend à partir de ce moment. Un long sifflement dans mes oreilles, le monde tournant autour de moi, le monde étant complètement silencieux a part le sifflement je n'entend rien, rien d'autre. Je ne peut pas croire ce qu'il vient de me dire.

Le déni.

-Quoi?

-Ce matin, on a eu une réunion juste après, il faut que tu rentres, que tu sois là pour son enterrement et pour-

-Tais toi. Tais toi je t'en pris, je... je ne comprends pas ce que tu dis, j'entends rien, je vois rien.

Mon souffle s'accélère, mes larmes montent.

-Je... Je.. Comment c'est arrivé? A quelle heure? Y'avait quelqu'un avec lui?

-Ta sœur.

-Ma sœur, chuchotais je, elle l'a vu mourir?

-Elle a sentit son cœur s'arrêter, Emma.

Je ne retins plus les larmes, je ressens en un coup, une frappe, tous ce que ma sœur a ressentit, je le ressens maintenant. Je tombe au sol, sur les genoux, laissant tomber mon téléphone à terre, mon visage se remplissant de pleurs petit à petit. J'éclatais littéralement en sanglots, sentant ma tête exploser

J'imagines de suite ma sœur allongée sur mon père entendant son cœur ralentir jusqu'à ce qu'il s'arrête. J'imagine ses larmes, ses souffles, se coupant et s'accélérant à la vitesse de la lumière. Je l'imaginais le supplier de revenir, le supplier de ne pas partir, se jeter sur son corps déjà mort.

Je regrette immédiatement de ne pas avoir été à ses côtés quand elle avait besoin de moi. Ne pas avoir été là pour la vengeance de ma mère, j'aurais du être avec ma famille pour les aider à surmonter le deuil de ma mère, j'aurais du être là et je ne l'étais pas.

Des cris sortirent de mon corps, des cris de haine, de tristesse, de colère, de déception, de chagrin, de bouleversement. Moi qui croyait que j'allais mieux, j'oubliai un peu ma dépression, il faut croire que non.

Ce n'est pas grave, ça va passer.

Une forte douleur me compressa la poitrine, comme si mon cœur allait me sortir du corps. Je me sentais lamentable, comment c'était possible, ma mère et maintenant mon père. Je ne supporterai pas une perte de plus, j'ai déjà eu du mal à faire le deuil de ma mère, que je n'ai pas terminé, je me force juste pour ma sœur. Mais elle ne supporteras pas celui-ci, je devais lui montrer qu'il y avait une personne présente pour elle dans ce monde.

Des cris, des souffles, des sifflements, c'est tout ce que j'entendais à l'instant. Des bras vinrent s'enrouler autour de moi. Je n'aimais originalement pas le contact mais je e laissait faire.

il ne demandait rien, me donnais juste du réconfort, i n'avais pas besoin de savoir ce qu'il se passait, il voulait juste être là pour moi. Ajax, il était là, et c'est tout ce dont j'avais besoin.

-Ca va aller, la douleur n'est jamais permanente.

Il ne me laisserai pas partir, il ne me laisserai pas être seule, encore.

La perte de mon père est une douleur sans nom, c'est quelqu'un qui a toujours été présent, m'a enseigné tout ce qu'il fallait pour survivre dans ce monde. Il m'a tout appris pour me défendre, il m'a tout enseigné, alors je me dois de lui rendre hommage.

Je ne vais pas le décevoir, je vais me battre comme je ne me suis jamais battue au paravent.

Il faut que je rentre avant demain. Il faut que je rentre chez moi. Je veux être à la maison. Je saisi Ajax dans mes bras, toujours sur le sol, je le serre fort et prit le téléphone avant d'envoyer:

--Vado a casa Phil, non permettere a nessuno di dire a mia sorella di mio padre e non permettere a nessuno di toccarlo.*
*Je rentre à la maison Phil, Ne laisse personne parler à ma sœur de mon père, et ne laisse personne toucher à mon père.